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Vous êtes présumé innocent – La DDHC au XXIème siècle

Vous êtes présumé innocent – La DDHC au XXIème siècle

« Tout homme est présumé innocent jusqu’à ce qu’il soit déclaré coupable ». Gaspard Koenig dénonce l’oubli de l’article 9 de la DDHC sur les réseaux sociaux.

 

Gaspard déplore l’oubli progressif de la présomption d’innocence dans le monde contemporain où la rumeur et la dénonciation fleurissent sur les réseaux sociaux. Il rappelle que ce principe est devenu le fondement de notre droit au nom du respect de la dignité et des libertés de l’individu. Notre justice se veut douée de raison et prononce la culpabilité de l’individu une fois les accusations méticuleusement vérifiées.

« Les réseaux sociaux ont universalisé la calomnie, détruisant des existences sur la base d’un soupçon. »  

Selon Gaspard, les individus ont délaissé la présomption d’innocence au profit de la rumeur qui sied bien mieux au caractère immédiat des réseaux sociaux. Les plateformes parviennent à « monétiser la haine » grâce au phénomène du like qui agit virtuellement sur le circuit neuronal de la récompense. Gaspard souligne que les réseaux sociaux agrègent les individus pour former des foules à la psychologie propre comme l’avait théorisé Gustave Le Bon au XIXème siècle.

« En se mêlant à une foule, l’individu abandonne sa raison pour devenir influençable, simpliste et binaire, il se métamorphose en un être violent, féroce, avide de jugements expéditifs. »

Pour Gaspard, c’est en se confrontant aux divergences de pensée que l’on retrouve notre capacité de jugement raisonné, fut-ce au prix d’un éloigmement des réseaux sociaux : « l’article 9 n’est pas seulement d’ordre légal : il nous invite à repenser notre rapport à l’altérité ».

Dans l’un de ses premiers rapports publié en 2013 GenerationLibre proposait d’inverser la charge de la preuve dans les litiges impliquant des délits de diffamations et d’injures. Nous continuons à penser que c’est à la personne s’estimant diffamée de prouver la matérialité des faits.

Notre proposition centrale de propriété privée des données personnelles inspirée des travaux de Jaron Lanier pourrait faciliter l’émergence de réseaux sociaux plus vertueux.


Pour lire la chronique de Gaspard, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Aux data, citoyens ! », cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Mes data sont à moi. », cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Pour rétablir la libérté d’expression », cliquer ICI.

 

Publié le 30/09/2020.

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