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« Désobéissons aux micro-emmerdements » – Gaspard Koenig

« Désobéissons aux micro-emmerdements » – Gaspard Koenig

Dans Les Echos, Gaspard Koenig exprime son ras-le-bol face au retour de mesures individuelles coercitives imposées par le Gouvernement pour lutter contre la pandémie.

 

Le retour des mesures contraignantes, comme le port du masque en centre ville ou l’interdiction de consommer un verre debout dans un bar, est d’après Gaspard la conséquence d’une « épidémie de zèle technocratique » d’une « machine normative » préexistante à la pandémie et qui pèse chaque jour davantage sur le quotidien des Français. Seule une réforme en profondeur des pratiques politiques et législatives permettrait de changer ce paradigme, au profit d’un principe de liberté-responsabilité des individus. Ce qui n’est pas prêt d’arriver : aucun « candidat.e (ne) promet de mettre au pas » la machine.

Avec la pandémie, le Gouvernement se retrouve pris au piège de sa propre stratégie d’hypernormalisation et d’infantilisation des citoyens. Alors même qu’il a accompli sa mission en permettant à chaque citoyen volontaire d’accéder à un vaccin efficace et gratuit, il est, d’après Gaspard, obligé de faire les preuves de son action : « il lui fallait agir pour agir mais sans vraiment agir », pressé en ce sens par des citoyens qu’il a lui même mis sous sa dépendance.

« La notion la plus élémentaire de la dignité humaine interdit de respecter ou de faire semblant de respecter des consignes si évidemment contraires au bon sens. Je ne porterai pas le masque dans une rue déserte, et j’encourage chacun à faire de même. »

Résultat : le Gouvernement multiplie les mesurettes absurdes, inapplicables et inappliquées, auxquelles chacun tente de se soustraire et dont l’importante prolifération ne parviendra pourtant jamais à couvrir l’intégralité des situations et des comportements.

Ces mesures sont d’autant plus absurdes qu’elles ont une efficacité sanitaire qu’il est possible de remettre en question, comme l’ont montrée nos analyses sur le rapport coûts-bénéfices des confinements et la proportionnalité du passe sanitaire. Violentes socialement, entraves à nos libertés, elles ne sont pourtant pas nécessairement justifiables d’un point de vue sanitaire.

« On aurait tort de croire que ces micro-emmerdements, comme dirait Pompidou, sont bénins. »

Celles-ci ne sont pourtant pas sans conséquence : elles fragilisent l’État de droit, elles divisent et aggravent le climat anxiogène qui règne dans la société, elles privent les individus des indispensables non essentiels comme les fêtes et les embrassades. Plus grave encore, les privations de liberté qu’elles entrainent pourraient bien ne pas être temporaires : le risque « d’effet-cliquet » – retrait temporaire de libertés en temps de crise qui se transforme en retrait pérenne – est bien réel. L’Observatoire des Libertés Confinées mis en place par GenerationLibre cherche à surveiller ce phénomène.

Ces interdits sont donc loin d’être anecdotiques et justifiées. Contraire à toute dignité humaine et au bon sens le plus élémentaire, Gaspard Koenig appelle, sur les pas de Thoreau, à désobéir aux plus absurdes, et en premier lieu à ne pas porter son masque dans une rue déserte …


Pour retrouver la chronique de Gaspard Koenig, cliquer ICI.

Pour retrouver notre note d’analyse coûts-bénéfices sur les confinements, cliquer ICI.

Pour retrouver notre note d’analyse « La proportionnalité du passe sanitaire en question », cliquer ICI.

Pour retrouver notre Observatoire des Libertés Confinées, cliquer ICI.

 

Publié le 05/01/2022.

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