
Génération do it yourself, podcast en ligne présenté par Matthieu Stefani, interroge Gaspard Koenig sur son parcours et sa philosophie.
Gaspard regrette que la dimension positive et progressiste du libéralisme ait progressivement disparu en France. Le libéralisme est en proie à certains préjugés. Non, ce courant de pensée ne va pas systématiquement à l’encontre de l’État. D’ailleurs, Gaspard estime que c’est bien l’État qui doit garantir aux individus les moyens de leur autonomie.
« Le libéralisme c’est donner aux individus les moyens d’être libres. »
Poursuivant son cheminement libéral, Gaspard fonde GenerationLibre en 2013. L’objectif est de développer un organisme capable de confronter des idées à des expériences de terrain, et de formuler des propositions de politiques publiques : un think tank.
Gaspard rappelle que GenerationLibre repose sur un business model particulier, indépendant de tout financement public et de toute commande privée. Chaque euro dépensé est réfléchi en amont. En 2020, GenerationLibre a obtenu le statut d’intérêt général et donc la défiscalisation des dons. L’existence du think tank, et de sa petite équipe de trois permanents, dépend uniquement de ses 350 donateurs. Le moindre don compte pour faire exister nos idées dans le débat public.
« GenerationLibre étudie le terrain pour proposer des politiques publiques adaptées. »
Gaspard explique en détail certaines propositions de GenerationLibre. Au premier chef, il estime que le revenu universel permet aux individus d’échapper aux contraintes de base liées à la survie. Avec le mécanisme de financement développé par notre think tank, il constitue un véritable filet de sécurité, versé de façon inconditionnelle à tout le monde. Le revenu universel est aussi un moyen de diversifier les choix de vie. L’État doit faire confiance aux citoyens dans la façon de l’utiliser.
« Le but du jeu est d’éliminer la pauvreté, pas les inégalités. »
L’idée d’un revenu universel n’est pas nouvelle. Gaspard explique qu’elle a déjà été formulée bien avant la naissance du think tank. Cependant, notre proposition est récemment devenue une réalité législative avec l’ouverture d’un débat sur ce sujet à l’Assemblée nationale à l’initiative de Valérie Petit. La députée défend, sous le nom de socle citoyen, notre modèle développé avec Marc de Basquiat depuis 2014. Cette victoire rend compte de notre travail d’influence dans le débat public. Sept ans après notre premier rapport et nos premiers passages dans les médias, aujourd’hui, tout décideur se doit d’avoir un avis sur le revenu universel.
« Le rôle d’un think tank est d’imposer les termes du débat public. »
Gaspard pense que la notion de l’individu est largement oubliée dans le cadre du développement de l’intelligence artificielle. C’est au prix de notre libre-arbitre que nous acceptons aujourd’hui que l’ensemble de nos correspondances soient exploitées. La surveillance est omniprésente, l’individu ne maîtrise plus sur ses usages numériques. GenerationLibre propose un droit de propriété sur les données personnelles afin que l’internaute reprenne le pouvoir sur les données qu’il émet.
Gaspard rappelle que les prisons françaises ont été créées avec la démocratie. Celles-ci coûtent cher et n’empêchent pas la récidive. À l’inverse, la prison dite « ouverte » devient un lieu d’apprentissage de la responsabilité, une étape essentielle pour ré-activer un contrat social à venir. Cette méthode révèle des processus psychiques bien plus intéressants que lorsque les individus sont simplement punis.
Dans ce podcast, Gaspard nous livre plusieurs clés de reflexion pour développer l’autonomie de l’individu, à un niveau personnel, comme dans les choix politiques à opérer. Pour faire avancer ces idées, GenerationLibre travaille tous les jours à influencer le débat public en formulant des propositions de politiques publiques.
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Publié le 02/03/2021.