Aron : l’actualité de sa pensée 40 ans après sa mort

40 ans après sa mort, GenerationLibre vous propose de (re)découvrir Raymond Aron à travers une série de contributions d’intellectuels, décideurs politiques et entrepreneurs.

 

Pourquoi lire Raymond Aron ? D’un mot : parce qu’il est notre contemporain. Si le célèbre contradicteur de Sartre nous a quitté il y a maintenant 40 ans, ses écrits restent d’une actualité frappante.

Contre l’excès de radicalité, il préconise l’étude du devenir historique ; à l’heure où la crise écologique réveille les consciences et où le terrorisme nous frappe, il avertit contre l’abandon de la démocratie libérale au nom de l’efficacité technique ; alors que les régimes autoritaires gagnent chaque jour un peu plus de terrain, il appelle les démocraties au courage de leurs vertus.

La liberté est un combat, non une habitude. C’est l’une des intuitions les plus profondes qui se dégage de la pensée de Raymond Aron, livrée dans le diagnostic qui clôt de manière magistrale le premier exposé de l’Essai sur les libertés. Monique Canto-Sperber

A l’occasion du 40e anniversaire de sa mort, GenerationLibre propose une série de contributions qui abordent la pensée et le parcours de cet auteur de renom, sous les plumes de Rafaël Amselem, Nicolas Baverez, Jean-Louis Bourlanges, Monique Canto-Sperber, Alexis Carré, Bernard Cazeneuve, Joshua Cherniss, Aurélie Drouvin, Baptiste Gauthey, Alexis Karklins-Marchay, David Lisnard, Philippe Raynaud, Perrine Simon-Nahum, et Laetitia Strauch-Bonart.

 

Ce recueil est en accès libre (« télécharger le rapport »).

Pour le commander en version papier, cliquer ICI.


 

Pour consulter chaque contribution en ligne :

Préface : Libéraux par conviction, non par tradition, par Monique Canto-Sperber

I. Un spectateur engagé
Raymond Aron, compagnon de route de la Liberté du XX au XXIe siècle, par Nicolas Baverez
Aron et Camus – Le fardeau de l’isolement et les vertus de la solitude, par Joshua Cherniss
Raymond Aron, entre sociologie et philosophie, par Philippe Raynaud
Raymond Aron cancellé, par Laetitia Strauch-Bonart

II. La modernité aronienne
Poussés par le progrès, par Aurélie Drouvin
Les désillusions du progrès, trésor méconnu d’Aron, par Alexis Karklins-Marchay
Aron une dialectique pour notre temps : les Désillusions du progrès, par Perrine Simon-Nahum

III. Raymond Aron en 2023
Interview de Jean-Louis Bourlanges, Président de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale
Le déclin des nations est-il inévitable ?, par Alexis Carré
Raymond Aron : un héritage pour comprendre la crise démocratique française au XXIe siècle ?, par Rafaël Amselem et Baptiste Gauthey

IV. Aron vu par les politiques
L’honneur de la Démocratie, par David Lisnard
Raymond Aron et la gauche, par Bernard Cazeneuve

 

Faire entrer le travail du sexe dans le droit commun

GenerationLibre propose de faire entrer le travail sexuel dans le droit commun en France afin d’accorder aux travailleurs et travailleuses du sexe les moyens de leur indépendance. 

 

Dans la plupart des pays du monde, le travail sexuel est combattu par la criminalisation du travail sexuel lui-même, la prohibition de figures tiers associées au proxénétisme ou l’interdiction d’achat d’actes sexuels. La France s’inscrit dans cette lignée, avec l’adoption de la loi du 13 avril 2016 qui pénalise toute forme de clientèle.

L’étude de ces diverses législations nous conduit à constater les mêmes effets : précarité des travailleurs et travailleuses du sexe, relations inamicales avec la police, détérioration de leur état de santé ou encore augmentation des violences à leur encontre. Les pouvoirs publics participent à accroître leur isolement.

A l’appui de l’exemple de la Nouvelle-Zélande et de la Nouvelle-Galles du Sud, ce rapport co-signé Daniel Borrillo, juriste, Edouard Hesse, analyste, et Cybèle Lespérance, escort, accompagnatrice sexuelle et ancienne secrétaire générale du STRASS, propose de faire entrer le travail sexuel dans le droit commun afin d’accorder aux travailleurs et travailleuses les moyens de leur indépendance.

