Les vrais rebelles n’attendent pas l’extinction assis sur des pavés

Kevin Brookes dénonce la planification étatique présentée aujourd’hui comme le salut de notre planète. Dans Le Figaro, il montre comment le marché se révèle une solution plus durable pour l’environnement.

 

Les écologistes de la mouvance de Greta Thunberg veulent imposer la décroissance économique comme unique solution au réchauffement climatique. Le discours de la jeune icône suppose en effet qu’il n’existe qu’une solution au constat de la communauté scientifique : l’économie planifiée.

Or, nous explique Kevin, l’étendard de l’économie d’Etat est écologiquement contre-productif ! Incapables d’agir sur le long-terme, auquel ils préfèrent le court-terme d’un mandat électif, les Etats paternalistes n’ont jamais su répondre au défi climatique. En témoignent l’URSS et, encore aujourd’hui, les subventions aux industries polluantes. C’est bien la propriété privée qui, au contraire, nous rend responsables des externalités de notre production.

Par ailleurs, l’abandon de l’économie de marché ôterait à la société sa principale résilience face au défi climatique : la production de richesse, qui accroît le niveau de vie. Le marché permet, par la concurrence, de responsabiliser les acteurs économiques. Ils sont alors amenés à limiter leur empreinte carbone, et à s’adapter aux mœurs écologistes des consommateurs. La concurrence constitue la principale source d’innovation, qui propose des solutions – multiples cette fois – au changement climatique et à la pollution.

Comme le rappelait Maxime Sbaihi sur RTL, les rebelles sont ceux qui agissent pour le changement, et qui, à l’image du projet The Ocean Cleanup, innovent. Kevin conclut en appelant à la fin des discours apocalyptiques, qui éduquent la jeunesse à tout attendre des Etats.

Alors, au lieu de nous asseoir, levons-nous, innovons, repensons les modèles établis !


Pour lire la tribune de Kévin Brookes dans le FigaroVox, « Les Etats ne sauveront pas la planète », cliquer ICI.

Pour revoir l’émission On refait le monde sur RTL avec Maxime Sbaihi, cliquer ICI.

Pour lire la tribune de Guillaume Moukala Same dans La Tribune, « La main invisible du marché peut servir l’innovation écologique », cliquer ICI.

La PMA bientôt pour tous, sous l’oeil de GL !

L’Assemblée nationale a voté aujourd’hui en première lecture la PMA pour toutes. Début septembre, suite à l’audition de notre expert Daniel Borrillo, le Gouvernement a fait évoluer le texte afin que les enfants ne soient pas discriminés en raison de l’orientation sexuelle de leurs parents.

 

Les arguments de Daniel Borrillo développés en commission de bioéthique (revoir ICI) ont été l’occasion pour notre expert de publier un article dans AOC (lire ICI) sur cet aspect de la réforme.

 

 

Depuis plusieurs années, nous militons pour la « famille par contrat » qui a fait l’objet du premier ouvrage dans la collection de notre think-tank aux PUF.

Le mardi 24 septembre, Daniel Borrillo a pu s’entretenir avec une journaliste du Financial Times (lire ICI). Dans ce verbatim, il souligne l’intérêt du projet de loi, qui fonde la PMA non plus sur une pathologie mais sur le désir d’un enfant, quelle que soit la forme du couple ou l’orientation sexuelle des parents.

Sur le plateau d’Interdit d’interdire chez Frédéric Taddéi, il rappelait encore récemment que « ce qui compte, c’est le projet parental – quelle que soit la forme de la famille, fondée ou non sur la biologie, et dans l’intérêt de l’enfant toujours ».

 

 

Depuis septembre 2018, nous militons en ce sens pour légaliser la GPA. Liberté procréative, libre disposition de son corps pour les femmes et protection de l’enfant sont des principes qui doivent être sanctuarisés dans la loi. A chacun de vivre comme il l’entend dans ce cadre.

Municipales : l’autonomie fiscale intéresse des maires

Dans ses zones d’intérêt, la Déclaration d’Indépendance des Maires de France (déjà signée par 700 maires) pour les municipales de 2020 renvoie, par un lien direct, à notre rapport en faveur d’une autonomie fiscale des collectivités territoriales.

