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SMIC – Sortir de la trappe à bas salaires

SMIC – Sortir de la trappe à bas salaires

Dans sa chronique pour l’Opinion, notre présidente Monique Canto-Sperber s’alarme des politiques publiques autour du SMIC qui bloquent toute progression salariale. Parmi les solutions, notre système d’impôt négatif.

 

Depuis 2018, les crises successives et l’inflation ont accentué la précarité des salariés du secteur privé rémunérés au SMIC. Ils sont actuellement plus de 17% en France, soit environ 3,1 millions de personnes, contre 12% il y a seulement deux ans. La concentration des salaires autour du salaire minimum décourage toute progression professionnelle, alimente le désengagement au travail, suscite le vote extrémiste, tout en freinant le dynamisme social et économique.

 

« Pour assurer une augmentation de 100 euros à son salarié, l’employeur doit assumer une augmentation de 483 euros de sa charge financière. »

Monique explique que cette situation découle à la fois de la faible croissance économique et des politiques publiques mises en place depuis les années 1990 pour soutenir l’emploi des travailleurs peu qualifiés. Elle précise que depuis 2016, les exonérations de charges sur les salaires proches du SMIC ont créé un effet de seuil. Outre leur coût élevé pour l’État, elles engendrent une réticence des employeurs à augmenter les salaires.

 

« Le resserrement de l’échelle des rémunérations autour du SMIC […] fonctionne comme une trappe à bas salaires. »

Autre phénomène de la « smicardisation » de notre société décrite par notre présidente : la stagnation de 400 000 fonctionnaires rémunérés au SMIC en raison de la rigidité des grilles salariales de la fonction publique.

 

« Cette situation pose un ensemble de défis pour la pensée libérale, du moins lorsqu’elle s’attache à identifier quelle forme de liberté et de responsabilité sociale les politiques publiques peuvent chercher à préserver dans la vie des plus modestes. »

Monique expose comme possible solution le lissage de l’allègement des cotisations jusqu’à 2,5 fois le SMIC malgré les défis de mise en œuvre et les répercutions sur la protection sociale. Elle souligne également la nécessité d’inciter fortement les entreprises à offrir des formations pour améliorer les qualifications des travailleurs.

Enfin, notre présidente finit sur une solution que GL défend comme mécanisme pour son revenu universel : l’impôt négatif. Celui-ci viendrait remplacer la prime d’activité.

 


Pour lire la chronique dans L’Opinion, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Liber : une proposition réaliste », cliquer ICI.

 

Publié le 16/04/2024.

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