L’accès à la justice devient à nouveau garanti, les relations avec les forces de l’ordre, parce que pacifiées, permettent un signalement accru des délits et violences commis à l’encontre des travailleurs et travailleuses du sexe, l’existence d’une véritable concurrence entre espaces de travail restaure leur position de négociation, l’ensemble débouchant sur une amélioration de leur état de santé.

 

Les travailleuses et les travailleurs du sexe devraient avoir les mêmes droits que n’importe qui d’autre, comme un plombier ou un artisan. Cybèle Lespérance

Le politique doit précisément prendre garde à ne pas entraver la concurrence, au risque, comme nous le démontrons, de faire peser des charges administratives et normatives trop lourdes sur les travailleurs et travailleuses, débouchant inévitablement sur la persistance d’un marché informel dans lequel nous retrouverions des phénomènes de prédation et de mise en danger.

 

L’auto-entrepreneur, la révolution en marche

En partenariat avec l’Union des Auto-Entrepreneurs, GenerationLibre formule six propositions pour assoir le statut de l’auto-entrepreneur, en renforcer les protections et en garantir la simplicité initiale.

 

Avec 2,8 millions d’actifs pour l’année 2022, l’auto-entreprise a fait la démonstration de son succès. Elle incarne un modèle incontournable de simplicité fiscale et administrative ainsi que d’autonomie, en permettant à chacun de créer son propre emploi, dans un pays asphyxié par la norme et le paternalisme.

Pourtant, notre modèle économique et social, fondé depuis l’après-guerre sur le paradigme du salariat, n’a pas encore intégré la révolution de l’indépendance qui se diffuse chaque jour un peu plus dans la société.

Malgré leur nombre grandissant (3 000 nouvelles inscriptions quotidiennes), les auto-entrepreneurs ne sont pas considérés par les pouvoirs publics et certaines organisations patronales, ou mal représentés face à leurs clients. On agit trop peu pour penser des droits sociaux adaptés à leur situation.

L’auto-entreprise est peut-être le dernier ascenseur social qui fonctionne en France.

A travers ses réflexions sur les auto-entrepreneurs, François Hurel propose de repenser leur représentativité dans le débat public, faciliter les transitions lors du passage d’une auto-entreprise à un autre régime juridique, simplifier l’association d’auto-entrepreneurs au profit de projets collectifs, garantir une protection sociale solidifiée, simplifier l’accès à la formation professionnelle et pérenniser le principe d’autoliquidation.

S’il est urgent de maintenir la simplicité extrême du régime contre toute tentative de complexification, il est aussi essentiel de proposer maintenant un modèle économique et social viable aux travailleurs indépendants, qui représentent plus de 11% de la population active.

 

Un contrat pour les établissements scolaires

GenerationLibre propose de permettre aux établissements scolaires publics de s’autonomiser en nouant un contrat d’objectifs avec l’État et les collectivités territoriales.

 

Les insuffisances de l’école française sont connues : dégradation des performances, persistance des inégalités de réussite entre les élèves en fonction de leur origine sociale, métier d’enseignant dévalué et de plus en plus difficile à exercer, chefs d’établissements trop peu formés et sous-payés par rapport à leurs collègues européens…

Ce rapport appelle à changer notre logiciel. L’auteur plaide en faveur d’une autonomie réaliste pour les établissements scolaires publics compatible avec les spécificités françaises d’un fort engagement républicain et d’une conception de l’égalité étroitement rattachée à l’action de l’État.

Une autonomie finement pensée permettrait de donner une réalité à l’ambition d’égalité.

Le rapport examine en détail trois systèmes d’autonomie mis en place à l’étranger (en Suède, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis) afin de déterminer les erreurs à ne pas commettre et d’identifier les facteurs de réussite.

L’autonomie des établissements scolaires que nous défendons n’est pas un simple aménagement dans la continuité des réformes antérieures. Concrètement, ces établissements autonomes seraient liés par un contrat d’objectifs et de gestion, conclu entre les autorités publiques et les responsables de l’établissement scolaire.

Texte fondateur, le contrat présentera les éléments qui justifient l’autonomie, ses objectifs et sa stratégie pour y parvenir. Il devra prendre en compte les spécificités sociales, économiques, démographiques, culturelles, voire linguistiques de l’environnement au sein duquel évolue l’établissement.

Il s’agirait donc d’accorder une plus large autonomie de gestion, financière et pédagogique, tout en maintenant une place essentielle à l’Etat dans la conclusion de ces contrats, ainsi qu’à la sanction de leur non-respect.