 

Depuis novembre 2017, nous proposons d’oser un « Pacte Girondin » (lire ICI) :

Assurer une liberté totale des collectivités territoriales sur les taux : supprimer tous les cadres pour la détermination des taux. Les types d’impôt devront toutefois rester les mêmes sur l’ensemble du territoire pour garantir une unité fiscale minimale;

Supprimer les dotations de l’Etat pour les collectivités territoriales : accompagner cette disparition, et la probable hausse des impôts locaux qui en résultera, par une baisse massive des impôts nationaux (dont une réduction du taux normal de TVA de 8 à 9 points);

Limiter cette réforme au bloc communal dans un premier temps : la condition de légitimité d’une telle réforme est de disposer d’une véritable assise politique, ce qui invite à la limiter aux communes, où la démocratie locale est plus forte.

En vue des municipales de 2020, nous travaillons à un second rapport, complémentaire, pour un réel mouvement décentralisateur.


Pour consulter la « Déclaration d’Indépendance des Maires de France », cliquer ICI.

Le revenu universel pour réconcilier la France

Dans son rapport « Réformer pour Réconcilier », CroissancePlus a donné la parole à GenerationLibre et plus particulièrement à son fondateur, Gaspard Koenig, et son expert, Marc de Basquiat. Une de leurs solutions pour réconcilier la France : instaurer un revenu universel.

 

Gaspard Koenig fait le constat que notre système fiscal divise les français, car « chacun a le sentiment de contribuer davantage ou de recevoir moins que son voisin ». Pour illustrer son propos, Gaspard Koenig reprend les mots de Martin Luther King, qui disait que « sans une politique publique qui s’applique à l’ensemble des Américains », les Noirs seraient restés des « étrangers appauvris au sein d’une société prospère ».

« Le revenu universel établirait une base matérielle pour une réconciliation nationale. » Gaspard Koenig

Il y a une nécessité de mettre tout le monde sur un pied d’égalité pour apaiser la société. C’est ce que propose le revenu universel, car en plus d’éradiquer la grande pauvreté, il ne stigmatise personne.

Marc de Basquiat présente ensuite le revenu universel sous un jour plus technique. « Chaque personne serait soumise à un impôt défini par deux chiffres – un taux de 30 % et un crédit d’impôt de 483 euros par adulte ». Au-delà de simplifier le système fiscal français et d’effacer sa progressivité inéquitable, tous les français seront égaux devant cet impôt : il s’adaptera à la situation de chacun et évitera les déconvenues administratives.

« Il faut voir le revenu universel comme une modalité de calcul d’un impôt sur le revenu modernisé. » Marc de Basquiat

Le revenu universel est un outil résolument moderne qui réformera notre système fiscal et ne laissera personne de côté. Un passage obligé pour réconcilier la France.


Pour lire la contribution de Gaspard Koenig et Marc de Bastiat « Réformer pour réconcilier » cliquer ICI.

Pour lire notre rapport en faveur d’un revenu universel, cliquer ICI.

Dignité, cellules, data : à la conquête de la propriété de soi !

Pour la Revue des Juristes de SciencesPo (lire ICI), Gaspard Koenig aborde longuement la question de la propriété de soi – dans un texte de 10 pages. Kim Bloch-Lazare vous fait ici un beau résumé du plaidoyer du philosophe pour une révolution juridique impliquant la liberté de disposer de son corps, de ses cellules et de ses données personnelles.

 

Reprenant l’analyse de Michel Foucault, Gaspard explique que la morale stoïcienne est comme un cheminement vers la possession de soi. Gaspard se demande néanmoins ce qu’il reste du soi lorsque le réseau envahit notre existence et préempte nos décisions. Le soi n’a en effet jamais été autant sollicité et il est temps de comprendre à qui il appartient. 

Gaspard rappelle que la propriété privée, en tant que telle, est indispensable à l’émancipation individuelle. Citant la vision de Proudhon, il montre que la propriété est “la plus grande force révolutionnaire qui existe” car elle coupe le lien de dépendance vis-à-vis du pouvoir politique et permet ainsi à chacun de développer une personnalité propre, y compris en opposition à l’esprit du temps. De ce fait, pour que le citoyen soit quelque chose dans l’État, il faut que sa personnalité s’appuie sur une portion de matière qu’il possède en toute souveraineté.

Pour que le citoyen soit quelque chose dans l’État, il faut que sa personnalité s’appuie sur une portion de matière qu’il possède en toute souveraineté.

