Nos actus

Réconcilier les Français avec l’impôt et la démocratie

Réconcilier les Français avec l’impôt et la démocratie

Dans un entretien avec Baptiste Gauthey, rédacteur en chef de Contrepoints, notre expert Kevin Brookes analyse la consultation budgétaire citoyenne mise en place par Gabriel Attal, qu’il juge insuffisante pour répondre aux enjeux fiscaux et démocratiques. 

 

Pour Kevin, ce nouvel outil va dans le bon sens mais n’est pas suffisant pour lutter contre « le ras-le-bol fiscal latent ». Il faut prendre le taureau par les cornes et simplifier notre politique fiscale, comme l’ont fait l’Australie et la Nouvelle-Zélande par exemple.

 

Rappelons qu’à l’origine, c’était une hausse de taxe qui avait suscité la mobilisation des premiers Gilets jaunes ! (…) Notre système fiscal est considéré à la fois comme inéquitable et trop complexe. Avec ses centaines de « niches fiscales » et son Code de l’impôt de plus de 1000 pages, il est pratiquement impossible de s’y retrouver, même pour les législateurs !

Kevin développe notre proposition de consultation budgétaire citoyenne, « plus ambitieuse que celle du Gouvernement ». Il évoque aussi l’idée du système de l’impôt-échange, dans lequel chaque citoyen aurait la possibilité de « flécher le montant total de son impôt vers les dépenses budgétaires qui lui semblent essentielles ».

 

Le but fondamental de cet exercice aurait été d’introduire plus de transparence, mais aussi de réduire l’illusion fiscale. Pour reprendre une formule attribuée à Colbert, les gouvernements ont tendance à « plumer l’oie pour obtenir le plus possible de plumes, tout en obtenant le moins possible de cris ». Plus il y a de transparence et de simplicité dans le système fiscal, plus il est difficile de recourir à ce procédé.

Notre expert revient sur plusieurs symptômes de la crise de la représentation politique que nous traversons depuis une dizaine d’années. L’hyperprésidentialisation de la Ve République et le manque de débat engendrent de la frustration démocratique.

 

L’hyperprésidentialisation qu’a induit la pratique de la Cinquième République fait naître des attentes démesurées des citoyens vis-à-vis de la personne du président. On le voit avec la réforme des retraites : alors qu’il s’agit d’un sujet de politiques publiques essentiel et assez technique, une partie du débat s’est déporté vers la personne du président… c’est à se demander si la détestation de sa personnalité n’est pas la première motivation des manifestants.

 


Pour lire l’entretien de Kevin, cliquer ICI.

Pour (re)lire notre note « Pour une consultation budgétaire citoyenne », cliquer ICI.

Pour (re)lire notre rapport « Déprésidentialiser la Ve République », cliquer ICI.

 

Publié le 02/05/2023.

Toute l'actu
Débats
Dossiers
Influence
Podcast
Presse
Rencontres
Tribunes
Vidéo
Charger + d'actu

S'inscrire à la Newsletter