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Le RSA ou le travail ? Mieux, le revenu universel !

Le RSA ou le travail ? Mieux, le revenu universel !

Dans Atlantico, notre expert et économiste Marc de Basquiat explique pourquoi conditionner le RSA à un taux horaire minimal d’activité est dérisoire. Tandis qu’il défend notre revenu universel, la députée Valérie Petit rappelle dans La Voix du Nord son combat pour notre idée.

 

Marc renvoie dos à dos les deux représentations morales qui fondent les politiques d’octroi des minima sociaux : le profiteur assisté qu’il faut faire payer vs l’éternel malchanceux excusable en tout point qu’il faut toujours davantage aider. Ces deux conceptions se veulent tenir du bon sens mais font fi de la complexité que recèle chaque situation. De la même façon, il juge les propositions d’Emmanuel Macron et de Valérie Pécresse – conditionner la perception du RSA à un taux d’activité minimal – déconnectées de la réalité. Car en plus d’opérer un tri arbitraire entre le « bon » et le « mauvais » pauvre, cette proposition s’avère insensée et contre-productive : il faudrait crée 60 000 postes, soit un coût de 2 milliards € pour l’État, afin de surveiller les activités fictives d’un à deux millions d’individus.

Aux yeux de notre expert, les deux prétendants à l’Elysée ne sont pas dans une croisade idéologique mais distillent ces mesures savamment orchestrées pour flatter leur électorat. D’un côté, Valérie Pécresse apparaît soucieuse de parler à sa base électorale attachée à la « valeur travail », de l’autre, Emmanuel Macron semble vouloir empiéter sur le terrain de la candidate LR.

« Quel employeur a envie d’accueillir dans son entreprise des personnes soumises à cette forme de travail forcé ? »

Marc rappelle que lorsqu’il s’agit de « réformer pour de vrai », les boîtes noires de l’administration françaises se fichent bien de la démagogie électoraliste. Pour la réforme du RUA (revenu universel d’activité), notre expert rappelle le travail colossal entamé par les services techniques de l’administration en charge de le rendre opérationnel. L’illisibilité des bases de ressources, sur lesquelles les prestations sociales sont calculées, était telle que le projet est reparti dans les cartons.

« Du côté politique, beaucoup d’élus ont compris notre proposition de revenu universel et la soutiennent, mais comment avancer sur un projet inconnu des citoyens ? »

Mais alors pourquoi ne pas engager notre proposition de revenu universel ? Pour Marc, une seule explication plausible : « c’est trop simple ! » pour la technostructure. Plusieurs experts nichés dans les ministères et dans l’administration ont validé notre  proposition de revenu universel. Seul bémol : le manque de volonté politique que nécessite ce chantier de simplification.

Avec GenerationLibre, dans le cadre du prélèvement à la source, il s’agirait d’un montant de 500€ versé automatiquement à tous les Français, en même temps qu’un impôt au taux proportionnel de 30% sur le revenu du mois qui précède, au premier euros près. Cette semaine encore, la députée Valérie Petit rappelait dans La Voix du Nord son engagement en faveur du « socle citoyen », notre revenu universel.


Pour lire l’article d’Atlantico « Travailler pour toucher le RSA : voilà pourquoi il s’agit d’une (très, très) fausse bonne idée », cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Comprendre le socle citoyen – un revenu universel pour tous », cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « LIBER, un revenu pour tous », cliquer ICI.

 

Publié le 25/03/2022.

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