En disposant librement de ses biens, chacun peut se laisser aller à la créativité la plus débridée ou à la paresse la plus révoltante. Pourtant, il a fallu attendre bien longtemps pour que les paysans aient le droit de transmettre leurs terres en héritage, d’en vendre librement les fruits et enfin de les aliéner en disposant d’un titre de propriété cessible. L’individu a toujours dû batailler pour pouvoir disposer librement de ses possessions et de ses créations, qu’elles soient matérielles ou intellectuelles.

S’appartenir, c’est ne pas appartenir aux autres, ni à sa famille, ni à son pays, ni à sa religion. Dans l’Occident sécularisé, Gaspard observe qu’une telle formule semble presque devenue banale. Or, il y a encore de nombreux domaines où mon corps ne m’appartient pas, y compris dans nos pays de tradition libérale. Il existe des restrictions légales à l’usus, au fructus et à l’abusus. On ne peut par exemple pas attenter à sa propre dignité, définir librement son genre, faire une Gestation Pour Autrui (GPA) ou se prostituer légalement. 

Il y a encore de nombreux domaines où mon corps ne m’appartient pas, y compris dans nos pays de tradition libérale.

Gaspard s’étonne ainsi que que le droit interdise ce que la morale réprouve, dans la mesure où personne ne serait lésé par bon nombre de transactions. Concernant l’abusus, la situation est également surprenante puisque le suicide fût longtemps illégal, l’Eglise ne pouvant tolérer que l’homme modifie les plans de Dieu. D’où le fait que le suicide reste encore hypocritement confiné à une exécution cachée et honteuse et que l’euthanasie soit encore largement interdite.

Le cadavre lui même ne peut pas être libre d’usage. En France, par exemple, la cryogénisation, l’immersion en mer, l’insémination post mortem ou l’embaumement sont interdits, même s’ils ne font porter aucun risque à la salubrité ou la santé publique. Ces restrictions témoignent d’un principe fondamental : en droit, le corps n’est pas patrimonial. La personne est indisponible, et par conséquent le corps qui la supporte n’est pas aliénable.

En France, par exemple, la cryogénisation, l’immersion en mer, l’insémination post mortem ou l’embaumement sont interdits, même s’ils ne font porter aucun risque à la salubrité ou la santé publique.

En ce sens, la propriété du corps entraînerait une confusion heureuse entre le sacré et le profane. C’est un sujet métaphysique sur lequel le juge ne saurait s’exprimer. Les grands monothéismes estiment ainsi que le corps appartient à Dieu, qui peut le détruire mais aussi le ressusciter. En suivant ce raisonnement, l’homme n’est que l’usufruitier, non le possesseur indépendant et le propriétaire de son corps, de sa vie et de tout ce que le Créateur lui a donné pour qu’il en use. Pour contrôler les âmes, la religion a donc besoin de s’emparer des corps. Reprendre la propriété du corps, ce serait ébranler une tradition intellectuelle millénaire. 

Gaspard souligne en outre que l’indisponibilité du sujet se traduit par la fiction d’une “maîtrise sans possession”. On est censé disposer de soi sans pour autant s’appartenir au nom de la dignité humaine, devenue une composante de l’ordre public. La dignité humaine devient finalement le sacré sans Dieu.

Aujourd’hui, la dignité humaine devient finalement le sacré sans Dieu. Pour Gaspard, si l’on assume la logique de la modernité et de l’autonomie, il faut au contraire affirmer que l’on se possède soi-même car la chair n’est pas sacrée.

Au vu de cette hypothèse, Gaspard propose l’inverse : essayer la propriété de soi. Si l’on assume la logique de la modernité, de l’autonomie, du matérialisme philosophique, il faut affirmer que l’on se possède soi-même car la chair n’est pas sacrée. La propriété permet d’entrer dans le marché comme de le refuser, de donner la maîtrise pleine et entière. Les progrès de la médecine et de la technologie posent ainsi de manière urgente la question de savoir à qui appartiennent les cellules ou les data. 

Les progrès de la médecine et de la technologie posent de manière urgente la question de savoir à qui appartiennent les cellules ou les data. 

