
Dans sa chronique pour Contrepoints, notre responsable des relations institutionnelles Sacha Benhamou revient sur la proposition de Marion Maréchal visant à arrêter préventivement tous les fichés S. Il dénonce les surenchères sécuritaires portant atteinte à l’Etat de droit et en appelle à la défense de la démocratie libérale.
Selon Sacha, la proposition de Marion Maréchal méconnait l’un des socles de la tradition juridique libérale de l’Occident : le droit à la sûreté, déjà présent dans l’Habeas corpus et garanti en France par la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen.
« S’il est vrai que la majorité des terroristes étaient fichés S, tous les fichés S ne sont pas des terroristes. »
Ainsi, il considère que détruire les fondements de l’Occident revient à donner la victoire à nos ennemis.
En outre, Sacha rappelle le risque d’instrumentalisation des lois d’exception à des fins autres que la lutte contre le terrorisme. Tel a notamment été le cas avec l’usage des lois anti-terroristes pour réprimer les manifestations. L’utilisation de ces lois pourrait aussi bien s’appliquer aux fichés S pour avoir été militant de l’ultra-droite (comme certains membres de Reconquête) ou pour avoir côtoyé un fiché S.
« Consentir à l’arbitraire, même dans l’objectif noble de lutter contre le terrorisme, est la voie la plus sûre vers la tyrannie. »
Aussi, notre responsable des relations institutionnelles constate que la démocratie libérale et l’Occident ont perdu leur pouvoir de séduction comme en témoigne la montée de l’islamisme et des « tenants d’un Occident fantasmé ».
Afin de retrouver leur attractivité intellectuelle, Sacha conseille de ne pas seulement se contenter du refus de la radicalité et du populisme mais de contrattaquer à la moindre menace, comme l’ont fait les Ukrainiens.
Enfin, si Sacha considère que la mission de l’Etat est de garantir la sécurité des citoyens, celle-ci ne doit pas s’exercer au prix du sacrifice de l’Etat de droit. Il nous rappelle que la liberté implique une part de risque.
« Nous devons assumer que dans une société libre, le risque zéro n’existe pas. »
Pour lire la chronique de Sacha, cliquer ICI.
Publié le 09/12/2023.
