[Lu Ailleurs] Les nouveaux censeurs

Dans Le Figaro, Dominique Reynié alerte sur le pouvoir exorbitant des GAFAM, devenus les nouveaux censeurs de nos sociétés. Il appelle à une régulation intelligente des plateformes du numérique. 

 

Dominique Reynié s’alarme du rôle de censeur que se sont attribués les géants du numérique en suspendant les comptes de Donald Trump. Si le Président américain est coupable de fautes graves, l’approbation voire l’enthousiasme de certains hommes politiques valident dangereusement cette audace des GAFAM. 

« Puisqu’il est question d’une passation de pouvoir aux États-Unis, je peux dire que, d’une certaine manière, elle vient d’avoir lieu – en ce qui concerne la régulation de la liberté d’opinion – entre les pouvoirs publics et les puissances privées. »

Selon Dominique Reynié, sans même avoir conscience de leur pouvoir grandissant, les dirigeants de ces plateformes risquent d’imposer une « orthodoxie idéologique ». Un mouvement déjà engagé alors que ces entreprises sont intrinsèquement liées à nos vie par l’exploitation de nos données personnelles. 

« Au premier abord, l’idée de censurer les « discours de haine » appelle l’approbation. Pourtant, cet élan initial se heurte aussitôt à la question de savoir comment évaluer le contenu du discours. »

Si la censure des discours de haine peut nous paraître acceptable, Dominique Reynié explique que les géants du numérique se donnent petit à petit le droit d’évaluer les discours. Dans des sociétés qui tolèrent de moins à moins l’altérité, le politologue craint que certains groupes parviennent à requalifier les discours contradictoires en discours de haine. 

« Accepter la régulation de l’espace public par les Gafam nous engage dans un processus historique, l’avènement d’un gouvernement de nos libertés global et privé. »

Selon Dominique Reynié, la censure par les GAFAM révèle le danger d’une régulation par des entreprises privées américaines de nos libertés et de notre manière de les exercer. Si nous voulons regagner nos libertés, il est impératif de redonner le pouvoir aux utilisateurs et de faire naître des nouvelles plateformes européennes. 


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Pour lire notre rapport « Aux data, citoyens ! », cliquer ICI.

 

Publié le 15/01/2021.

États d’urgence : renforcer les contre-pouvoirs

Dans l’Opinion, Maxime Sbaihi se penche sur la tendance de l’État à pérenniser les régimes d’exception qui portent atteinte aux libertés. Vincent Delhomme analyse le projet de loi en faveur d’une pérennisation du cadre juridique de gestion des crises sanitaires. 

 

Maxime explique que certaines de nos libertés risquent de subir le sort des réalités que nous comprenons une fois que l’histoire les a enterrées. Il rappelle que notre Observatoire des Libertés Confinées recense aujourd’hui vingt-sept mesures restrictives de libertés alors que seulement vingt ont été levées ou partiellement levées.

« Rangez vos pudeurs de gazelles, tout ceci est temporaire et donc éphémère, répètent-ils. Sauf que le temporaire a une fâcheuse tendance à tourner durable sans prévenir. » Maxime Sbaihi

Maxime souligne que « le pouvoir a tendance à préserver le pouvoir » qu’il a gagné en temps de crise comme en témoigne l’entrée dans le droit commun de mesures exceptionnelles contre le terrorisme avec la loi du 30 octobre 2017. 

« Des centimètres durement gagnés de liberté risquent d’être définitivement confisqués en 2021 par un État qui ne connaît plus aucune limite. En douter est d’une naïveté dangereuse. » Maxime Sbaihi

Si l’intention du futur projet de loi instituant « un régime pérenne de gestion des urgences sanitaires », adopté en Conseil des ministres en décembre, est légitime aux yeux de Maxime, il s’inquiète de la tentation de l’exécutif d’affaiblir les contre-pouvoirs. Maxime regrette que le texte prévoit un délai d’un mois entre la mise en place du régime d’urgence et son vote par le Parlement. 

« Pérenniser l’état d’urgence n’est pas un problème en soi mais le Gouvernement devrait renforcer les garde-fous institutionnels. Or ce n’est pas le cas. » Vincent Delhomme

Vincent Delhomme regrette que dans ce projet de loi, le Gouvernement n’a pas choisi de renforcer le rôle du Parlement permettant d’assurer que les mesures exceptionnelles respectent les principes de nécessité et de proportionnalité. 

