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Retraites : choisir librement son départ

Retraites : choisir librement son départ

Interrogé par Atlantico sur le système des retraites et les récentes déclarations d’Emmanuel Macron et Marine Le Pen, notre expert Marc de Basquiat préconise notre modèle basé sur la possibilité de choisir librement quand prendre sa retraite.

 

65 ans ? 64 ans ? 62 ans ? Statu quo ? Retour en arrière ? Le débat sur la réforme des retraites et l’allongement de l’âge légal de départ enflamme le débat de l’entre-deux tours. Pour notre économiste, le revirement d’Emmanuel Macron témoigne de sa vacuité idéologique sur le sujet. Plus stratège qu’idéologue, le président-candidat a réussi son premier pari en alignant sa proposition de retarder l’âge légale de départ à la retraite à 65 ans sur celle de Valérie Pécresse afin de séduire l’électorat de la candidate LR. Cet objectif réussi, en témoigne le score famélique de Valérie Pécresse et le report de voix des électeurs de droite vers Emmanuel Macron, le voilà désormais à faire des concessions – soumettre cette proposition à référendum ou privilégier 64 ans comme âge de départ – à l’électorat de gauche tenté par les prétendues mesures sociales de Marine Le Pen.

Pour Marc, notre système de retraite mérite un vrai débat de fond qui ne s’échoue pas dans les flatteries destinées à faire plaisir aux uns et dans le pathos électoral censé épouvanter les autres. Une étude européenne parue en 2016 a montré combien il était contre-productif de retarder l’âge de départ à la retraite. Une telle mesure a pour effet de décourager les entreprises à embaucher de jeunes personnes. Se cristallise ainsi le ressentiment des jeunes, frustrés de ne pouvoir intégrer le marché du travail, et de leurs ainés plus âgés éculés par une vie de labeur.

« Bien sûr, il serait aberrant d’en déduire qu’il suffit d’instaurer la retraite à 50 ans pour résorber le chômage, mais on peut probablement partager le constat que prolonger contre son gré la carrière d’un salarié qui attend avec impatience le moment où il pourra s’occuper sérieusement de son jardin, de ses petits-enfants ou d’activités bénévoles n’est pas un bon calcul pour l’entreprise. »

De la même façon, Marc constate qu’un système de retraite par capitalisation, comme dans le monde anglo-saxon, regorge de multiples effets pervers. Si les salariés sont associés aux dividendes des entreprises qui se transforment en rentes une fois la retraite prise, les fonds de pensions en charge de ce système boostent les profits actionnariaux au détriment des salaires des actifs. Les salaires n’évoluent pas et restent inférieurs aux pensions des retraités créant ainsi une perte de sens dans le rapport au travail des salariés.

« Partir à la retraite à 60 ou 65 ans, ce choix ne peut être fait rationnellement que par la personne elle-même. Restreindre le débat sur les retraites à une mesure arbitraire et autoritaire s’appliquant à tous est une hérésie morale et économique. »

À la question quel système mettre en place ? Marc plaide pour la mise en œuvre de notre modèle, développé dans le rapport « La retraite quand je veux ». Laisser l’individu libre de choisir sa date de départ à la retraite et engager la solidarité intra-générationnelle entre les retraités les plus aisés et les moins favorisés afin de ne plus faire peser les efforts sur les actifs sont les piliers de notre modèle.


Pour lire l’article de Marc dans Atlantico, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « La retraire quand je veux », cliquer ICI.

 

Publié le 13/04/2022.

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