L’Etat de droit à l’épreuve de la crise sanitaire dans la longueur

Vincent Delhomme qui s’est entretenu avec Valeurs Actuelles appelle à la vigilance face au recul des libertés recensées par notre Observatoire des Libertés Confinées.

 

Alors que les restrictions de libertés prises dans le cadre de l’état d’urgence depuis huit mois sont acceptées dans une forme de résignation par beaucoup de Français, Vincent rappelle le risque qu’elles font peser sur notre Etat de droit. Il souligne que l’état d’urgence instauré en 2015 contre le terrorisme a fait entrer dans le droit commun des mesures exceptionnelles qui devaient n’être que provisoires.

« Au sortir de l’état d’urgence instauré sous Hollande, certaines restrictions de liberté, comme les assignations à résidence ou les perquisitions administratives, ont été transposées dans le droit commun. »

Vincent s’inquiète de la protection des données personnelles utilisées pour le traçage des chaînes de contaminations. Face aux interrogations sur le stockage de ces données collectées par les autorités grâce au décret rendant les « carnets de rappel » obligatoires dans les restaurants, il appelle à la vigilance du « respect du secret médical ».

Depuis avril 2020, notre expert Rubin Sfadj explique à quelles conditions la technologie pourrait être mise au service de la lutte contre le virus. Il espère que les leçons de l’échec de l’application StopCovid permettront à la nouvelle application TousAntiCovid de garantir la protection des données personnelles des utilisateurs. En s’insérant dans le système européen de traçage des chaînes de contamination, cette application, si elle respecte certains garde-fous, pourrait être un élément décisif dans la stratégie de déconfinement.

« Le débat démocratique est le grand perdant de cette crise sanitaire. »

Vincent regrette une gestion centralisée de la crise sans concertation avec les territoires. Il souligne la nécessité de préserver la voix des contre-pouvoirs et d’ancrer la lutte contre la Covid-19 dans le débat démocratique, sans infantilisation.

Depuis la publication de l’article de Valeurs Actuelles, notre Observatoire des Libertés Confinées a encore évolué et comptabilise aujourd’hui 46 mesures de restrictions des libertés, dont 27 mesures en vigueur, 2 mesures partiellement levées, 17 mesures levées.


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Pour lire notre communiqué de presse : « TousAntiCovid est une vraie fausse nouvelle application », cliquer ICI.

Pour lire notre article « Confinement : GenerationLibre dénonce l’absence de débat démocratique », cliquer ICI.

 

Publié le 16/11/2020.

[Lu Ailleurs] « Attention à la révolution sanitariste » Robert Redeker

Le philosophe Robert Redeker voit dans le sacrifice des jeunes pour les aînés un « renversement anthropologique ». 

 

Robert Redeker rappelle la vision traditionnelle de la vie dans nos sociétés humaines : un renouvellement infini. Ainsi la vie s’est-elle toujours conçue comme une transmission entre les générations, avec des parents qui se sacrifient pour les générations futures.

« Pour préserver la survie des plus âgés, voilà que l’on décide d’arrêter la vie (…) – non la vie biologique, bien sûr, mais la vraie vie, la vie humaine. »

Selon le philosophe, cette vision ancestrale de la vie qui correspond à la vie en commun a été reléguée au passé par un « renversement anthropologique ». Pour Robert Redeker, ce changement de paradigme est né de la « peur moléculaire » et arrache la vie à ses dimensions sociale et familiale.

« La gestion de la crise du Covid-19 tient d’une expérimentation utopique, celle d’un régime politique n’autorisant, sous prétexte de danger de maladie, qu’un degré minimum de liberté. »

Ce renversement anthropologique s’accompagne à ses yeux d’un renversement politique. Les gouvernements ont cédé à la tentation du pouvoir en rendant la liberté accessoire. Robert Redeker y voit le danger de l’avènement d’une société utopique où l’humain sera réduit à sa dimension biologique dans l’obsession de la survie.


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Pour lire notre article « Le confinement met en danger le pays et la jeunesse », cliquer ICI.

 

Publié le 13/11/2020.

L’Europe face au despotisme démocratique – Gaspard Koenig

Dans son dernier carnet de Voyage pour le Point, Gaspard Koenig appelle à réactualiser l’humanisme européen face à l’avènement d’un despotisme démocratique.

