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Réseaux sociaux : l’État doit protéger les enfants – Gaspard Koenig

Réseaux sociaux : l’État doit protéger les enfants – Gaspard Koenig

Dans Les Échos, Gaspard Koenig défend l’idée que, si l’État doit laisser vivre les adultes, il doit agir pour protéger les mineurs. En particulier contre le fléau des réseaux sociaux.

 

Gaspard revient sur les cas de cyberharcèlement #Anti2010. Au-delà du fait divers, il s’inquiète de « l’effet pervers des réseaux sociaux » et de l’incapacité des jeunes à se protéger seuls face à ce danger. Car les réseaux sociaux mettent à mal les capacités de concentration des individus, en particulier leur capacité à la lecture ce qui se ressent dans les nouvelles générations d’étudiants. Gaspard craint même que l’histoire ne donne raison à Michel Desmurget pour qui les réseaux sociaux sont la fabrique de « crétins digitaux ».

« C’est après avoir pris conscience de mon état de dépendance que j’ai arrêté simultanément Twitter et le café. J’y ai gagné la maîtrise de moi-même, condition de ma liberté. »

Si, en accord avec ses positions libérales, Gaspard se bat pour que l’État laisse les individus libres de leurs décisions, il pense que l’État doit protéger les mineurs.

L’État doit travailler à l’émancipation sociale et intellectuelle des futurs citoyens, « y compris par la contrainte ». Une position que Gaspard inscrit dans la lignée de la philosophie de l’instruction publique en France instaurée par Victor Cousin.

C’est pourquoi, alors « qu'(il) n’aime guère les interdits », Gaspard prône l’interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 16 ans.

« Les réseaux sociaux ne sont pas de simples intermédiaires neutres et bienveillants (…). Il faut les traiter pour ce qu’ils sont : une drogue distribuée gratos à la sortie de l’école. »

Les réseaux sociaux sont en effet construits sur un modèle économique particulier d’addiction, sollicitant les mécanismes cérébraux de plaisir. De véritables drogues en face desquelles nos enfants ne sont pas protégés.

Du moins ne sont-ils pas équitablement protégés face à ce péril : d’après le dernier rapport du Haut Conseil de la santé publique, « plus le niveau du représentant de l’enfant est élevé, plus le temps passé devant un écran est faible. » Une telle interdiction serait donc une mesure de justice sociale.

« Les enfants des milieux populaires sont davantage livrés à eux-mêmes devant les écrans, tandis que les parents plus éduqués déploient diverses stratégies de restriction. »

Il est plus que temps de repenser le cadre juridique qui protège les individus face au monde du numérique. GenerationLibre a publié en ce sens un rapport qui milite pour une patrimonialité des données personnelles. Les individus doivent pouvoir disposer librement de leurs données personnelles, les protéger ou les céder selon leurs intérêts.


Pour retrouver la chronique de Gaspard Koenig, cliquer ICI.

Pour retrouver notre rapport « Aux datas, citoyens ! » cliquer ICI.

 

Publié le 22/09/2021.

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