Dans leur rapport d’évaluation de l’état d’urgence sanitaire, les députés Sacha Houlié et Philippe Gosselin dénonçaient déjà la place que ce projet de loi allait accorder au Parlement. Les propositions formulées rejoignent les appels de Vincent à renforcer les contre-pouvoirs et intégrer les territoires dans la gestion de l’urgence sanitaire. 


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Publié le 12/01/2021.

[Lu Ailleurs] La fin des Lumières ?

Dans The Conversation, Jean-Jacques Neuer s’inquiète que la pandémie révèle un mouvement profond de transformation de notre édifice philosophique et juridique occidental, hérité des Lumières. 

 

Alors que le Président de la République compare les conséquences « économiques, sociales, psychologiques » de la crise sanitaire aux conséquences d’une guerre, pour Jean-Jacques Neuer, le choc systémique qu’instigue la crise sanitaire est celui du choix de l’ordre et de la surveillance au détriment de la liberté. 

« L’apport essentiel des Lumières a consisté à installer l’Homme plutôt que Dieu au centre de l’univers. Elles célèbrent la liberté et l’avènement de l’Individu. »

Jean-Jacques Neuer souligne une des conséquences les plus stupéfiantes de la Covid-19 : l’absence de lutte pour la préservation des libertés publiques. Si la liberté est la valeur centrale de nos sociétés occidentales, la société chinoise repose sur l’ordre. 

L’avocat rappelle que si l’Occident et la Chine diffèrent sur la place qu’ils accordent à l’individu, la conception chinoise a évolué sous l’influence de la philosophie occidentale. 

« La pandémie révèle ce que nous ne voulons pas voir, la fin des Lumières, des libertés et le triomphe de l’ordre et de la société de surveillance. »

L’avocat s’inquiète que l’Occident vive le même bouleversement de valeurs que la Chine dans un « mouvement de balancier ». Au nom de l’intérêt général au coeur de la philosophie chinoise, l’Occident est prêt à suspendre certaines de ses libertés. L’individu s’efface à mesure que l’obsession pour l’ordre et la surveillance grandit. 


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Pour lire notre article : « La Chine et la fin de l’individu – Les voyages de Gaspard dans l’IA », cliquer ICI.

 

Publié le 08/01/2021.

[Lu Ailleurs] Les sociétés ouvertes, matrices du progrès – Johan Norberg

Alors que la crise sanitaire suscite un repli des nations sur elles-mêmes, Thomas Mahler, à lire dans L’Express, revient sur les travaux de l’historien Johan Norberg qui érige l’ouverture en matrice du progrès. 

 

Avec son ouvrage Open : The Story of Human Progress, Johan Norberg démontre que le facteur commun aux époques vertueuses est la capacité des civilisations à s’ouvrir à de nouveaux échanges et à accepter les influences étrangères. 

« Les civilisations favorisant les contacts prospèrent, celles qui se replient stagnent. »

Comme le souligne Thomas Mahler, la thèse de Johan Norberg repose sur des arguments historiques empruntés à diverses époques. Le plus représentatif aux yeux du journaliste est celui de la Chine. La politique d’ouverture du commerce sous la dynastie Song est parvenue à une période de grande prospérité et d’innovations. La politique de repli de la dynastie Ming a précipité son déclin face aux puissances européennes au XIXème siècle. 

« En bon libéral, Johan Norberg célèbre l’immigration, les économistes étant unanimes sur les bénéfices de la libre circulation de la main-d’oeuvre. »

L’immigration est pour Johan Norberg un puissant facteur de progrès. Il souligne que les grandes civilisations sont toutes caractérisées par une très grande diversité.

L’auteur explique la tendance protectionniste de certaines civilisations par des biais d’analyse inhérents à notre nature : on voit le monde comme un jeu à somme nulle comme si notre prospérité dépendait du déclin des autres. Une vision renforcée par un autre penchant naturel pour la nostalgie.

« Johan Norberg est une des figures de proue des « nouveaux optimistes », ces intellectuels qui démontrent, chiffres à l’appui, qu’il n’y a jamais eu de meilleur moment pour venir au monde. »

Johan Norberg s’émerveille du progrès constant de nos sociétés occidentales depuis la révolution industrielle qu’il attribue à un enracinement des politiques d’ouverture et d’échange. 


