J’aurais volontiers passé ma vie dans les doux pâturages de la carrière académique. Cette existence faite de lectures, d’écriture, de conférences et de contact avec des esprits en éveil me convenait parfaitement. Après avoir passé les concours nécessaires, j’ai commencé à enseigner la philosophie en tant que chargé de cours, comme de nombreux thésards. C’est là que j’ai découvert l’université française. Au bout d’un an, j’ai fui. Depuis, je suis un fervent partisan de la sélection, qui se retrouve un peu par hasard dans le débat public, quarante ans après l’échec tragique de la loi Devaquet. Voici donc un retour d’expérience, certes limité à une seule fac, mais notre jacobinisme administratif a ceci de commode qu’elles se ressemblent toutes.
Peu importent au fond …