 

Lire le résumé

 

Déprésidentialiser la Ve République

GenerationLibre propose de revenir à l’esprit originel de la Constitution de la Ve République (avant 1962) pour restaurer un équilibre au sein du couple exécutif et renforcer le pouvoir de l’Assemblée nationale.

 

Aujourd’hui éloignée de l’esprit du texte originel, la Constitution de la Ve République a dérivé vers un hyperprésidentialisme. L’accroissement des pouvoirs présidentiels fait du Premier ministre et de son gouvernement de simples collaborateurs. La suprématie du pouvoir exécutif sur le pouvoir législatif grave l’image de parlementaires godillots se contenant d’enregistrer les décisions venues de l’Élysée.

Afin de remédier à ce constat, GenerationLibre fournit un « Guide pour déprésidentialiser la Ve République » à partir d’un recueil combinant diverses pistes rédigées par 8 co-auteurs : Jean-Marie Crouzatier, Baptiste Gauthey, Alain Laquièze, Ferdinand Mélin-Soucramanien, Frédéric Potier, Corentin Poyet, Olivier Rouquan et Jean-Jacques Urvoas.

Notre comité d’experts a cherché à repenser la Ve République dans ses possibilités éminemment plus démocratiques et libérales.

Le passage à la VIe République n’est pas nécessaire pour modifier le rapport de force institutionnel. La Ve République peut être maintenue tout en rééquilibrant les pouvoirs entre le président de la République et le Premier ministre ainsi qu’en renforçant le pouvoir du Parlement comme le souhaitent 74% des Français.

Constatant que le taux de participation à l’élection présidentielle a baissé de 15 points depuis 1974, GenerationLibre propose de supprimer l’élection du président de la République au suffrage universel direct afin d’en finir avec ce fétiche infantilisant. En contrepartie, nous proposons de revaloriser le rôle du Premier ministre : renouer avec son investiture par l’Assemblée nationale et étendre son domaine de compétences – pour qu’il nomme seul les ministres, préside seul le Conseil des ministres -, et contraindre le président de la République à signer les ordonnances du Gouvernement.

Dans le même temps, nous militons pour revaloriser le travail parlementaire, trop souvent piétiné par l’exécutif qui mène à la baguette sa majorité – seuls 11% des amendements proposés par les députés ont été adoptés lors de la dernière législature. Nous proposons de conférer à l’opposition la présidence de la commission des Affaires sociales mais également de permettre aux parlementaires d’avoir une plus grande maîtrise de l’agenda législatif. Enfin, nous suggérons de supprimer le droit d’amendement du Gouvernement.

 

Lire le résumé

 

La « mondialisation » n’a pas eu lieu

GenerationLibre démythifie le « Grand récit de la mondialisation » (GRM), scandé par les souverainistes de droite et de gauche, qui oppose à une nation immuable la perfide mondialisation. 

 

Sous le feu des accusations depuis la pandémie de la Covid-19, ciblée par les souverainistes des deux rives en cette campagne présidentielle, la mondialisation fait l’objet de toutes les critiques.

Souvent mal définie et mélangeant des phénomènes aussi différents que l’internationalisation, l’universalisation, planétarisation et la libéralisation, la mondialisation est l’objet de toutes les dénonciations afin d’alimenter l’idéologie et le discours nationalistes qui l’opposent à la nation éternelle.

Véritable lieu commun, le lien de causalité simpliste entre la mondialisation et les difficultés rencontrées par les États, que l’auteur nomme « Grand récit de la mondialisation » (GRM), repose sur des approximations chronologiques et une représentation erronée d’un phénomène protéiforme.

Notre mondialisation est en fait celle qui voit la généralisation planétaire de l’État national : jamais l’histoire politique mondiale n’avait compté des États nationaux aussi nombreux et puissants.

Dans cette note, l’historien et maître de conférences à l’École Normale Supérieure Blaise Wilfert démontre que ce qu’on désigne par « mondialisation » est en réalité un phénomène beaucoup plus ancien. Pour ne prendre que cet exemple, les circulations intercontinentales d’envergures, comme celles liées au pèlerinage mecquois, datent d’un millénaire et ont contribué à mettre en place les premières formes de contrôle international des épidémies à la fin du XIXe siècle.

L’auteur montre également que l’État-nation, supposément enraciné dans le passé, est en fait une réalité toute récente à l’échelle historique, qui n’a jamais été aussi répandue, solide et puissante que de nos jours.

En reprenant le récit croisé des mondialisations que notre monde a connues depuis l’an 1000 et de l’invention de l’État national depuis le milieu du XVIIIe siècle, Blaise Wilfert fait apparaître que ces deux dynamiques (mondialisation et État-nation) sont profondément liées entre elles.

