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Retraites : où est la justice intergénérationnelle ?

Retraites : où est la justice intergénérationnelle ?

Sur le plateau de C ce soir et dans l’Opinion, notre expert Maxime Sbaihi défend une réforme des retraites plus juste pour les actifs, aujourd’hui lésés par une « gérontocratie qui ne dit pas son nom ».

 

Aux côtés de l’économiste Elie Cohen, de la philosophe Géraldine Mosna-Savoye et du député Marc Ferracci, notre expert Maxime Sbaihi défend une réforme des retraites inévitable alors que la pyramide des âges est en train de s’inverser. Dans un débat qui gravite autour de l’âge légal de départ – qui a fortiori se limite aux actifs, Maxime questionne la participation des retraités eux-mêmes dans cet effort collectif.

« Les retraités français sont les seuls au monde à bénéficier à la fois d’un temps record passé à la retraite, près d’un quart de siècle, et d’un niveau de vie en moyenne supérieur au reste de la population, y compris des actifs qui les financent ! » Maxime Sbaihi

Rappelant l’exception française quant au niveau de vie des retraités, Maxime suggère que la solidarité intergénérationnelle – qui fonde le système par répartition – redevienne intergénérationnelle. Le Gouvernement commet une injustice quand il dit se préoccuper avant tout du pouvoir d’achat des retraités, plus élevé que les actifs s’agissant tant du capital que des revenus, comme le remarque Gaspard Koenig dans sa chronique hebdomadaire.

« [Je trouve injuste envers les générations futures] une dette qui sert à payer les retraites et les dépenses courantes de l’administration, qui n’est pas une dette d’investissement qui va à l’éducation, aux crèches, à la jeunesse, à préparer ce pays pour l’avenir. » Maxime Sbaihi

Dans ce débat sur les retraites, Maxime pense aux actifs, dont les salaires augmentent moins vite que les retraites, et particulièrement aux jeunes qui, quand ils entrent sur le marché du travail, doivent déjà payer 30 % de leur salaire pour les retraites.

Si la solidarité intergénérationnelle est en panne, il faut la doubler d’une solidarité « intragénérationnelle », comme le propose Marc de Basquiat dans notre rapport « La retraite quand je veux ».

« Chacun n’ayant pas pu cotiser suffisamment pendant sa vie active pour atteindre un niveau de pension suffisant et les différentiels d’espérance de vie avantageant de fait les hauts revenus, un mécanisme de solidarité intragénérationnel devrait être instauré pour réaliser un transfert des retraités aisés vers les démunis. » Marc de Basquiat

En plus de proposer l’abolition de l’âge légal de départ à la retraite, notre expert Marc de Basquiat imagine une redistribution directement entre retraités, qui permettrait d’assurer à chacun de vivre décemment sans alourdir le poids sur les actifs. Inspiré de notre revenu universel, ce mécanisme prélèverait « une part fixe – mettons 25 % – de toutes les pensions financées », réparti ensuite entre tous les retraités à parts égales. Pour une justice intergénérationnelle !


Pour lire la chronique de Maxime dans l’Opinion, cliquer ICI.

Pour voir l’émission sur France 5, cliquer ICI.

Pour (re)lire notre rapport « La retraite quand je veux », cliquer ICI.

 

Publié le 12/01/2023.

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