
Dans sa chronique pour Contrepoints, notre responsable des relations institutionnelles Sacha Benhamou s’inquiète du poids de la bureaucratie qui pèse sur notre système de santé et pousse nos industries pharmaceutiques à investir ailleurs.
Pour commencer, Sacha s’attaque à la « lourdeur de notre administration de santé » qui, malgré les 13 milliards d’euros alloués à son système et à l’assurance maladie, empêche les Français de bénéficier des meilleurs produits de santé. En effet, nous souffrons de pénuries et n’avons pas accès aux dernières innovations médicales.
« En cas de tension sur le marché mondial du médicament, la France est le dernier pays livré par les industriels puisque leur marchandise y est vendue au rabais, créant les pénuries qui agitent aujourd’hui les débats. »
L’État fixe chaque année un budget alloué aux produits de santé. Pourtant, si ce montant est dépassé, la France fait peser sur les industries pharmaceutiques une clause de sauvegarde : c’est-à-dire qu’on taxe les entreprises sur le surplus de chiffre d’affaires. Sacha estime que cette clause est « aberrante ».
« Ce ne sont pas les industriels qui déterminent la demande du système de soin. »
Dernièrement, le Gouvernement a mis en place une mission interministérielle en faveur de « la régulation et du financement des produits de santé ». Dépourvu de mesure choc, le rapport de cette mission rendu le 30 août dernier s’avère encore insuffisant. Pourtant, il était censé apporter des solutions efficaces pour encourager à nouveau l’investissement des industries de santé en France.
« À la suradministration et aux coups de rabot, ajoutez l’instabilité normative et fiscale qui fait tout pour décourager l’investissement des entreprises de santé en France, malgré leur grand potentiel. »
Sacha relève cependant quelques mesures importantes telles que le relèvement du montant de la clause de sauvegarde (mais pas sa suppression…) ou encore l’instauration d’une « franchise sur les médicaments plus responsabilisante pour le patient ». Pour Sacha, ce n’est pas suffisant. Il appelle plutôt à revoir l’entièreté de notre système de santé, le repenser, le moderniser.
Il nous faut empêcher la fuite de nos industries (par exemple vers les États-Unis) car « tout est fait pour qu’elles partent à l’étranger pour atteindre leur maturité industrielle ». Pour ce faire, Sacha estime nécessaire une réforme ambitieuse afin de préserver « notre souveraineté sanitaire » avec notamment la fin des taxes sectorielles, la simplification et une convergence européenne des procédures d’autorisation de mise sur le marché et d’évaluation. Pourquoi pas un régime général confié aux mutuelles ? Sacha imagine un modèle similaire à celui de la Suisse ou des Pays-Bas. Affaire à suivre…
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Publié le 13/10/2023.