En effet, l’intensification des flux et la multiplication des connexions à longue distance dans le monde ont favorisé la construction d’un État interventionniste, mobilisateur, régulateur et organisateur foncièrement transnational, c’est-à-dire d’autant plus puissant qu’il est étroitement et solidement lié aux autres États, et donc capable de maîtriser et d’orienter les flux qui animent en permanence la société industrielle.

Pour Blaise Wilfert, notre mondialisation est en fait celle qui voit la généralisation planétaire de l’État national : jamais l’histoire politique mondiale n’avait compté des états nationaux aussi nombreux et puissants. Bien loin de marquer sa défaite, l’intégration mondiale est en fait le moyen réel et l’horizon logique du souci démocratique d’orienter collectivement la société industrielle.

 

Du harcèlement sexuel au harcèlement de la sexualité

GenerationLibre analyse le néo-féminisme, idéologie en rupture avec le féminisme classique qui avait obtenu la libération de la sexualité et vise l’égalité femmes-hommes dans le droit.

 

Favorisée par l’émergence du mouvement #MeToo, la libération salutaire de la parole sur les agressions sexuelles s’est progressivement transformée en tribunal inquisitoire. Sous l’impulsion du courant néo-féministe, l’idéologie victimaire réduisant la femme à l’état de victime et l’homme à la fonction de bourreau, s’est emparée de l’espace public jusqu’à s’introduire dans le droit pénal.

Loin de lutter pour l’émancipation féminine, l’assignation des femmes au rang de victime ainsi que la criminalisation de la sexualité, perçue comme le continuum de l’expression de la domination  masculine, sont en réalité une négation des combats féministes antérieurs.

En combattant le travail du sexe, la GPA ou la pornographie, cette idéologie va même à l’encontre du droit des femmes à disposer d’elles-mêmes et de leurs corps.

La violence doit être sanctionnée en tant qu’attentat à l’autonomie individuelle et au consentement libre des individus, indépendamment de leur genre et de leur sexualité.

Dans cette note, Daniel Borillo, spécialiste des questions de genre, avocat et professeur de droit, démantèle point par point cette idéologie moralisatrice et controversée. A contrepied du discours néo-féministe, l’auteur démontre l’existence d’un régime d’exception en matière de crimes sexuels.

Ce passage de la dénonciation du harcèlement sexuel à la juridicisation de la sexualité, occulte la réalité des faits et engendre un populisme pénal incompatible avec l’esprit d’un modèle juridique universaliste fondé sur la responsabilité individuelle des citoyens.

Contre le discours vindicatif et essentialiste, GenerationLibre, se prononce pour sortir la sexualité de l’état d’exception en appliquant les règles du droit pénal commun.


Découvrez ICI notre note d’analyse « Le jacobinisme bioéthique ; Mettre fin à une exception française. » (novembre 2020)

Découvrez ICI l’ouvrage de notre collection aux PUF « La famille par contrat » (2018)

Découvrez ICI notre rapport « Pour une GPA responsable en France » (2018)

Découvrez ICI notre note « Libre disposition de soi : un droit fondamental. » (avril 2015)

 

La proportionnalité du passe sanitaire en question

GenerationLibre examine la proportionnalité du passe sanitaire. Arguments philosophiques, juridiques et sanitaires à l’appui, nous appelons à le lever sans délai.

 

Avec son Observatoire des Libertés Confinées qui surveille plus de 50 restrictions de libertés depuis le début de la pandémie de Covid-19, et dans la continuité de son analyse coûts-bénéfices des premiers confinements, GenerationLibre se penche aujourd’hui sur la proportionnalité du passe sanitaire en croisant les regards de Kevin Brookes, docteur en science politique, Nicolas Gardères, docteur en droit, et Henri Leleu, docteur en économie de la santé.

Outil technologique inédit dans l’histoire, le passe sanitaire nous interroge dans le choix politique à réaliser entre l’utilitarisme disciplinaire et la tradition libérale qui assume une part de risque comme inhérent à la liberté.

Dans l’état actuel des choses, tout milite à nos yeux pour jeter aux oubliettes le passe sanitaire sans plus attendre.

La société de contrôle dans laquelle le passe sanitaire nous fait basculer constitue une atteinte à la liberté individuelle qui peut devenir irréversible aussi rapidement qu’imperceptiblement.

