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Peggy Sastre : « On devient libre quand on connaît ses déterminismes »

Peggy Sastre : « On devient libre quand on connaît ses déterminismes »

Retour sur la rencontre organisée par GenerationLibre avec Peggy Sastre sur le thème du féminisme et qui a réuni plus de 60 personnes à l’INALCO.

 

À l’appui des sciences, de la biologie à la psychologie, nous avons pris plaisir à « déconstruire », parfois avec humour, les différences entre les sexes. Comme Peggy Sastre, nous partageons la conviction que c’est la raison qui permet de « construire » le respect pour toutes les identités et tous les parcours de vie. Le cadre libéral que nous défendons ? Une stricte égalité des droits, dont certains restent à conquérir, d’autres à préserver – car rien n’est jamais acquis, et en dehors de toute idéologie.

Cible privilégiée de certains mouvements féministes radicaux et constructivistes, Peggy Sastre commence sa conférence par revendiquer son féminisme. Son approche atypique s’inscrit dans le courant évolutionniste, en opposition à la mouvance néo-féministe, et sans céder au naturalisme.

Elle affirme que les sociétés prospères sont les plus égalitaires et que les inégalités homme-femme y sont devenues résiduelles. D’après elle, il n’existe plus de plafond de verre en matière d’accès à l’emploi, puisque chacun peut faire le métier de son choix. Le dernier combat concerne le travail du sexe, que la loi condamne et dont l’inacceptabilité sociale reste importante.

« Dans les pays scandinaves, on se rapproche d’une proportion de 80 % d’infirmières et de 80 % d’hommes sur les plateformes pétrolières. »

Pour l’auteur de « La domination masculine n’existe pas », les disparités en matière de répartition homme-femme par secteur d’activité ne dépendent plus d’obstacles fixés par l’État mais plutôt de la sensibilité individuelle. Le paradoxe norvégien en est le meilleur exemple : là où les inégalités homme-femme sont les plus faibles dans les représentations culturelles , les taux de femmes dans les métiers du care et d’hommes dans les métiers abstraits sont les plus élevés.

Peggy Sastre se dit sceptique sur les quotas de genre, résultat d’une intervention étatique qui finit toujours, selon elle, par forcer ou empêcher les gens d’exercer une activité, ce qu’elle considère comme malsain et artificialiste.

Au sujet des inégalités salariales et de temps de travail, Peggy Sastre analyse que l’écart se creuse à partir de la trentaine, quand les femmes travaillent moins pour s’occuper de leurs enfants et les hommes davantage pour subvenir aux besoins du foyer.

« Dès lors qu’on peut faire la GPA, l’interdire crée des sous-marchés, des trucs dégueulasses. »

Peggy Sastre se déclare favorable à la légalisation de la GPA, dans le but d’offrir un cadre légal protecteur aux femmes porteuses, aux parents et aux enfants.

Au cours des nombreux échanges avec le public, elle pointe les paradoxes de la transition de genre, dont elle souligne le caractère parfois conservateur réassignant l’identité de genre à un sexe.


Pour revoir la conférence, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Pour une GPA responsable en France », cliquer ICI.

Pour lire notre note « Le jacobinisme bioéthique », cliquer ICI.

 

Publié le 22/10/2021.

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