« Il ne faut pas céder à la rhétorique de la victimisation ». Les philosophes libéraux, de Mill à Tocqueville et au-delà, ont été des fers de lance des luttes contre la discrimination et l’intolérance. Ces combats se sont toujours attachés à rendre l’individu indépendant de ses identités tribales. Aujourd’hui cependant, elles sont de retour. Gaspard Koenig tire l’alarme face à ce danger pour notre débat public et notre démocratie.
Des groupes de minorités adoptent en effet les comportements discriminants d’hier pour mieux s’opposer à tous ceux qui ne font pas partie de leur clan. Safe spaces, slogans anti-hétéros à la Marche des Fiertés et « killallwhitemen » sont autant de têtes de l’hydre pernicieuse des nouveaux intolérants. Car c’est bien de cela dont il s’agit : un esprit revanchard produisant des droits à discriminer « proportionnels à nos propres souffrances historiques ». Cette loi du talion moderne dresse les communautés les unes contre les autres dans une guerre « où il faudra prouver son quartier de sang, de couleur ou ses nuances de non-binarisation ».
Fort heureusement, comme Génération Libre l’a exposé dans son rapport « Pour rétablir la liberté d’expression » (lire ici), des solutions pour défaire ces nouvelles formes de tribalisme existent. A la suite de Gilles Deleuze, le président de Génération Libre propose un chemin pour sortir de cette pente glissante. « Combattre, chez nous, comme chez les autres, la tentation du devenir-majoritaire », c’est à dire de ce renversement de l’intolérance qui étend son emprise sur la vie publique.
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