 

À son arrivée à Rome, Gaspard se heurte à une multiplicité de règles absurdes appliquées sans bon sens par des fonctionnaires qui le privent d’accéder au parvis de la basilique Saint-Pierre. Une énième manifestation du carcan réglementaire qui reflète le despotisme démocratique annoncé par Tocqueville.

« Nous sommes arrivés au dernier stade du « despotisme démocratique » redouté par Tocqueville. Heureusement, comme devant tout despotisme, l’esprit se révolte. »

Au gré de ses recontres, Gaspard observe un rejet des lois imposées et des algorithmes qui brident les libertés : « si les causes varient, discutables, parfois contradictoires, elles trahissent toutes un même désir : prendre en main sa vie et son environnement, loin des diktats de l’autorité centrale et des injonctions mercantiles ». Une révolte des citoyens pour recouvrer leur liberté par des actes de résistance ou par la construction d’un univers en marge de l’uniformité.

« N’allons pas chercher plus loin les motivations des Gilets jaunes, soutenus par la quasi-intégralité de mes hôtes : il ne s’agit pas de pouvoir d’achat ni de justice sociale, mais simplement de dignité. »

Pour renouer avec l’humanisme européen, Gaspard estime qu’il faut considérer les hommes dans leurs singularités et ainsi leur rendre leur dignité. Par la multiplicité des régions et des vécus, l’Europe est à ses yeux le meilleur espace politique pour opérer « cette nécessaire reconfiguration de la matrice libérale ».


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Publié le 10/11/2020.

[Lu Ailleurs] « La société veut être maternée ? Elle sera paternée ! », Sylvain Tesson

Alors que le monde est bouleversé par une vague de mesures restrictives de libertés, Sylvain Tesson pose la question : faut-il vivre longtemps même enfermés ou à l’air libre malgré le risque ?

 

Sylvain Tesson observe un « paradoxe coronarien » : le Gouvernement prend des mesures de restriction des libertés qui n’ont jamais été aussi sévères en se fondant sur des informations scientifiques incertaines. Une gestion de la crise sanitaire qui donne aux gouvernements le loisir de jouir de leur pouvoir.

 « Le virus n’a pas fauché l’humanité. Les mesures de quarantaine, elles, l’ébranlent. »

L’écrivain se livre à une « autocritique du citoyen » : si le gouvernant est soumis à la tentation autoritaire, c’est que le citoyen est devenu de plus en plus assoiffé de protection. A l’heure de la « cyber-mondialisation », les gouvernants s’observent et s’imitent dans la lutte contre le virus. Ils sont ainsi privés du temps de la réflexion et du secret, matrices essentielle de l’exercice du pouvoir.

« L’intrusion de l’administration dans nos faits et gestes est en progression. Le langage, les comportements, les mœurs, tout est scruté. »

Sylvain Tesson observe une renonciation progressive aux libertés dans un retournement paradoxal du système de coercition. Libéré de la menace extérieure, le gouvernant s’est mis à protéger le citoyen de lui-même.

« Cette efflorescence soudaine de directives exprimées par des pictogrammes est un aveu de l’État :  «Comme nous ne pouvons garantir la pérennité de notre civilisation nous allons vous empêcher de glisser sur le trottoir.» »

Face au recul des libertés, l’égalité et le progrès sont brandis comme une consolation aux citoyens de plus en plus infantilisés et contrôlés.

La littérature est aux yeux de Sylvain Tesson le meilleur rempart contre ce mouvement de délitement des libertés : elle a permis que la censure grandissante ne s’impose en France.


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Publié le 06/11/2020.

[Lu Ailleurs] Inscrire la lutte contre le virus dans le débat démocratique

La Défenseure des droits s’inquiète de l’absence de débat public autour des décisions prises au nom de l’urgence sanitaire. 

 

Claire Hédon observe une mise sous silence des libertés et droits fondamentaux, relégués au rang d’obstacle dans la lutte contre la Covid-19. Un mouvement de délitement du débat public qui s’installe depuis quelques années, dénonce-t-elle. Si la Défenseure des droits rappelle le caractère exceptionnel de la crise sanitaire, elle appelle à un débat démocratique de fond sur les mesures à adopter.

