La jeunesse, victime invisible de la crise – Maxime Sbaihi

Invité sur B Smart, Maxime Sbaihi analyse les risques qui pèsent sur l’avenir de la jeunesse dans une situation sanitaire et démographique qui la défavorise. 

 

Maxime rappelle que la jeunesse a toujours été une variable d’ajustement des crises mais qu’aucune jeunesse française n’a vécu une telle situation. 

Maxime observe un « renversement anthropologique » dans notre rapport à la mort et à la vieillesse alors que dans les années 1960, la très meurtrière grippe de Hongkong n’avait pas donné lieu aux mesures sanitaires que nous connaissons.

« Ce qui est assez particulier c’est que pendant cette crise, on interdit à la jeunesse d’aller à l’université, de se mélanger, de voyager, de vagabonder, et pourtant, ce virus ne la touche pas. » 

Maxime souligne que le virus touche injustement les classes d’âge. Les arbitrages du Gouvernement ne sont pas assez discutés à ses yeux. La volonté de sauver des vies correspond en réalité à une prolongation du temps de vie des plus vulnérables. Pour Maxime, il faurait clarifier l’arbitrage en y intégrant le nombre de vies perdues ou raccourcies par les mesures sanitaires afin de parvenir à un véritable débat démocratique sur la gestion de la crise.

« Il y a une grande injustice pour la jeunesse d’un point de vue démographique, économique et sanitaire. » 

Maxime s’inquiète du déséquilibre démographique en défaveur de la jeunesse. Il souligne que le taux de pauvreté chez les jeunes est trois fois plus élevé que chez les seniors.

« Les crises ont un impact économique fort sur les parcours individuels avec un effet cicatrice sur les carrières. » 

Maxime explique que les crises provoquent un effet cicatrice sur les carrières, auquel les jeunes sont particulièrement vulnérables. Lorsqu’un individu est sur-qualifié ou sous-payé en début de carrière, il lui est quasiment impossible de rattraper ce retard tout au long de sa carrière. 


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Pour lire notre article « Covid-19 : Les mesures sanitaires détruisent des vies », cliquer ICI.

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Publié le 20/01/2021.

Covid-19 : « 2021 ressemble beaucoup à 2020 »

Invité de RTL chez Thomas Sotto, Maxime Sbaihi appelle à une gestion de la crise sanitaire fondée sur la responsabilisation et ciblée sur les personnes les plus vulnérables. 

 

Alors que les inquiétudes du Gouvernement se concentrent sur la nouvelle souche anglaise du virus et l’arrivée d’une troisième vague de propagation après la période des fêtes, Maxime souligne que le point de tension demeure la saturation des hôpitaux. Il appelle à cibler les mesures sur les plus vulnérables afin de ne pas reproduire l’arrêt total de l’activité du premier confinement.

« Il faut protéger les personnes les plus vulnérables, pas forcément par la force mais par la responsabilisation.  »

Maxime s’inquiète que la gestion de la crise sanitaire en 2021 répète les mêmes erreurs qu’en 2020. Il rappelle que 80% des hospitalisations et 90% des décès de la Covid-19 concernent les personnes de plus de 60 ans. Plutôt que de « mettre sous cloche » la totalité de la population, la gestion de la crise sanitaire devrait avoir pour mot d’ordre la responsabilisation individuelle.


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Pour lire notre article : « Et s’il fallait ne confiner que les plus âgés et les plus vulnérables ?  », cliquer ICI.

 

Publié le 12/01/2021.

Law and order

Invité sur B Smart, Maxime Sbaihi dénonce l’illibéralisme de Donald Trump et souhaite que le Parti Républicain retrouve ses principes et sa boussole idéologique.

 

Pour Maxime, Donald Trump est tout sauf libéral et sa présidence est marquée par une certaine forme de populisme nationaliste. Le président des États-Unis s’est éloigné de la tradition républicaine par sa politique protectionniste, ses attaques répétées contre l’État de droit ou encore sa gestion du déficit public. 

« Les braises du populisme sont encore chaudes et la question est de savoir comment le Parti Républicain va réagir. »

Aux yeux de Maxime, deux issues se profilent pour le Parti Républicain : poursuivre la voie populiste du « trumpisme » ou renouer avec sa « boussole idéologique » traditionnelle. Maxime explique que la présidence de Donald Trump a éteint les principes conservateurs libéraux qui constituaient la philosophie des Républicains. 


