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Retraites : supprimer l’âge légal de départ

Retraites : supprimer l’âge légal de départ

Dans L’Opinion, l’ancien directeur de GenerationLibre, Maxime Sbaihi, estime que le débat sur les retraites ne doit pas se résumer à la question de l’âge de départ à la retraite. À rebours de ce totem paramétrique, engageons une transformation systémique. 

 

Le débat sur l’âge de départ à la retraite enflamme l’opinion publique, en témoigne le branle-bas de combat de la gauche – qui veut revenir à 60 ans – devant les dernières déclarations de Bruno Le Maire sur un possible recours au 49-3. Dans le même temps quelques grosses entités du CAC 40, parmi lesquelles LVMH, Scor et Orange, ont fait voter par les actionnaires des motions repoussant l’âge de départ à le retraite de leur PDG. Ainsi, Bernard Arnault restera à la tête du leader mondial de l’industrie du luxe jusqu’à ses 80 ans.

« Le personnel politique se retrouve en décalage avec l’opinion publique. Qu’ont en commun Jean-Luc Mélenchon et Bernard Arnault ? Pour leur retraite, ils jouent tous deux les prolongations. »

L’affaire n’est pas propre au monde des … affaires ! Les hommes politiques aussi aiment faire durer le plaisir. Le leader insoumis, qui n’a de cesse d’arguer et d’exalter dans sa perspective de prise du pouvoir le retour de l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans, joue les prolongations à 70 ans et ne compte pas s’arrêter là se rêvant confortablement assis dans le fauteuil de Premier Ministre pour les cinq années à venir.

Pour Maxime, qu’importe l’âge de départ à la retraite des politiques ou celui des dirigeants des grands groupes. Là n’est pas ce qu’il faut blâmer, railler ou féliciter en dépit d’une légère dissonance cognitive pour les premiers. Cette question doit être laissée à la libre convenance de l’individu, seul à même de juger en son âme et conscience, et dans sa chair, du moment opportun pour se retirer de la sphère professionnelle. Il faut cesser de regarder cette question par le petit bout de la lorgnette.

« Face à la retraite, chaque cas est particulier. Il nous faut donc absolument sortir du mauvais débat autour d’un curseur d’âge unique pour revenir à des ambitions de réforme systémique. »

Contre le totem de l’âge légal de départ, Maxime met à l’honneur le travail de Marc de Basquiat, auteur de notre rapport « La retraite quand je veux » et dans lequel il s’affranchit de la question de l’âge afin de proposer une refonte complète de notre système de retraites. Ce nouveau système universel opère un changement radical de logique. L’âge légal de la retraite et la durée minimale de cotisation sont abolis. Chacun part à la retraite librement. Le montant des pensions est calculé en divisant la somme des cotisations individuelles accumulées par l’espérance de vie moyenne restante au moment de l’activation des droits. Pour s’assurer que le système reste équilibré, le montant des pensions qui est versé chaque année ne peut être supérieur au montant des cotisations provisionnées pour cette même année. Une redistribution intragénérationnelle permet de garantir un niveau de revenu minimum à tous les retraités. La pénibilité, par exemple, est prise en compte par un mécanisme de surcotisation financé par l’employeur qui permet à ceux qui en bénéficient de partir plus tôt à la retraite ou de jouir de pensions plus élevées.


Pour lire la chronique de Maxime dans L’Opinion, cliquer ICI.

Pour lire le rapport « La retraite quand je veux », cliquer ICI.

Pour lire notre article « Retraites : choisir librement sont départ », cliquer ICI.

 

Publié le 04/05/2022.

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