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Javier Milei n’est pas d’extrême-droite

Javier Milei n’est pas d’extrême-droite

Sur le plateau des Visiteurs du Soir sur CNEWS, notre expert Daniel Borrillo refuse de classer le nouveau président argentin à l’extrême-droite et observe que son programme se confronte à la culture politique du compromis. 

 

Daniel constate que depuis le milieu du XXème siècle, l’Argentine subit un déclassement économique accentué par l’inflation et la dépendance au coût des matières premières.

Dans ce contexte d’appauvrissement, notre expert juge que le peuple argentin a exprimé un rejet de l’Etat et de ses représentants en élisant Javier Milei à la présidence.

« Les argentins ont compris que depuis 70 ans, l’Etat ne marche pas. »

 

En outre, Daniel estime que la réalisation de son programme sera complexe au regard de l’absence de majorité au Parlement.

D’après lui, le président prend ses distances avec le candidat. En effet, il se voit contraint de tisser des alliances, notamment avec le centre-droit, comme le démontre sa volonté de nommer Patricia Bullrich, ancienne candidate à l’élection présidentielle, au ministère de la Sécurité (fonction qu’elle occupait déjà par le passé).

Sur le fond, Daniel remarque que le nouveau président modère son programme en conditionnant ses réformes à la création de richesses et en conservant, pour le moment, les structures sociales du pays (allocations, santé publique, éducation…).

« Il y a une distance énorme entre le candidat Milei et le président Milei. »

 

De plus, notre expert s’oppose à une classification exclusive de Javier Milei à l’extrême droite.

En effet, sur les thèmes de l’immigration et de la famille, le candidat a adopté des positions libérales : il considère que l’immigration est une liberté et se prononce en faveur de la contractualisation des liens familiaux et du mariage des couples homosexuels au nom de la liberté individuelle.

« Il est difficile de comprendre le phénomène Milei si on le classe mécaniquement à l’extrême-droite.» 

 

Interrogé sur les emportements et la vulgarité du nouveau président, Daniel juge que s’il ne respecte effectivement pas la nuance et les « moyens de bienséance » que le libéralisme impose, il « joue toutefois un personnage ».

 


Pour voir l’intervention de Daniel, cliquer ICI.

 

Publié le 30/11/2023.

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