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Publié le 08/01/2021.

L’enfer de l’infantilisation

Sur LCI, Gaspard Koenig explique la défiance grandissante des Français par une gestion de la crise sanitaire qui prive le citoyen de son autonomie.

 

Gaspard montre que le virus fait l’objet d’une gestion avant tout politique : chaque pays lutte contre le virus selon ses propres réflexes culturels.

« La France a révélé sa propre nature dans le traitement du virus : une nature extrêmement bureaucratique et normative. » 

Pour Gaspard, le manque de confiance de la population envers les autorités dans la gestion de la crise sanitaire provient d’une frustration déjà ancienne. En France, la tradition de l’inflation normative rend la loi illisible pour le citoyen et l’entrave dans son quotidien. La frustration s’est muée en crise de confiance au gré de l’empilement de normes absurdes décidées par l’État central. 

« C’est l’État de droit qui perd son sens quand les gens ont l’impression d’être toujours des coupables en puissance. » 

Gaspard dénonce la tendance de l’administration à faire de chaque citoyen un suspect. Ce carcan normatif excessif ne peut, à ses yeux, que susciter la défiance et des réactions elle-mêmes excessives. 


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Publié le 07/01/2021.

Un choc pour l’Éducation nationale – Maxime Sbaihi

Invité sur B Smart, Maxime Sbaihi commente les difficultés économiques du Royaume-Uni et analyse les échecs de l’Éducation nationale en France. 

 

Si le Royaume-Uni subit très douloureusement la crise, c’est pour Maxime la conséquence de la combinaison du Brexit avec la Covid-19. 

Il observe un basculement du pays autour du Brexit qui de « terre d’accueil des libéraux » se retrouve aujourd’hui enlisé dans le populisme. Nous mesurerons le solde du Brexit dans dix ou vingt ans mais Maxime s’inquiète surtout de l’attractivité du capital humain, bien plus difficile à quantifier. 

« L’Éducation nationale est un grand mythe républicain. Aujourd’hui, elle ne remplit plus son rôle d’égalité des chances et de mérite. » 

Maxime rappelle qu’une étude Pisa a révélé que la France était l’un des pays testés où l’écart de capacité de lecture est le plus signatif entre les 10% des plus riches est les 10% des plus pauvres. Les mauvais classements se succèdent et la France ne réagit pas. 

« C’est très bien que les programmes soient communs mais il faut que les établissements puissent s’adapter au public et aux problématiques des élèves. Ça reste un tabou en France. »

Alors que GénérationLibre travaille sur l’éducation primaire et l’université avec ses experts Erwan Le Noan et Monique Canto-Sperber, Maxime souligne la demande d’autonomie pédagogique des établissements.

L’Allemagne l’avait fait en 2001, la France doit lui emboiter le pas sans tarder : il faut engager une transformation d’ampleur des politiques éducatives.


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Publié le 09/12/2020.

« Elon Musk est un révolutionnaire de l’économie » Maxime Sbaihi

Invité sur B Smart pour commenter l’actualité économique, Maxime revient sur la figure d’Elon Musk, révélatrice du succès des entrepreneurs hors-normes.

 

Alors qu’Elon Musk a connu le double succès de l’accostage de sa capsule spatiale sur la station internationale et l’entrée de Tesla à l’indice boursier S&P 500, Maxime souligne que son audace et sa persévérance font de lui un « révolutionnaire de l’économie » pour reprendre l’expression de Joseph Schumpeter.

« Dans le pays du principe de précaution, on a tendance à noyer ce genre de personnalités alors qu’elles sont absolument nécessaires pour relever les défis d’aujourd’hui. » 

Maxime déplore ne pas trouver d’Elon Musk en Europe et en France. Il regrette un certain rejet de « cette folie créatrice » et une normalisation à outrance qui bride l’innovation. 

À ses yeux, ces esprits audacieux sont admirables même si l’on peut ne pas adhérer à certaines de leurs idées. Il rappelle que si Elon Musk travaille sur l’intelligence artificielle et le transhumanisme, il reviendra in fine aux Etats d’imposer des garde-fous à ces nouvelles pratiques. 