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Publié le 11/12/2020.

Revenu universel partout

Dans sa carte blanche sur Europe 1, Gaspard Koenig défend le principe de notre revenu universel. Dans la presse et lors de divers webinaires, Valérie Petit et Marc de Basquiat continuent le travail de pédagogie sur son mécanisme.

 

Gaspard se réjouit que l’idée du revenu universel surgisse des milieux intellectuels libéraux face aux mutations du travail et aux conséquences de la crise sanitaire. Il explique que le mécanisme proposé par GenerationLibre assure un filet de sécurité pour chacun et présente l’avantage d’être conçu à finances publiques constantes.

« Ce revenu universel a fait l’objet d’une résolution votée à l’Assemblée nationale, on en a trop peu parlé, par plus de cent voix contre dix avec l’alliance du Parti socialiste et du centre-droit. » Gaspard Koenig

Comme Gaspard le rappelle, de nombreuses personnalités politiques s’en saisissent, venues de tous bords. Chacun dans leur style, Benoit Hamon, Florian Philippot, Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour ont ainsi réagi au succès la députée Valérie Petit.

« Selon la députée Valérie Petit qui a travaillé avec le think-tank GenerationLibre, le socle citoyen constituerait à la fois une assurance contre le risuqe de pauvreté et un encouragement à entreprendre. Il permettrait de simplifier notre système social. » La Voix du Nord

Valérie Petit a proposé une résolution visant à ouvrir un débat sur le revenu universel qui a été adoptée par l’Assemblée nationale. Si elle défend le mécanisme porté par GenerationLibre depuis 2014, elle souhaite « mettre tout le monde autour de la table ». Dans La Voix du Nord, elle détaille notre long travail commun qui a abouti à un mécanisme viable : le socle citoyen.

« On voit qu’un aléa peut mettre le plus courageux des travailleurs à genoux, le rendre dépendant de la collectivité pour assurer sa subsistance. » Marc de Basquiat

Dans un entretien pour Atlantico, Marc de Basquiat, auteur de notre proposition de revenu universel à l’origine du socle citoyen, se réjouit du vote de la résolution proposée par Valérie Petit. Il revient sur les détails de notre mécanisme.

« Je suis heureux que le seul député hamoniste de l’Assemblée, Régis Juanico, a apporté sa voie à la résolution rédigée par la députée libérale Valérie Petit. » Marc de Basquiat

Par ailleurs, Marc de Basquiat continue de travailler pour l’expérimentation et l’instauration du revenu universel. Il a participé le lundi 30 novembre au colloque organisé par le CIFE qui se penchait sur les derniers développements du revenu universel dans le monde. Il a également échangé longuement avec le président de l’Assemblée de Catalogne qui semble vouloir prendre le chemin de la Corse. Le travail de Jean-Guy Talamoni avec Marc de Basquiat a en effet conduit l’Assemblée de Corse à approuver en 2020 le projet d’un rapport permettant l’expérimentation du revenu universel.

Enfin, François Bourguignon, professeur à l’Ecole d’économie de Paris, a défendu le jeudi 3 décembre dans les Echos notre version du revenu universel.


Pour écouter la carte blanche, cliquer ICI.

Pour lire l’article de La Voix du Nord, cliquer ICI.

Pour lire l’article d’Atlantico, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport : « Liber, une proposition réaliste », cliquer ICI.

 

Publié le 03/12/2020.

[LU AILLEURS] « L’État protège de moins en moins et interdit de plus en plus. » David Lisnard

Le maire de Cannes explique comment l’inflation normative et l’hyper-centralisation de l’administration met en danger l’autorité de l’État et la cohésion nationale.

 

David Lisnard s’inquiète du déséquilibre croissant entre d’un côté le couple protection et sécurité et de l’autre le couple liberté et responsabilité. L’État-Nounou, en gonflant ses prérogatives bureaucratiques par une inflation normative à l’oeuvre depuis plusieurs décennies, met en péril sa propre autorité en préférant l’infantilisation à la responsabilisation. 

« L’État obèse perd l’autorité régalienne pour laquelle il a été inventé. »

Cette « spirale administrative » est une dérive de l’administration moderne redoutée par les penseurs libéraux à l’instar de Tocqueville, Bastiat ou Aron aujourd’hui révélée par la crise de la Covid-19. L’impuissance de l’État à contrôler la pandémie l’a amené à restreindre les libertés de l’ensemble de la population. 