« Entre contraintes sanitaires et impératifs économiques, il n’a été laissé que peu de place à la défense des droits et libertés qui sont pourtant au fondement de notre Etat démocratique et de notre République. »

La Défenseure des droits estime que le contrôle parlementaire devrait être renforcé et accéléré face à la situation exceptionnelle. Il revient au Parlement de contrôler les mesures prises par le Gouvernement sous l’état d’ugence pour ne pas les laisser s’installer dans le temps.

Selon Claire Hédon, il faut inscrire les mesures sanitaires dans le débat démocratique afin de s’assurer à la fois de leur proportionnalité, de leur respect des libertés et droits fondamentaux et de leur efficacité.

« La transparence contribuerait à ce que toutes et tous puissent se réapproprier cette crise en citoyens actifs et responsables, plutôt que de la subir en individus soucieux uniquement d’être protégés. »

La transparence doit être un principe clef dans la lutte contre le virus, à même de responsabiliser les citoyens en les rendant actifs. Elle appelle à la contribution des acteurs de la société civile dans le contrôle démocratique des mesures d’urgence. C’est l’objet de notre Observatoire des Libertés Confinées que nous mettons à jour régulièrement.


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Publié le 30/10/2020.

Prendre la mesure de nos libertés

Dans Le Bonbon, Vincent Delhomme explique les conséquences des mesures restrictives de libertés et prône une concertation plus démocratique pour gérer la crise sanitaire.

 

À l’heure du reconfinement généralisé, Vincent rappelle l’objectif poursuivi par l’Observatoire des Libertés Confinées : rendre compte des atteintes portées aux libertés à l’échelle du pays.

« Toutes les libertés suspendues devaient nous être rendues. »

Alors que les mesures se multiplient depuis l’arrivée d’une deuxième vague et le rétablissement de l’état d’urgence sanitaire le 17 octobre dernier, Vincent rappelle que, dans le cadre d’un Etat de droit, ces mesures doivent respecter le principe de proportionnalité. Elles doivent être absolument nécessaires à la poursuite d’objectifs précis formulés par les autorités.

« L’État a misé dès le départ sur une approche très verticale, infantilisante et un recours accru aux contrôles et à la sanction. »

Si pour Vincent, il est clair que nous devons apprendre à vivre avec le virus en adaptant nos comportements, il s’inquiète des conséquences négatives de la méthode employée par le Gouvernement. Une méthode qui a délaissé la responsabilité individuelle et n’a pas permis une appropriation massive des mesures, favorisant les comportements à risques lors du déconfinement.

« Si l’on veut mettre en place des mesures qui fassent l’objet d’un consensus, sur la durée, il faut qu’un vrai débat ait lieu et que le pays s’accorde sur les équilibres à trouver entre la santé, les libertés et l’activité économique. »

Vincent prône une gestion de crise par la concertation qui ne délaisse ni le Parlement ni les territoires.


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Publié le 29/10/2020.

[Lu Ailleurs] Les libertés, meilleure arme contre le terrorisme

Au lendemain de l’attentat terroriste contre Samuel Paty, Me Spinosi rappelle que nous devons protéger nos libertés pour ne pas affaiblir la démocratie dans son combat contre l’islamisme.

 

Patrice Spinosi déplore le cynisme des hommes politiques qui soutiennent qu’une nouvelle loi aurait pu éviter cette nouvelle attaque terroriste. Un discours qui, selon l’avocat, occulte le manque de moyens et l’absence de soutien dont souffrent ceux qui luttent quotidiennement contre l’obscurantisme.

« Aujourd’hui, comme à l’époque de Voltaire, il est heureux qu’il y ait encore des hommes qui soient choqués que l’on veuille restreindre la liberté d’expression pour répondre à un attentat commis précisément contre cette liberté. »

L’avocat dénonce le raisonnement selon lequel la loi Avia aurait pu éviter la diffusion des vidéos incriminant Samuel Paty. Me Patrice Spinosi rappelle que l’apologie du terrorisme et la diffusion de contenus haineux sur Internet sont déjà punis par la loi. Par ailleurs, largement diffusés dans des communications privées, ces messages ne relevaient donc pas du champ d’application de cette loi. Le Conseil constitutionnel a pris une décision pour protéger la liberté d’expression, attaquée une nouvelle fois à Conflans-Sainte-Honorine.

