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[Lu ailleurs] Le néolibéralisme est un fantasme – Guillaume Bazot

[Lu ailleurs] Le néolibéralisme est un fantasme – Guillaume Bazot

Dans Le Point, la journaliste Laetitia Strauch-Bonart propose une recension du nouvel ouvrage de Guillaume Bazot « L’Épouvantail néolibéral, un mal très français ». 

 

Alors que le néolibéralisme est sous le feu des accusations, Guillaume Bazot, économiste, argue qu’au contraire rien ne permet d’établir un lien de cause à effet entre la libéralisation économique et la régression sociale. Le maître de conférences à l’université de Paris 8 dénonce le lyssenkisme ambiant des travaux actuels sur le néolibéralisme qui s’évertuent à lui imputer tous les maux.

« Rien ne permet d’établir un lien de cause à effet indiscutable et définitif entre libéralisation économique et régression sociale. »

L’ouvrage de Guillaume Bazot s’attaque à plusieurs biais d’analyse. La rédactrice en chef du Point rapproche ce travail de l’analyse de Kevin Brookes, chercheur associé chez GenerationLibre et ex-directeur de notre pôle études, « Why Neo-Liberalism Failed in France : Political Sociology of the Spread of Neo-liberal Ideas in France (1974-2012) », qui démontre que les politiques publiques françaises sont restées imperméables à l’idéologie néolibérale.

« L’idée de régression sociale n’est pas plus fondée empiriquement qu’elle ne l’est théoriquement. »

Contre intuitif et emblématique : les revenus après impôts et transferts des 50% des Français les moins aisés sont ceux qui connaissent la plus grande augmentation depuis les années 1990 et même depuis 2008. De même, la taxation des hauts revenus français servant aux politiques de redistribution est supérieure en 2018 à ce qu’elle était en 2010 et en 1990. En outre, l’analyse et la mesure des inégalités par la part des revenus des 1% ou des 10% les plus élevés s’avère inadéquat pour rendre compte de la pauvreté puisque cet indicateur est mesuré avant les effets correctifs impulsés par l’État.

Pour l’économiste, les effets de loupe relèvent souvent d’un phénomène de « cherry-picking » : la sélection orientée de données statistiques qui masquent l’action des politiques étatiques pour se concentrer sur l’augmentation des inégalités sociales.

Sans nier le mécontentement des classes moyennes et classes populaires, Guillaume Bazot balaye d’un revers de main l’idée que celui-ci soit lié à des politiques néolibérales. Les raisons de ce mécontentement trouveraient leurs causes dans des facteurs culturels et politiques.


Pour lire l’article du Point « Le fantasme néoliberal », cliquer ICI.

 

 

Publié le 11/03/2022.

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