Alors que les lois de bioéthique doivent être révisées en 2019, GenerationLibre souhaite ouvrir le débat sur le sujet de la Gestation Par Autrui (GPA).
A droite, comme à gauche, la question de la GPA divise. « Réification » de l’enfant, exploitation et marchandisation du corps de la femme, esclavage moderne… la GPA est l’objet de nombreuses craintes, méfiances et s’avère souvent mal comprise.
Pour autant, près de la moitié des Français est favorable à l’ouverture de la GPA aux couples hétérosexuels, comme homosexuels (sondage Ifop 2018). Perçue comme un progrès médical ouvrant à tous la possibilité d’avoir un enfant, la GPA s’inscrit, similairement à l’IVG, dans la défense du principe de la libre disposition de son corps et valorise une parenté fondée sur l’engagement.
Dans ce rapport, GenerationLibre plaide pour la légalisation de la GPA en France et défend un cadre légal garant des droits et devoirs de chacune des parties en jeu.
Tirant les conclusions de l’échec de la politique de prohibition en France, et s’inspirant des modèles en vigueur dans certains pays, ce rapport entend définir les contours d’une loi introduisant un encadrement juste et efficace de la GPA en France. Ce cadre légal permettra une régulation efficace et protègera les parties de toute forme d’abus.
Légaliser la GPA est une question de droit fondamental. C’est rendre aux femmes la libre disposition de leurs corps et garantir aux enfants nés de GPA à l’étranger les mêmes droits qu’à tous les enfants. Enfin, c’est reconnaître l’émergence de nouveaux modèles familiaux et valoriser une nouvelle forme de parenté, fondée sur la notion de projet.