« L’accord européen pour la relance est historique, je trouve que c’est une très grande avancée de l’Europe qui se dote d’un vrai budget et d’une capacité d’emprunt commune. » 

Maxime explique que le refus du plan de relance par la Hongrie et la Pologne s’explique par le conditionnement des prêts au respect de l’État de droit. Il s’inquiète de la difficulté des négociations à venir alors que les États ont besoin de ces fonds urgemment pour faire face à la crise. 


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Publié le 18/11/2020.

Relançons la réforme des retraites

Invité de l’émission Les Experts sur BFM Business, Maxime Sbaihi présente notre nouvelle proposition de réforme des retraites autour d’un système par répartition enfin à l’équilibre financièrement.

 

Maxime s’inquiète des conséquences du second confinement sur les petits commerçants. Alors qu’ils étaient presque parvenus à se remettre du premier, la période de Noël est essentielle à leur survie. Maxime souligne la nécessité d’une vision sur quelques mois pour maintenir l’activité.

« Ce qui m’inquiète c’est que le Gouvernement a le nez sur la gestion purement sanitaire de cette crise. Il faut aussi prendre en compte dans l’équation le risque politique, social et économique. »

Maxime observe un ras-le-bol généralisé qui se manifeste par la fronde des petits commerçants souvent soutenus par une révolte girondine des maires. Il appelle à une gestion plus fine de la crise sanitaire alors que le virus frappe inégalement la population et les secteurs d’activité.

« Il est important de continuer à réformer la France et de ne pas uniquement se focaliser sur la Covid. Les problèmes structurels sont toujours là. »

Alors que notre système de retraite est profondément déficitaire, Maxime rappelle que les projections du Conseil d’orientation des retraites estiment le déficit cette année à 25 milliards d’euros. L’aggravation du déficit par la crise rend urgent la réforme d’un système qui présente un risque à la fois pour les retraités et pour les actifs.

« Le problème en France est qu’on augmente toujours davantage les cotisations en faisant supporter le poids des retraites aux actifs. »

Maxime présente notre proposition d’un système de retraites qui ne sort pas du modèle de la répartition mais donne à chacun la liberté de partir à la retraite quand il le souhaite. Alors que nous sommes arrivés à un niveau de cotisation record et que les retraités ont un niveau de vie supérieur à celui des actifs, notre proposition maintient la solidarité entre les générations tout en équilibrant le système par une solidarité intragénérationnelle.


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Publié le 12/11/2020.

Le confinement met en danger le pays et la jeunesse

Invité de l’émission 28 minutes sur Arte aux côtés de Serge Guérin et Stéphanie Villers, Maxime Sbaihi s’inquiète des dégâts du confinement pour le pays et la jeunesse, et défend un confinement plus ciblé.

 

Un virus qui ne frappe pas tout le monde de la même façon

Maxime explique que le virus est discriminant par nature : 81% patients hospitalisés aujourd’hui ont plus de 60 ans selon l’agence Santé Publique France. En conséquence, le Gouvernement devrait adopter une gestion plus fine de la crise et ne pas faire subir les mêmes restrictions à l’ensemble de la population. Il s’agit de ne pas compromettre l’avenir économique du pays et de sa jeunesse en particulier.

« Un confinement généralisé me semble une très mauvaise solution à terme, économiquement et humainement. » Maxime Sbaihi

 

Protéger l’économie et la jeunesse, c’est aussi de la solidarité intergénérationnelle

Maxime rappelle que notre protection sociale est supportée par les actifs. Ce sont les actifs, et particulièrement les jeunes, qui financent les retraites et les hôpitaux. Au lieu d’opposer les générations, il faut comprendre que protéger la jeunesse, c’est aussi protéger les plus vulnérables et nos aînés. Le confinement généralisé vient aussi dangereusement compromettre cet équilibre générationnel.

 

Le risque d’une jeunesse sacrifiée

Pour Maxime, les mécanismes de solidarité intergénérationnelle fonctionnent mal. Une première dans l’histoire de France : les retraités sont plus riches que les actifs en termes de niveau de vie. Le taux de pauvreté se révèle trois fois supérieur chez les jeunes par rapport aux seniors. Maxime l’affirme, si l’on ajoute la dette écologique, la dette publique et les restrictions de libertés actuelles, la facture devient très salée.

