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Pour des écoles libres publiques autonomes, gratuites et sans sélection

Pour des écoles libres publiques autonomes, gratuites et sans sélection

Face aux scandales qui relancent la bataille scolaire entre privé et public, notre présidente Monique Canto-Sperber appelle, dans sa chronique pour l’Opinion, à créer des écoles publiques libres. Autonomes, gratuites et sans sélection, elles seraient plus efficaces et permettraient de renouer avec la tradition républicaine. 

 

Depuis des années, établissements publics et privés se livrent une bataille éducationnelle. Malgré cette constante division, Monique rappelle l’importance de l’instruction publique pour tous. Véritable symbole républicain, l’école est un levier d’émancipation sociale et d’égalité des chances. C’est pourquoi il est urgent de la réformer.

Aujourd’hui, il faut protéger l’école publique tout comme l’on a protégé l’école privée en 1984 menacée par le projet de loi Savary. 

Après avoir retracé dans les grandes lignes l’évolution de notre système scolaire, notre présidente se penche sur la réalité actuelle des établissements privés en France. Elle salue leur réelle autonomie – tant financière que pédagogique – et fait la distinction entre les écoles privées sous contrat d’association avec l’État (qui doivent délivrer le même enseignement que le public) et les écoles hors contrats.

 

« [L’école libre serait] une belle façon pour le public de mettre en valeur son expérience comme son expertise pédagogique et de renouer avec sa belle tradition républicaine qui a, pendant deux siècles, donné à des millions d’enfants une chance jamais vue d’émancipation sociale. »

Pour améliorer l’offre du secteur public, il est nécessaire de comprendre pourquoi celle du privé attire tant. Séduits par la promesse d’une meilleure pédagogie, les parents jouissent de leur liberté éducative pour optimiser les chances de réussite de leurs enfants. Malheureusement cette liberté se voit vivement critiquée, notamment à cause de son objectif raté de mixité sociale. Monique rappelle d’ailleurs que le nombre d’élèves modestes scolarisés dans le privé ne cesse de baisser, malgré l’obligation qui a été imposée aux écoles privées. 

 

« Les préférences des familles [pour le privé] qui n’ont en soi rien de répréhensible ou de dommageable pour autrui, n’en sont pas moins considérées dans notre culture comme la traduction d’un particularisme opportuniste à même de déstabiliser le système public. »

Plutôt que de pointer du doigt le secteur privé, Monique propose de s’en inspirer. Elle regrette l’uniformité et la centralité de notre système d’enseignement public qui peine à prendre en compte l’individualité de chaque élève. Il faut engager les parents dans la scolarité de leurs enfants et accorder plus de souplesse et de pouvoir décisionnel aux acteurs éducatifs. Mais au delà de la responsabilisation des enseignants, il faut aussi améliorer leur situation en revalorisant leur fonction et en renforçant leur formation. Elle plaide donc pour l’autonomie de notre système scolaire, à travers des établissements plus libres mais liés par des contrats d’objectifs et de gestion qui prennent en compte les spécificités du terrain.

 

« Condorcet, il y a plus de deux siècles, suggérait que le privé pourrait être un levier d’amélioration pour le public. C’est aujourd’hui plus que jamais le cas. »

Pour résorber les inégalités sociales et transmettre plus efficacement les savoirs fondamentaux, donnons plus de liberté à nos écoles publiques et leurs stratégies éducatives différenciées.

 


Pour lire la chronique, cliquer ICI.

Pour (re)lire notre rapport « Un contrat pour les établissements scolaires », cliquer ICI.

 

Publié le 23/01/2024.

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