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Accepter la radicalité dans le débat démocratique

Accepter la radicalité dans le débat démocratique

Pour Contrepoints, notre directeur Christophe Seltzer s’exprime sur le profil du candidat libéral à l’élection présidentielle en Argentine. Aussi, pour le media européen Party-Party, il analyse la France d’Emmanuel Macron face aux stratégies des extrêmes.

 

Javier Milei… ce nom ne vous dit peut-être rien mais il s’agit d’un candidat sérieux à la prochaine élection présidentielle argentine. Qualifié d’ultralibéral, de populiste ou d’extrême-droite, que vaut vraiment son programme et sa candidature ? Notre directeur et d’autres experts décryptent. 

Alexis Karklins-Marchay le définit comme « libertarien sur le plan économique », mais absolument pas fasciste. Notre expert Daniel Borrillo, quant à lui, se méfie du conservatisme du candidat « sur le plan moral » (antiféminisme, climatoscepticisme, remise en cause du droit à l’avortement…). Dans le camp des libéraux français, cela inquiète. 

« Il se dit libertaire mais sur le plan moral il est très conservateur. […] Pour moi, il est plus proche du populisme que du libéralisme. » – Daniel Borrillo

 

Au vu de sa communication politique et de son style atypique, il apparaît clair que Milei assume son côté « populiste ». Christophe observe une certaine distance vis-à-vis de cette accusation. Pour lui, Milei est un libéral un peu trop classique mais pas fasciste. Il se réjouit presque de voir se développer un populisme non étatiste, qui pointe du doigt la mauvaise gestion de l’État plutôt que les riches ou les immigrés. 

« Si les accents anti-élites de ses discours et sa glorification du peuple le rapprochent d’un Donald Trump ou d’un Jean-Luc Mélenchon, il ne semble se montrer ni fasciste ni anticapitaliste, ni progressiste, ni conservateur […] Réjouissant et incroyable aux yeux d’un Français : un populisme non étatiste est possible ! » – Christophe Seltzer

 

Interrogé par le media européen Party-Party, notre directeur décrypte l’ascension et le développement des partis dits « extrêmes » en France ces dernières années. Il l’explique notamment par l’inefficacité des partis « classiques » (traditionnelles gauche et droite) à offrir une bonne pratique du pouvoir, mais cela repose avant tout sur les failles de notre système institutionnel. La faiblesse du Parlement et l’hyper-présidentialisme de la Ve République n’y sont pas étrangers, Christophe définit d’ailleurs la France comme « une anomalie au sein des démocraties libérales ».

De plus, notre directeur rappelle que la majorité des politiques proposées par ces partis sont étrangement assez similaires (assez progressistes sur les questions sociales et socialistes sur les questions économiques). Il s’enthousiasme même de l’élèvement de ces voix dans le débat démocratique, car pour lui, il est temps de laisser place à la radicalité dans le débat.

“The rise of the far movements was caused by the collapse of the two traditional political governing parties and the lack of any credible alternative” – Christophe Seltzer

 


Pour lire l’article Contrepoints, cliquer ICI.

Pour lire l’article Party-Party, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Déprésidentialiser la Ve République », cliquer ICI.

 

Publié le 01/09/2023.

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