Cependant la propriété de soi a de profondes racines historiques. Locke, par exemple, cherchait à penser, à travers la propriété de soi, l’autonomie de l’homme dans un monde immanent. Qu’elle soit rejetée ou assumée, la propriété de soi crée la notion même d’appropriation et donc la possibilité de l’acquisition légitime. L’être et l’avoir sont ainsi indissociablement mêlés. On ne possède des choses que pour autant que l’on se possède soi-même.

La propriété de soi permet également de penser le droit sous une forme radicalement immanente. Elle est le meilleur fondement de l’égalité juridique car elle donne d’emblée une autonomie à chacun. Gaspard évoque aussi Richard Overton, qui estimait que si je m’appartiens moi-même, alors autrui s’appartient lui-même. De ce fait, les relations entre moi et autrui ne peuvent s’établir que sur la base du contrat, sous la forme d’un transfert de propriété. La propriété de soi ouvre ainsi la voie à une régulation par le droit, minorant le rôle de la délibération politique.

La propriété de soi ouvre la voie à une régulation par le droit, minorant le rôle de la délibération politique.

Gaspard souligne cependant une précision théorique fondamentale : pour disposer de soi, il faut être libre de le faire. Autrement dit, personne ne peut vendre le pouvoir de se vendre. La propriété de soi doit rester elle-même inaliénable pour que le corps et ses parties puissent devenir objets de contrat. Finalement pour n’être l’esclave de personne, pour s’appartenir en fait et en droit, il faut se traiter soi-même comme une chose. La propriété n’oblige pas au fructus, mais en ouvre la possibilité.

Il existerait en effet un lien profond entre morale personnelle, émergence d’un citoyen et propriété légale de soi. Toutefois Gaspard estime que c’est la perte du soi, transformé en dividuel sur les réseaux, qui engendre l’intolérance et ruine le dialogue. Il s’interroge ainsi sur la difficulté à s’appartenir au siècle du numérique.

La propriété de soi doit rester elle-même inaliénable pour que le corps et ses parties puissent devenir objets de contrat.

Instaurer la propriété de soi aurait des conséquences concrètes puisque les pratiques qui tombent aujourd’hui sous le couperet de la “dignité humaine” seraient légalisées et le droit de propriété permettrait à chacun de choisir ses propres valeurs. Les biotechnologies et le numérique, deux domaines extrêmement sensibles, subiraient de cette manière une véritable révolution.

S’agissant des données personnelles, le Conseil d’Etat explique que ces dernières ne peuvent être soumises au droit de propriété car elles reflètent la personnalité du sujet et que celui-ci doit rester indisponible. Cela veut dire que nous restons dans une forme de féodalisme numérique puisque nous offrons l’ensemble de notre production de data au “Seigneur” en échange de services gratuits.

Gaspard conclut son propos en constatant que tout ce qui émane du soi, que ce soit des cellules ou des data, fait l’objet d’une exploitation intensive dont il serait juste économiquement que l’émetteur premier en tire profit. En effet, il reste convaincu que la propriété de soi doit nous fournir les moyens de retrouver la maîtrise de nous-mêmes et d’échapper à la tyrannie du réseau.


Pour lire le texte de Gaspard Koenig « La propriété de soi » (pages 100 à 109), cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Mes data sont à moi », cliquer ICI.

Pour revoir le TEDxParis de Gaspard Koenig « La propriété de soi, le combat de la nouvelle génération », cliquer ICI.

Pour lire l’ouvrage « La famille par contrat » dans notre collection aux PUF, cliquer ICI.

L’Assemblée générale du 25 avril

L’Assemblée générale ordinaire de GenerationLibre s’est tenue le jeudi 25 avril pour soumettre à l’approbation de nos membres les comptes de l’exercice comptable 2018 et le bilan moral et financier. Ces derniers ont été adoptés à 93 voix.

 

Le Commissaire aux comptes a décrit un exercice à l’équilibre, et observé que que les recettes avaient augmenté de 21 points. Notre think-tank se développe, et ne compte pas s’arrêter là. 

Une fois les différents documents approuvés, Gaspard est revenu sur les activités de 2018. De grands rapports sont sortis sur les data, la légalisation de la GPA, la création de prisons ouvertes, la légalisation du cannabis, l’objet social de l’entreprise et nous avons publié un second ouvrage dans notre collection aux PUF : “La famille par contrat”.  Les retombées médiatiques dont GenerationLibre bénéficie ne faiblissent pas (376 mentions dans la presse nationale notamment) et nous conduisent à être toujours davantage sollicité par les décideurs politiques. 