 


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Pour lire notre article « Et s’il fallait ne confiner que les plus âgés et les plus vulnérables ? », cliquer ICI.

 

Publié le 11/11/2020.

La fin des libertés ?

Invitée par Vice dans le premier épisode de l’émission « Devise » consacré à la liberté, Monique Canto-Serber analyse les menaces qui pèsent sur la première valeur de la devise nationale, fondement de l’Etat de droit.

 

Monique Canto-Sperber rappelle que la première valeur de la devise nationale est comprise dans son acception libérale. La « liberté libérale », selon l’expression de Raymond Aron, qui se conçoit comme une propriété de l’individu pourrait, selon elle, vivre ses derniers instants et se voir remplacée par une liberté octroyée par l’État à l’individu et non plus possédée par ce dernier.

« Depuis la fin du XVIIIe siècle, la puissance publique s’est retrouvée de plus en plus influente dans la distribution des libertés. Garder vive une authenticité du libéralisme est véritablement le défi d’aujourd’hui. »

Le déclin des libertés peut se percevoir à travers le paradoxe entre la croissance constante des capacités d’action des individus et le sentiment d’insatisfaction intérieure quant à l’exercice de nos libertés.

Monique Canto-Sperber rappelle que la liberté est un postulat nécessaire qui conduit le libéralisme à poursuivre deux objectifs : se soustraire de tout jugement sur l’exercice des libertés naturelles et parvenir à créer des règles nécessaires à leur exercice.

« N’oublions pas que la première des sécurités, c’est de ne pas être soumis à l’arbitraire. »

La fausse concurrence entre liberté et sécurité est à ses yeux une des menaces qui pèse sur la liberté. Monique Canto-Sperber appelle à résister contre la légitimation du sacrifice des libertés au nom de la poursuite d’idéaux collectifs, aussi importants soient-ils.

Elle regrette la tendance de l’État à répondre aux menaces terroristes ou à la menace sanitaire par l’état d’urgence et les dispositions exceptionnelles en écartant le pouvoir judiciaire et les élus locaux de la prise de décision.

« J’ai de plus en plus tendance à considérer que la participation politique, la capacité pour les citoyens de se ressaisir de la décision publique, est essentielle. »

Pour Monique Canto-Sperber, c’est en motivant ses décisions vis-à-vis du citoyen que le gouvernant peut les faire participer à la chose publique. C’est dans la poursuite de cet objectif de participation politique des citoyens qu’elle travaille avec GenerationLibre sur la question de l’autonomie des écoles.


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Publié le 04/11/2020.

Europe versus Covid

Invité de La Semaine de l’éco sur France 24, Maxime Sbaihi analyse la situation économique de l’Europe à l’heure de la Covid-19 et discute des actions entreprises par les autorités américaines contre les GAFA.

 

Selon Maxime, il est difficile de comparer les réponses économiques des Etats-Unis et de l’Europe à la crise. Si les Etats-Unis ont obtenu de bons résultats économiques en augmentant le revenu disponible des ménages, le problème en Europe, et notamment en France, est le blocage de l’offre qui empêche la croissance.

« Les gouvernements européens sont face à un risque sanitaire mais savent qu’il faut à tout prix éviter le confinement. »

Maxime rappelle les effets désastreux du confinement sur l’économie européenne et explique qu’aujourd’hui, les gouvernements privilégient le dépistage et des mesures localisées pour éviter cette solution radicale.

« C’est très bien que les régulateurs s’inquiètent de la protection des données parce qu’il y a des problèmes en termes de vie privée, de désinformation, de polarisation politique. »

Alors que l’administration américaine lance une procédure contre les GAFAM pour abus de position dominante, Maxime explique que face à la place singulière du numérique dans l’économie, il faut privilégier la régulation au démantèlement.

Le business model des GAFAM reposant sur l’utilisation des données personnelles des utilisateurs, leur avantage stratégique sur le marché dépend de leur taille. Pour réduire la puissance de ces entreprises et protéger les données personnelles des utilisateurs, Maxime prône le droit de propriété des données personnelles proposé par GenerationLibre.


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Pour relire notre article « Comment réussir la relance économique ? », cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Aux data, citoyens ! », cliquer ICI.

 

Publié le 23/10/2020.

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