« C’est lorsque nous aurons nous-même sabordé ce qui constitue l’ADN de notre Etat de droit, par opposition aux terroristes islamistes ou encore aux populistes d’extrême droite, que nous aurons définitivement perdu et eux définitivement gagné. »

Patrice Spinosi rappelle le nécessaire équilibre entre sécurité et libertés pour ne pas insidueusement donner raison au terrorisme au prétexte de le combattre. Il alerte sur le risque d’un affaiblissement de notre démocratie par une restriction toujours plus accrue des libertés.


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Pour revoir la vidéo qui explique notre opposition à la loi Avia, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Pour rétablir la liberté d’expression », cliquer ICI.

 

Publié le 22/10/2020.

On n’est pas sorti de l’état d’urgence !

L’Assemblée nationale a prolongé la semaine dernière jusqu’au 1er avril le régime transitoire permettant au Gouvernement de jouir de pouvoirs exceptionnels. Comme l’explique Vincent Delhomme dans un long entretien pour le magazine Neon, cette concentration des pouvoirs entre les mains de quelques-uns, à Paris, doit tous nous alerter.

 

Si la prolongation du régime transitoire est effectivement avalisée, la France fêtera au printemps prochain les un an d’un état d’urgence qui ne dit plus son nom ! Le fonctionnement institutionnel du pays doit retrouver sa normalité et la stratégie sanitaire du Gouvernement faire l’objet d’un débat démocratique, avec les parlementaires et les représentants des territoires.

Par ailleurs, la justice administrative vient de porter un salutaire coup d’arrêt aux fermetures des salles de sport à Paris et à Rennes et a rappelé le Gouvernement à l’ordre sur deux points fondamentaux. Il appartient à l’Etat, premièrement, de prouver que les protocoles sanitaires devant être mis en place dans ces établissements n’ont effectivement pas été respectés et, deuxièmement, de démontrer que ces protocoles sont insuffisants, que ces établissements sont des lieux particulièrement propices aux contaminations et que leur fermeture est donc nécessaire. C’est à l’Etat de convaincre que restreindre les libertés est indispensable, pas aux citoyens de de supplier pour les récupérer !

« C’est à l’Etat de convaincre que restreindre les libertés est indispensable, pas aux citoyens de les supplier pour les récupérer ! » Vincent Delhomme

Alors que les restrictions à l’ouverture des établissements recevant du public se multiplient sur le territoire, il est primordial que ces principes soient respectés. Toute restriction ou fermeture doit être étayée par des éléments de fait précis et être précédée par une évaluation de l’efficacité des mesures prises jusqu’à présent.

Plutôt que de raisonner par catégories, bars contre restaurants, ne serait-il pas possible de laisser ouverts les établissements en mesure de faire respecter un protocole sanitaire strict, du fait de leur taille par exemple, et de laisser fermés les autres ? Les professionnels du secteur le rappellent : il n’existe pas d’éléments objectifs qui permettent de faire la différence entre un bar et un restaurant si les deux sont en mesure de servir de l’alcool.

« Face à une valeur aussi puissante que la sécurité, il y a un risque que d’autres valeurs, dont la liberté, soient un peu neutralisées, et ça c’est inquiétant. » Vincent Delhomme dans Neon

La progression du virus rend nécessaire la prise de mesures, cela ne fait aucun doute. Mais si celles-ci ne sont pas comprises et n’apparaissent pas comme légitimes, l’adhésion de la population ne sera pas au rendez-vous.

Dans Neon, Vincent nous alerte sur le continuum entre terrorisme, santé et environnement qui pousse les dirigeants à prendre des mesures de privation des libertés. Sujets d’importance, ils ne devraient pas pour autant justifier d’affaiblir nos libertés publiques car c’est la préservation de notre édifice juridique qui est la première de nos sécurités.


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Pour lire l’entretien de Vincent Delhomme dans Neon, cliquer ICI.

 

Publié le 06/10/2020.

[LU AILLEURS] Le libéralisme en chair et en os

Dans un entretien pour Le Point, Gérard Depardieu brosse le portrait d’une France qui s’est enfermée sur elle-même bien avant le confinement. Il livre sa découverte d’un ailleurs, un chemin à emprunter pour raviver la liberté.