Les retombées médiatiques dont GenerationLibre bénéficie ne faiblissent pas.

Gaspard a rappelé la vocation de notre organisation : produire des propositions de politiques publiques concrètes qui répondent à des problématiques variées et précises, tout en dessinant une doctrine libérale plus matricielle. Un libéralisme rénové à l’heure d’enjeux inédits : dans la continuité de la patrimonalité sur les données personnelles, Gaspard investigue la question du libre arbitre à l’heure de l’intelligence artificielle, développe la notion de propriété de soi, et nos experts s’attaquent aux désordres environnementaux.

Un libéralisme rénové à l’heure d’enjeux inédits.

Avant quelques échanges avec nos membres, Maxime a esquissé les lignes des grands projets à venir pour 2019 : les déplacements en région initiés en 2018 et qui continueront à un rythme trimestriel, la sortie en mai d’un recueil de textes rédigés par des directeurs de think-tanks et intellectuels sur les bienfaits de l’Europe, la sortie de notre deuxième rapport sur la patrimonialité des données personnelles.

Merci à nos membres et donateurs qui nous permettent de faire avancer des idées originales dans le débat public. Sans eux, rien ne serait possible.


Consulter le Rapport moral et financier

Pour rejoindre l’aventure, cliquer ICI.

GenerationLibre attaque le fichier TES devant l’UE

Avez-vous déjà entendu parler du fichier TES (Titres Électroniques Sécurisés) ? Kim Bloch-Lazare vous explique tout, et pourquoi notre think-tank s’y oppose. Aujourd’hui, après avoir perdu devant le Conseil d’Etat, GenerationLibre saisit la justice européenne !

 

C’est un « mégafichier » qui recense dans un seul et même répertoire les données personnelles et biométriques de la population française. Ce dernier, né par décret en 2016, s’est développé depuis cette date.

A l’heure où les Etats occidentaux sont ciblés par des cyberattaques de grandes ampleurs, il est étonnant et paradoxal de choisir un fichier central pour traiter des données si sensibles. Ce fichier pose trois grands problèmes. D’abord, un problème de la sécurité doublé d’un problème de souveraineté. Comme le rappelle notre directeur, Maxime Sbaihi, ce mégafichier est déjà entre les mains d’une puissance étrangère, puisque le traitement des données a été confié à une entreprise américaine, Palantir Technologies, lancée en 2004 par la CIA et travaillant aussi pour le Pentagone.

Ce fichier pose trois grands problèmes.

Quant au dernier problème, il touche au droit à la vie privée puisque le fichier ne respecte pas le consentement. Il viole ainsi le Règlement général sur la protection des données (RGPD). L’Etat reproche ainsi aux GAFA ce que lui même s’autorise à faire.

Pour GenerationLibre, ce répertoire de données pourrait annoncer les prémices d’une société de surveillance, sur le modèle chinois, où empreintes biométriques et reconnaissance faciale sont largement utilisées par les pouvoirs publics. De ce fait, et pour éviter qu’un jour le monde dépeint par George Orwell dans 1984 ne devienne réalité et que l’individu n’ait plus de vie privée, GenerationLibre a déposé en 2016 un recours en excès de pouvoir contre l’État français devant le Conseil d’Etat pour demander l’annulation du décret.

Le traitement des données à caractère personnel devrait être conçu pour servir l’humanité.

Malheureusement, après deux ans d’attente, le Conseil d’Etat a estimé que la collecte massive et non consentie des données personnelles des Français était “en adéquation avec les finalités légitimes du traitement”. Pour le Conseil d’Etat, il s’agirait d’une “protection de l’ordre public”, ce qui veut dire que l’administration pourrait empiéter ouvertement sur nos libertés au prétexte qu’elle oeuvre à l’intérêt général et au maintien de l’ordre public.

Toutefois, en tant que défenseurs des libertés, nous sommes convaincus que les données personnelles relèvent des droits fondamentaux et que leur traitement ne doit pas servir tel ou tel intérêt commercial, ni un “ordre public érigé” en raison d’Etat.

Ne nous laissons pas bercer par une illusion de sécurité au détriment de nos libertés.