Au plan juridique, la décision de le prolonger constitue une double atteinte à l’Etat de droit par la procédure encadrant sa mise en œuvre et par l’impossibilité de démontrer la proportionnalité de restrictions de libertés, pourtant conséquentes.

Si son extension en juillet 2021 explique sans aucun doute les bons taux de vaccination en France, aucune étude clinique ou épidémiologique n’a prouvé à ce jour son efficacité sur l’évolution de l’épidémie et son effet semble insuffisant pour convaincre aujourd’hui les 5%-15% de Français non vaccinés.


Découvrez ICI notre note d’analyse « Années de vie gagnées, années de vie perdues ; Une analyse coûts-bénéfices des confinements Covid-19 » (mai 2021)

Découvrez ICI notre Observatoire des Libertés Confinées (depuis mai 2020)

 

Le logement pour tous

GenerationLibre propose une refonte radicale de la politique du logement : bail simplifié, nouvelles protections pour le propriétaire et le locataire, fiscalité refondue sur l’usufruit pour libérer l’usage.

 

En France, la politique du logement est l’une des politiques publiques les plus dysfonctionnelles, notamment en raison d’un excès de réglementation. Malgré un parc de logements étoffé et de qualité, 4 millions de Français sont mal logés et près de 3 millions de logements sont vides.

Et s’il était plus simple de conclure un bail pour se loger ? Et si le propriétaire pouvait récupérer plus rapidement son bien en cas d’impayé ? Et si le locataire était aidé momentanément par l’Etat en cas de difficultés ? C’est tout cela à la fois que propose François-Xavier Oliveau dans ce nouveau rapport.

De manière originale, François-Xavier Oliveau fait le choix résolu de la mobilité contre la rente. Plutôt que d’appeler à la construction de nouveaux logements, l’auteur de Microcapitalisme, Vers un nouveau pacte social (premier ouvrage de la collection GenerationLibre aux PUF en 2017) propose trois axes majeurs :

Libérer : un nouveau type de bail est mis en place. Il s’appuie sur la liberté mutuelle à contracter du locataire et du propriétaire, en s’affranchissant des contraintes multiples des baux actuels ;

Protéger : ce bail « médié » comprend une double protection : le locataire dans l’incapacité de payer son loyer peut se mettre s’il le souhaite sous la protection de l’État, le propriétaire peut reprendre immédiatement l’usage de son bien si son locataire est solvable ou ne souhaite pas bénéficier de la protection de l’État, été comme hiver ;

Inciter : la fiscalité du logement est refondue afin de peser uniquement sur l’usufruit, et non sur l’usage. L’imposition sur les loyers perçus et la TVA sur les travaux est ainsi supprimée, et ses recettes compensées par la suppression de niches fiscales ; les impôts locaux (taxe d’habitation, droit de mutation à titre onéreux) disparaissent également, leurs revenus étant répartis sur la taxe foncière ou neutralisés par des économies de fonctionnement des collectivités.


Découvrez ICI Microcapitalisme : Vers un nouveau pacte social. (2017).

 

Libérer l’université

GenerationLibre développe des propositions pour maximiser l’autonomie des universités en matière de gouvernance, de financement, de recrutement et de pédagogie.

 

L’université publique française subit une double concurrence des écoles privées et des grandes écoles en France, ainsi que des universités à l’étranger. En 2021, avec seulement 4 établissements dans le dernier Top 100 du classement de Shanghai, la France perd encore du terrain.

Si les réformes qui se sont succédé vont dans le bon sens, les universités souffrent manifestement toujours d’une autonomie sous tutelle.

Le manque d’attractivité des universités publiques est trop souvent abordé par l’angle réducteur des moyens alloués plutôt que des défaillances de son organisation excessivement centralisée.

GenerationLibre dresse un constat fouillé et accablant : désintérêt des élites françaises, fuite des étudiants, des enseignants comme des enseignants-chercheurs, égalité des chances en berne pour les classes moyennes, baisse de la production scientifique.

Pour libérer l’université, GenerationLibre propose trois axes : une gestion indépendante (nouvelle gouvernance à deux têtes), une diversification des sources de financement (libre fixation des frais d’inscriptions, renforcement des partenariats extérieurs), une véritable autonomie pédagogique et de recrutement (possibilité de sélectionner les étudiants, recrutement des enseignants-chercheurs sous forme de tenue track).

 


Découvrez ICI notre note – Révolutionner les frais d’inscription – Promouvoir la justice et l’excellence dans l’enseignement supérieur. (juillet 2020).

 

S'inscrire à la Newsletter