 

Pour l’acteur, l’infantilisation du citoyen par le politique durant la crise sanitaire, l’obsession grandissante pour la sécurité ou encore l’omniprésence de la délation sont autant de signes que le pays sombre peu à peu dans la folie. Un mouvement de repli que la « politique politicienne » aggrave par sa complexité. Gérard Depardieu préconise un retour à la simplicité loin de l’inflation normative.

« On peut être gourmand et faire un repas frugal. Même en politique, il vaut mieux être frugal. À l’Assemblée nationale, ils devraient faire moins de lois auxquelles on ne comprend rien. »

Bien que Depardieu dresse le portrait d’une France en déclin, il n’en demeure pas moins optimiste. Il déplore la pente que poursuit le pays en s’enfermant sur lui-même et prône l’ouverture pour sortir de l’impasse. L’ouverture sur un « ailleurs », titre de son prochain ouvrage et synonyme de libération.

« On ne peut pas juger les maladies. La France a de l’arthrite et alors ? Il faut se soigner. Il faut graisser un peu. »

Dans ses lectures et ses voyages, il décrit des rencontres individuelles qui rompent avec l’uniformisation de la pensée par les réseaux sociaux, autre symptôme de la folie contemporaine.

Il voit dans les migrants un « ailleurs qui nous arrive » salvateur : « les migrants veulent en général bosser, apprendre la langue, partager des choses. C’est comme ça que le monde s’est fait depuis Cro-Magnon », précise-t-il.

Enfin, si Depardieu manifeste du respect et de l’intérêt pour les religions, il appelle à se défaire des carcans que le judéo-christianisme a imposés au sexe et à la famille.


Pour lire l’entretien de Gérard Depardieu, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Pour une révolution normative », cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Pour rétablir la libérté d’expression », cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Pour une GPA responsable en France », cliquer ICI.

 

Publié le 01/10/2020.

[LU AILLEURS] Pour Richard Malka, la liberté d’expression est en danger.

Richard Malka accorde un entretien au Point en amont du procès des attentats du 15 janvier 2015. L’avocat de Charlie Hebdo fait le bilan d’un délitement progressif de la liberté d’expression depuis cinq ans.

 

Au procès des complices des attaques du 15 janvier 2015, Richard Malka ne défend pas des victimes individuelles mais le symbole que le terrorisme a cherché à atteindre : la liberté d’expression. Pour l’avocat, c’est une « cliente » particulière qu’une majorité de Français défendait aussi au lendemain des attentats à grands coups de slogans « Je suis Charlie ». Depuis, la peur et l’obsession de ne pas choquer ont selon lui dissipé cet engouement.

« Les frères Kouachi et ceux qui les ont armés ont gagné. Qui, aujourd’hui, publierait les caricatures de Mahomet ? Quel journal ? Dans quelle pièce, quel film, quel livre ose-t-on critiquer l’islam ? Qui depuis cinq ans ? »

L’avocat se désole des affronts successifs à la liberté d’expression pourtant « précieuse car toutes les autres en découlent ». Il déplore un fourvoiement de la gauche qui après avoir longtemps applaudi Charlie Hebdo, l’a dénigré au nom du respect des minorités ou d’un nouveau principe d’interdiction de provoquer. Un positionnement qu’il juge justement condescendant et dangereux.

« C’est tragique et fascinant : le combat contre le racisme, qui est une intense nécessité, est en train de créer un néoracisme, de réinventer les races. »

Richard Malka souligne le danger que notre société encourt à rogner toujours davantage la liberté d’expression au nom de luttes pleines de bonnes intentions mais perverties. Le droit au blasphème est bafoué au nom de la bienséance. On oublie que notre société s’est fondée en réaction à l’obscurantisme.

Si l’avocat de la liberté d’expression a peu d’espoir pour sa cliente, des voix dissidentes se font entendre. Une centaine de media français s’est liée au combat en signant le mercredi 23 septembre une lettre ouverte dans Charlie Hebdo, en marge du procès des complices en cours.


Pour lire l’entretien de Richard Malka, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Pour rétablir la liberté d’expression », cliquer ICI.

 

Publié le 24/09/2020.

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