Après le rejet de notre recours devant le Conseil d’Etat, nous avons décidé de porter notre combat contre le fichier TES devant la Commission européenne pour faire valoir les droits fondamentaux de nos concitoyens protégés par le droit de l’Union européenne. Ne nous laissons pas bercer par une illusion de sécurité au détriment de nos libertés.


Pour lire le mémoire déposé par nos avocats devant la Commission européenne, cliquer ICI.

Pour lire l’article de Next INpact, cliquer ICI.

Pour relire la chronique de Maxime Sbaihi dans L’Opinion : « Mega-fichier, mega-danger » cliquer ICI.

Quand l’homme reprend le pouvoir sur les réseaux sociaux

Repris par une dépêche de l’AFP, notre expert Lucas Léger explique que le marché de la donnée existe, et que notre proposition de patrimonialité des données personnelles vise à intégrer tous les utilisateurs dans cette chaîne de valeur. Dans Challenges, Gaspard Koenig nous invite à nous discipliner sur les réseaux sociaux.

 

« Le marché de la donnée existe déjà. Nous, nous souhaitons que l’utilisateur soit impliqué », explique Lucas à l’AFP dans une dépêche qui rappelle le sondage d’Harris Poll selon lequel près de 40% des Français seraient prêts à vendre certaines de leurs données à des entreprises.

Depuis quelques années, le VRM, qui signifie « vendor relationship manager », recouvre de nouvelles transactions entre particuliers et plateformes : les clients décident quelles données ils échangent avec le vendeur. Aujourd’hui, de nombreux acteurs apparaissent ou se développent comme MyCO.Coop, Ogury ou Datum. En offrant des moyens technologiques pour sécuriser la donnée, ou en achetant carrément celle-ci, ces entreprises dessinent ce qui pourrait être un nouveau modèle juridique où l’utilisateur devient propriétaire de ses données comme il l’est de ses biens, à l’inverse du modèle anarchique qui s’est développé avec le boom des GAFA, dans lequel nous sommes dépossédés de la valeur que nous produisons à chaque clic.

Dans le magazine Challenges, Gaspard loue les vertus de la déconnexion numérique, et invite chacun à maîtriser son utilisation des réseaux sociaux.


Pour lire l’entretien de Gaspard Koenig « Macron devrait quitter Twitter » dans Challenges, cliquer ICI.

Pour lire l’article « Et si vous vendiez vos données personnelles ? », cliquer ICI.

Pour lire notre rapport, « Mes data sont à moi », cliquer ICI.

Numérique : GenerationLibre dans la Nièvre

A l’invitation des Jeunes avec Macron, Christophe Seltzer, community organizer pour le think-tank GenerationLibre, a débattu des grands enjeux du numérique avec Benoit Tabaka, directeur des affaires publiques de Google France, Perrine Goulet, députée de la Nièvre et Denis Thuriot, maire de Nevers.

 

Un bel évenement qui a réuni près de 70 personnes dans l’ancienne caserne de la ville aujourd’hui occupée par un incubateur de startups.

Christophe a expliqué l’incohérence de la « taxe GAFA » aujourd’hui défendue par la majorité présidentielle en France. Cette taxe sur les services numériques devrait porter sur le chiffre d’affaires des grandes plateformes du numérique, en incohérence avec la position défendue par la France devant l’OCDE : une taxation sur les bénéfices. Une taxe qui pourrait être portée très majoritairement par les consommateurs et les utilisateurs, en contradiction avec l’objectif politique visé, et dont l’assiette et la clé d’allocation seront très difficile à évaluer dans le domaine de la publicité numérique, avec des risques de taxation multiple. In fine, le contentieux généré pourrait ne pas rendre cette taxe profitable en termes de recettes fiscales.

S’agissant de la légitime lutte contre les propos haineux sur internet, Christophe a mis en garde contre les possibles atteintes à la liberté d’expression qui résulteraient des évolutions législatives à venir, en rappelant que les propos haineux ou diffamatoires sont déjà sanctionnés par le code pénal.

Enfin, afin de répondre véritablement à l’enjeu numérique au XXIème siècle, Christophe a défendu la proposition de notre think-tank : rendre propriétaire chacun de ses données personnelles. Alors que la portabilité des données consacrée par le RGPD constitue un début de propriété, et tandis que de nouvelles technologies comme la blockchain assurent un début de marché sécurisé, la patrimonialité des données personnelles peut s’imposer comme cadre juridique innovant. Une troisième voie entre le nationalisme chinois et le classique régime des droits et obligations.


