
Dans sa chronique hebdo pour Les Échos, et interrogé par Le Point, les fondateur et directeur de GenerationLibre, Gaspard Koenig et Christophe Seltzer, défendent un même message : la Corse peut être le point de départ d’un vrai pacte girondin.
Dans Les Echos, Gaspard salue le signal envoyé par le Président qui, à lire son programme, semble emprunt d’une volonté de dé-jacobiniser le pays. Le principe de différenciation locale, acté dans une récente loi organique, a vocation à se généraliser selon le chef de l’État. Pour Gaspard, les tractations actuelles visant à accorder l’autonomie à la Corse sont le signe qu’Emmanuel Macron « assume l’idée que chaque territoire puisse définir son périmètre et sa gouvernance ».
Et si la décentralisation était le vrai débat de fond de l’élection présidentielle ? Aux yeux du fondateur de notre think thank, la campagne en cours réactualise l’antagonisme entre les tenants d’un jacobinisme centralisateur et les partisans de l’autonomie girondine. L’opposition de principe martelée par les candidats d’extrême-droite à l’idée de l’autonomie corse et la dénonciation par Jean-Luc Mélenchon du principe de différenciation, les rangent dans la première catégorie. Au contraire, les propositions du candidat Macron – parmi lesquelles l’autonomie accrue des universités ou la gestion des hôpitaux par les médecins et agents de terrain – présagent « une esquisse de girondinisme ».
Ce sont ainsi deux conceptions philosophiques qui s’affrontent : d’un côté l’égalitarisme rigide, de l’autre une équité souple et sensible aux différences. Gaspard appelle tout de même à la prudence, le dernier quinquennat n’a pas été avare en promesses non-tenues.
« Si le choix historique profond auquel Emmanuel Macron a fait allusion correspond bien à ce tournant girondin, l’enjeu est de taille. Il ne faudrait certes pas que, une fois passée l’élection, Jupiter retourne dans son Olympe et reprenne sa foudre. » Gaspard Koenig.
Interrogé sur la question corse, Christophe appelle dans les colonnes du Point à accorder l’autonomie à toutes les collectivités territoriales. Comment ? Avec le principe de subsidiarité ascendante, au coeur de notre rapport signé Raul Magni-Berton. Enclenché sur le territoire national, ce mouvement de décentralisation permettrait aux collectivités territoriales – pas seulement la Corse – de s’auto-saisir des compétences qu’elles souhaitent exercer et de prélever directement des impôts pour ce faire. Quels avantages ? Un pouvoir proche des électeurs, une démocratie revitalisée. Reste à savoir comment faire tomber le totem jacobin ? Réponse à l’issue de la présidentielle …
« Allons jusqu’au bout. Permettons à la Corse et à toutes les autres régions qui le souhaitent d’exercer les compétences qu’elles désirent et donnons-leur la capacité de lever l’impôt » Christophe Seltzer.
Auteur de deux rapports consacrés à l’autonomie fiscale des collectivités territoriales et à la décentralisation par le principe de subsidiarité ascendante, notre think tank s’évertue à faire avancer l’idéal girondin dans l’opinion publique. Vous ne nous croyez pas ? Dans le cadre de la campagne présidentielle, Valérie Pécresse s’est dites intéressée par notre proposition de subsidarité ascendante. Le groupe UDI de la région Île-de-France a fait voter par le Conseil régional un vœu pour demander à l’État d’expérimenter une régionalisation des ARS (agence régionale de santé). Avec notre subsidiarité ascendante, l’État n’aurait pas d’autre choix que d’y répondre favorablement. Toujours pas convaincu ? Après les travaux préparatoires menés au contact de notre expert Marc de Basquiat, la Collectivité de Corse, alors dirigée par Jean-Guy Talamoni, a travaillé sur l’hypothèse d’une expérimentation de notre revenu universel sur l’Ile qui n’attend plus que l’État signale son intérêt.
« Pourquoi ne permettrait-on pas au plus petit échelon de s’autosaisir des compétences de son choix ? La subsidiarité doit devenir de plus en plus ascendante. (…) » Sébastien Le Fol.
La semaine dernière, le sociologue Michel Maffesoli saluait notre combat contre le centralisme étatique et encore en début de semaine, Sébastien Le Fol, directeur de la rédaction du Point, appelait à l’urgence de notre modèle anti-jacobin.
Pour lire la chronique de Gaspard dans Les Échos, cliquer ICI.
Pour lire le commentaire de Christophe dans Le Point, cliquer ICI.
Pour relire notre rapport, « Décentraliser par le principe de subsidiarité ascendante », cliquer ICI.
Pour relire notre rapport, « Fiscalité locale : Oser le pacte girondin », cliquer ICI.
Publié le 24/03/2022.