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Retraites : contre l’uniformisme de l’âge légal de départ

Retraites : contre l’uniformisme de l’âge légal de départ

Dans l’Opinion, Monique Canto-Sperber appelle à sortir du débat sur l’âge légal de départ, contraire au principe libéral d’équilibre des droits et devoirs : la durée de travail doit primer.

 

Dans sa chronique, Monique Canto-Sperber établit les principes du libéralisme qu’il convient de suivre pour une réforme des retraites juste.

« Le seul fait qu’il existe aujourd’hui des dispositifs particuliers comme la prise en compte des ‘carrières longues’, montre par leur existence même que le facteur décisif est le nombre d’années de cotisations. »

Pour Monique Canto-Sperber, le paramètre pertinent de cette réforme est l’allongement de la durée de cotisation à 43 ans, inévitable pour maintenir un stock d’actifs qui s’effrite. Ce paramètre est le premier qui devrait être conservé dans l’équation : c’est le nombre d’années passées à travailler qui doit primer. En écho à notre rapport « La retraite quand je veux » signé Marc de Basquiat, elle imagine un système qui substitue à l’âge légal de départ un âge de référence, comme une norme avec l’effet positif d’inciter à l’activité et indiquant le seuil de réduction de décote.

« Le problème de l’âge légal tient à son uniformisme, qui oblige à des dispositions spécifiques pour en effacer les effets les plus choquants. Par contraste, un âge de référence, qui vaudrait comme une norme non comme une obligation, aurait pour effet positif d’inciter à l’activité et d’indiquer le seuil d’une réduction de la décote même pour ceux qui n’ont pas leurs 43 annuités. »

Dans la lignée de Carlo Rosselli, théoricien d’un socialisme libéral, Monique Canto-Sperber voit dans le libéralisme « l’idéal d’une liberté arrivant dans la vie des gens les plus pauvres ». L’exemple d’un système de retraites focalisé sur les années de cotisation seulement permet aux non-diplômés qui, pour la plupart, ont commencé tôt leur carrière et perçu un faible revenu, de profiter de leurs droits une fois qu’ils ont accompli leur devoir.

Monique Canto-Sperber souligne aussi le problème du sous-emploi des seniors – à peine un tiers pour les 60-64 ans (!) – qui, si l’on veut faire les choses dans l’ordre, devrait être abordé avant d’entériner l’allongement de l’âge légal.


Pour lire l’entretien de Monique Canto-Sperber dans l’Opinion, cliquer ICI.

Pour (re)lire notre rapport « La retraite quand je veux », cliquer ICI.

 

Publié le 26/01/2023.

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