« Cette spirale infernale administrative n’est propre ni à ce gouvernement ni à cette période mais féconde avec ce pouvoir particulièrement énarchique dont la crise Covid révèle l’absurde matrice. »

L’hyper-centralisation renforce ce phénomène en ignorant les élus locaux, pourtant les plus à même d’évaluer les risques et d’apporter des solutions ciblées et adaptées à l’évolution de la crise. David Lisnard souligne que maires et préfets sont privés d’informations essentielles et de moyens urgents. 

« Les Français savent-ils que le couple «maire-préfet», dont on nous a rebattu les oreilles, est une fiction dans la gestion de cette crise ? »

Cette situation conduit à des absurdités : le maire de Cannes est contraint de ravitailler les hôpitaux dans le secret afin que ceux-ci ne soient pas réprimandés par le ministère. 

David Lisnard craint qu’au-delà de ces couacs dans la gestion de la crise sanitaire, la mue de l’État en État-Nounou, restreignant toujours davantage les libertés, représente un véritable risque pour la cohésion nationale. 


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Pour lire notre article « L’État de droit à l’épreuve de la crise sanitaire dans la longeur », cliquer ICI.

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Publié le 20/11/2020.

L’Etat de droit à l’épreuve de la crise sanitaire dans la longueur

Vincent Delhomme qui s’est entretenu avec Valeurs Actuelles appelle à la vigilance face au recul des libertés recensées par notre Observatoire des Libertés Confinées.

 

Alors que les restrictions de libertés prises dans le cadre de l’état d’urgence depuis huit mois sont acceptées dans une forme de résignation par beaucoup de Français, Vincent rappelle le risque qu’elles font peser sur notre Etat de droit. Il souligne que l’état d’urgence instauré en 2015 contre le terrorisme a fait entrer dans le droit commun des mesures exceptionnelles qui devaient n’être que provisoires.

« Au sortir de l’état d’urgence instauré sous Hollande, certaines restrictions de liberté, comme les assignations à résidence ou les perquisitions administratives, ont été transposées dans le droit commun. »

Vincent s’inquiète de la protection des données personnelles utilisées pour le traçage des chaînes de contaminations. Face aux interrogations sur le stockage de ces données collectées par les autorités grâce au décret rendant les « carnets de rappel » obligatoires dans les restaurants, il appelle à la vigilance du « respect du secret médical ».

Depuis avril 2020, notre expert Rubin Sfadj explique à quelles conditions la technologie pourrait être mise au service de la lutte contre le virus. Il espère que les leçons de l’échec de l’application StopCovid permettront à la nouvelle application TousAntiCovid de garantir la protection des données personnelles des utilisateurs. En s’insérant dans le système européen de traçage des chaînes de contamination, cette application, si elle respecte certains garde-fous, pourrait être un élément décisif dans la stratégie de déconfinement.

« Le débat démocratique est le grand perdant de cette crise sanitaire. »

Vincent regrette une gestion centralisée de la crise sans concertation avec les territoires. Il souligne la nécessité de préserver la voix des contre-pouvoirs et d’ancrer la lutte contre la Covid-19 dans le débat démocratique, sans infantilisation.

Depuis la publication de l’article de Valeurs Actuelles, notre Observatoire des Libertés Confinées a encore évolué et comptabilise aujourd’hui 46 mesures de restrictions des libertés, dont 27 mesures en vigueur, 2 mesures partiellement levées, 17 mesures levées.


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Pour lire notre communiqué de presse : « TousAntiCovid est une vraie fausse nouvelle application », cliquer ICI.

Pour lire notre article « Confinement : GenerationLibre dénonce l’absence de débat démocratique », cliquer ICI.

 

Publié le 16/11/2020.

[Lu Ailleurs] « Attention à la révolution sanitariste » Robert Redeker

Le philosophe Robert Redeker voit dans le sacrifice des jeunes pour les aînés un « renversement anthropologique ». 

 

Robert Redeker rappelle la vision traditionnelle de la vie dans nos sociétés humaines : un renouvellement infini. Ainsi la vie s’est-elle toujours conçue comme une transmission entre les générations, avec des parents qui se sacrifient pour les générations futures.

