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Tocqueville contre Bonaparte

Tocqueville contre Bonaparte

Sur RCF, Gaspard Koenig réhabilite la délibération propre à la IIIe République. Il propose de réactiver une fibre plus parlementaire de la Ve République originelle et, mieux, de la coupler au principe de subsidiarité ascendante.

 

Invité pour la sortie de son essai « Contr’un », Gaspard rappelle les raisons de son opposition au système présidentiel, qui ne laisse aujourd’hui place qu’à des mouvements politiques neufs portés par un chef qui capitalise sur son hyper-personnalisation – à l’inverse des partis politiques historiques qui ont une colonne vertébrale intellectuelle et sont capables de négocier quand ils sont au pouvoir.

 

Gaspard rejoint Tocqueville, qui préconisait de ne jamais élire le pouvoir exécutif au suffrage direct, et rappelle que Bonaparte, premier président élu de la sorte en 1848, a abusé de son pouvoir par un coup d’Etat trois ans plus tard.

« Je propose différentes options : la plus réaliste, c’est de revenir à la constitution de 1958 avec un président à l’allemande, qui est là pour garantir le bon fonctionnement des institutions. Une sorte de vieux sage, qui peut dissoudre l’Assemblée quand ça devient ingouvernable mais qui n’intervient pas lui-même dans le jeu politique. »

Les députés sont aujourd’hui piégés par l’alignement des calendriers présidentiel et législatif, dans lesquels ils se projettent en début de législature, et ne veulent pas se risquer à prendre leur liberté ou chercher des compromis.

« On peut rêver à décentraliser l’exercice du pouvoir politique en redonnant énormément de pouvoir au local par la subsidiarité ascendante. On aurait des formes de gouvernance extrêmement diverses en France comme c’est le cas aujourd’hui en Alsace-Lorraine. »

Dans « L’absolutisme inefficace », Jean-François Revel explique que le principe de coalition prévient la paralysie du fait que les partis renoncent à certains pans de leur programme pour ne garder que les points vraiment nécessaires. Pour Gaspard, ce n’est pas un hasard si les réformes les plus radicales (privatisations et 35h) ont été menées en période de cohabitation.


Pour voir l’entretien de Gaspard sur RCF, cliquer ICI.

Pour lire notre billet « Les Français contre l’hyper-présidentialisme », cliquer ICI.

Pour (re)lire notre rapport « Le pouvoir aux communes », cliquer ICI.

 

Publié le 19/10/2022.

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