Pour lire le compte-rendu de cet évenement publié par Le Journal du Centre, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport sur la liberté d’expression, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Mes data sont à moi » en faveur d’une patrimonialité des données personnelles, cliquer ICI.

 

GL s’est installé à Lille !

Revenu universel, patrimonialité des données et réinvention du libéralisme : les 18, 19 et 20 mars, toute l’équipe de GenerationLibre était à Lille. Retour sur une excursion dans les Hauts-de-France entre deux conférences, un afterwork et des repas au maroilles, la participation au Grand Barouf Numérique et les rencontres d’entrepreneurs, personnalités politiques locales et associations engagées contre la pauvreté et pour l’insertion des migrants.

 

L’équipe à peine arrivée, Gaspard Koenig a débattu face à Michel Pouzol, ancien député de l’Essonne et membre de Generation.s, sur les fondements philosophiques et les modalités pratiques de mise en place du revenu universel, loin des pistes paramétriques aujourd’hui envisagées par le Gouvernement. Une discussion modérée par le mouvement des Jeunes Européens dans les murs de l’Institut catholique de Lille.

L’enjeu de la lutte contre la pauvreté a jalonné plusieurs de nos rencontres avec les associations ABEJ solidarité, le Secours Catholique et la pastorale des migrants : constat partagé sur la lourdeur administrative du RSA, qui n’est pas demandé par les personnes illettrées ou sans adresses, objectif d’étendre les forts réseaux de solidarité de la métropole (notamment l’église de la réconciliation qui aide 200 familles à accueillir des enfants migrants). Des acteurs associatifs très intéressés par notre proposition de revenu universel, et qui nous incitent aujourd’hui à réfléchir à l’amélioration des politiques publiques du logement, élément décisif dans la sortie de la pauvreté.

Mardi, Gaspard et Maxime Sbaihi, notre directeur, ont rencontré Xavier Bertrand, président de la région. Convaincu par la nécessité de décentraliser des compétences et la faculté de lever certains impôts aux régions, il s’est montré intéressé par la proposition de notre think-tank : donner l’autonomie fiscale aux collectivités territoriales. Intéressé par notre proposition de patrimonialité des données personnelles, un désaccord a en revanche été acté sur notre revenu universel.

A l’invitation de l’Arène de SciencesPo Lille, A vos bancs (Université catholique) et Pourparlers (SKEMA), Gaspard a donné une conférence de près de deux heures devant une centaine d’étudiants réunis à SciencesPo. Un moment de réflexion intense, alimenté par des questions et réponses de grande qualité. Un afterwork informel a suivi avec une trentaine de jeunes, et moins jeunes, de tous bords politiques, curieux ou convaincus du besoin de réinventer le libéralisme à notre époque.

Toute l’équipe a pu visiter le siège de Beck Industries, entreprise familiale dirigée par Karine Charbonnier, également vice-présidente de la région en charge de la formation. Des discussions passionnantes sur les difficultés et découragements rencontrés par les entrepreneurs qui créent de l’emploi, mais également les dommages créés par la dévalorisation culturelle des filières professionnelles dans l’enseignement secondaire depuis longtemps. Karine Charbonnier nous a également indiqué comment, en diminuant son budget à la région, elle était parvenue à améliorer la qualité du service rendu en termes de formation.

Avant de repartir, Gaspard a débattu face à la députée Paula Forteza pour le « Grand Barouf Numérique » organisé par Ouishare à la CCI de Lille. Pour sortir du servage numérique, l’homme doit aujourd’hui se battre pour être propriétaire de ses données numériques, a expliqué Gaspard.


Pour revoir le débat entre Michel Pouzol et Gaspard Koenig sur le revenu universel, sur la page Facebook de l’association A vos bancs, cliquer ICI.

Pour regarder l’entretien de Gaspard Koenig sur la chaine locale de télévision WEO, cliquer ICI.

Pour lire notre proposition de revenu universel, cliquer ICI.

Pour lire notre proposition de patrimonialité des données, cliquer ICI.

Pour lire notre proposition d’évolution de la fiscalité sur les entreprises « Libérer l’entreprise », cliquer ICI.

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