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Nouveau DG pour GL !

Nouveau DG pour GL !

Jusqu’alors économiste chez Bloomberg, Maxime Sbaihi rejoint GenerationLibre comme directeur général. Spécialiste des politiques monétaires et fin connaisseur des institutions européennes, il nous livre ici ses ambitions pour le think tank. Entretien. 


  1. Vous quittez Bloomberg et Londres pour GenerationLibre et Paris. Pourquoi ce choix ? 

Maxime Sbaihi : Après 4 ans passés à la City, j’étais à la recherche d’un nouveau défi, de quelque chose qui m’éloigne de l’épuisante immédiateté des marchés financiers pour me rapprocher de la réflexion de fond – et pas que sur l’économie. Quand Gaspard m’a proposé de prendre la direction de Génération Libre je n’ai pas hésité longtemps. Je connais bien Génération Libre pour être membre depuis plusieurs années et avoir parfois aidé en sous-main. Le combat que mène l’équipe est admirable et j’ai envie d’en faire partie. Quitter Londres n’a pas été facile mais l’ambiance a changé depuis mon arrivée en 2014. On mange du Brexit matin, midi et soir, ça devient indigeste.

 

  1. Beaucoup perçoivent encore la pensée libérale comme une doctrine philosophique conservatrice sur les questions de société, vecteur d’inégalités, proche des milieux bancaires et disciple du grand capital. Comment l’expliquez-vous ? Sur ces sujets et dans la continuité du travail engagé depuis 5 ans, quelles seront vos priorités ?

MS : En France, le libéralisme a toujours été très mal défendu, avec peu de porte-paroles. On a oublié la doctrine philosophique, pourtant née en France, et on a gardé une image fausse et purement économique de coupes budgétaires et de la dérégulation financière. Il faut ramer à contre-courant de décennies de caricatures pour rappeler que le libéralisme c’est justement la lutte contre les rentes, contre l’esprit de tribu, contre ce qui empêche l’autonomie de l’individu. On ne choisit pas où, quand et comment on nait, mais on doit pouvoir choisir comment vivre sa vie afin de la vivre pleinement. L’un des leitmotivs de Génération Libre, vivre et laisser vivre, prend tout son sens. Ma priorité c’est de faire porter cette voix plus loin, de manière concrète et intelligente, avec de nouvelles têtes. Tous les renforts sont les bienvenus !

 

  1. Contrairement à leurs homologues anglo-saxons et européens, les think tanks français, leurs rôles, leurs travaux, demeurent méconnus du grand public. Quelles sont vos ambitions pour GenerationLibre, en France et en Europe ?

MS : La France n’a pas une tradition de think-tanks comme au Royaume-Uni où ils nourrissent les réflexions et l’action politique. Peut-être est-ce parce que là-bas ils préfèrent les idées aux idéologies et qu’ici c’est l’inverse. Les think-tanks sont pourtant indispensables au débat public, surtout à l’heure où les partis politiques semblent avoir abandonné la réflexion créative. Les travaux de Génération Libre sur le revenu universel ou sur la patrimonialité des données sont remarquables. Les sujets ne manquent pas et il faut viser plus large et communiquer mieux pour atteindre le grand public, et notamment les nouvelles générations. Il faut aussi être davantage présents à Bruxelles pour peser sur les décisions. L’échelle nationale n’est pas toujours la plus pertinente, on le voit bien avec les données personnelles.

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