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Un big bang des finances publiques est-il possible ?

Un big bang des finances publiques est-il possible ?

Dans Le Point, Kevin Brookes réalise une recension du livre « Les dépenses publiques en France » publié par François Facchini, universitaire qui porte un regard critique sur le niveau de nos dépenses publiques.

 

D’après l’analyse de François Facchini, 1946 est un année charnière pour comprendre le niveau des dépenses publiques en France. Après la seconde guerre mondiale, l’État a adopté une attitude paternaliste et a cherché à pérenniser les structures qu’elle créait, notamment via le statut de la fonction publique. Augmenter fortement le niveau des dépenses publiques a d’ailleurs constitué une tendance mondiale.

« La France est en tête du classement des pays de l’OCDE en ce qui concerne la dépense publique. Sur 100 euros produits en France, plus de la moitié est dépensée par les administrations publiques. Cela met notre pays sur deux podiums :  celui des dépenses publiques et celui des prélèvements obligatoires. »

Les pays qui ont connu la vague libérale des années 1980 ont suivi un autre destin. Ces derniers ont diminué leurs dépenses publiques et ont rendu leurs services publics plus efficaces. Des réformes survenues soit à la suite de défaillances économiques majeures, comme le Canada du premier ministre Jean Chrétien, soit à la suite de politiques volontaristes, comme celles menées en Allemagne par le chancelier ordo-libéral Helmut Kohl qui privatisa les chemins de fer et une partie des hôpitaux.

François Facchini se montre pourtant optimiste pour la France : un « big bang dans les finances publiques » est possible, notamment grâce à l’apport des propositions de think tanks.

« À l’issue de la lecture du livre, le lecteur aura l’impression d’avoir lu un constat, une explication de notre dépendance à la dépense et des solutions pour en sortir. Mais qui aura le courage de se saisir de telles idées ? »

Depuis un rapport publié en 2014, GenerationLibre défend la suppression totale du système de statut de la fonction publique, remplacé par un dispositif d’emploi contractuel. Au yeux de notre think tank, cela doit être regardé comme la meilleure option pour moderniser les administrations. Une réforme qui pourrait passer par la voie référendaire pour éviter les blocages des syndicats et qui a pour avantage une baisse des dépenses publiques sans diminuer la qualité du service public.

Dans le même souci d’amélioration du service publique et de baisse de la dépense, GenerationLibre propose par exemple de refonder le système d’inscription à l’enseignement supérieur public. Dans notre modèle, les universités publiques sont financées par les étudiants eux-mêmes après leurs études. Ils s’engagent à reverser une partie de leur salaire à l’établissement qui les a formés. Cette proposition permet une entrée sans frais immédiats et participe à défendre l’égalité des chances entres les étudiants. L’argent collecté vient ensuite alimenter un fonds propre à chaque établissement. Un modèle qui avantage toutes les parties : les établissement restent publics et possèdent plus de moyens et d’autonomie tout en étant encouragés à l’excellence tandis que le coût pour l’État diminue.


Pour lire la tribune de Kevin, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Servir l’État demain », cliquer ICI.

Pour lire notre note « Révolutionner les frais d’inscription », cliquer ICI.

 

Publié le 20/09/2021.

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