« Pour préserver la survie des plus âgés, voilà que l’on décide d’arrêter la vie (…) – non la vie biologique, bien sûr, mais la vraie vie, la vie humaine. »

Selon le philosophe, cette vision ancestrale de la vie qui correspond à la vie en commun a été reléguée au passé par un « renversement anthropologique ». Pour Robert Redeker, ce changement de paradigme est né de la « peur moléculaire » et arrache la vie à ses dimensions sociale et familiale.

« La gestion de la crise du Covid-19 tient d’une expérimentation utopique, celle d’un régime politique n’autorisant, sous prétexte de danger de maladie, qu’un degré minimum de liberté. »

Ce renversement anthropologique s’accompagne à ses yeux d’un renversement politique. Les gouvernements ont cédé à la tentation du pouvoir en rendant la liberté accessoire. Robert Redeker y voit le danger de l’avènement d’une société utopique où l’humain sera réduit à sa dimension biologique dans l’obsession de la survie.


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Pour lire notre article « Le confinement met en danger le pays et la jeunesse », cliquer ICI.

 

Publié le 13/11/2020.

L’Europe face au despotisme démocratique – Gaspard Koenig

Dans son dernier carnet de Voyage pour le Point, Gaspard Koenig appelle à réactualiser l’humanisme européen face à l’avènement d’un despotisme démocratique.

 

À son arrivée à Rome, Gaspard se heurte à une multiplicité de règles absurdes appliquées sans bon sens par des fonctionnaires qui le privent d’accéder au parvis de la basilique Saint-Pierre. Une énième manifestation du carcan réglementaire qui reflète le despotisme démocratique annoncé par Tocqueville.

« Nous sommes arrivés au dernier stade du « despotisme démocratique » redouté par Tocqueville. Heureusement, comme devant tout despotisme, l’esprit se révolte. »

Au gré de ses recontres, Gaspard observe un rejet des lois imposées et des algorithmes qui brident les libertés : « si les causes varient, discutables, parfois contradictoires, elles trahissent toutes un même désir : prendre en main sa vie et son environnement, loin des diktats de l’autorité centrale et des injonctions mercantiles ». Une révolte des citoyens pour recouvrer leur liberté par des actes de résistance ou par la construction d’un univers en marge de l’uniformité.

« N’allons pas chercher plus loin les motivations des Gilets jaunes, soutenus par la quasi-intégralité de mes hôtes : il ne s’agit pas de pouvoir d’achat ni de justice sociale, mais simplement de dignité. »

Pour renouer avec l’humanisme européen, Gaspard estime qu’il faut considérer les hommes dans leurs singularités et ainsi leur rendre leur dignité. Par la multiplicité des régions et des vécus, l’Europe est à ses yeux le meilleur espace politique pour opérer « cette nécessaire reconfiguration de la matrice libérale ».


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Pour lire notre rapport « Pour une révolution normative », cliquer ICI.

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Publié le 10/11/2020.

Covid-19 : le piège de la bureaucratisation

Pour Maxime Sbaihi, à lire dans l’Opinion, la multiplication des normes dans la lutte contre la Covid-19 sont inquiétantes.

 

Maxime rappelle que notre sécurité juridique repose sur deux piliers : le citoyen ne peut ignorer la loi et la légalité se définit par tout ce qui n’est pas illégal. Selon Maxime, ces principes sont remis en cause par l’inflation normative à l’œuvre dans la lutte contre la Covid-19 qui rend la loi illisible pour le citoyen.

« Toutes les restrictions de libertés décrétées par l’état d’urgence, dans lequel nous vivons depuis maintenant neuf mois, ont fait déborder le vase de cette sécurité juridique fondamentale. »

Le flou juridique qui caractérise notre pays se voit renforcé par la gestion de la crise sanitaire et s’immisce dans les activités quotidiennes des citoyens. Maxime souligne la floraison dans la presse régionale de conseils pratiques aux lecteurs sur les activités autorisées dans le cadre du confinement. Un indicateur de l’incompréhension générale face à l’inflation des mesures.

« Cette particularité française pourrait faire sourire si elle n’était le symptôme d’un Etat qui cherche sa légitimation dans l’intimidation. »

Maxime déplore que l’État s’engage dans une gestion de la crise sanitaire qui joue sur la culpabilisation du citoyen plutôt que sur la responsabilité individuelle. Une méthode qui conduit à piéger le citoyen « entre la servitude volontaire et la désobéissance involontaire ».


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Publié le 09/11/2020.

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