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Macron doit être élu pour que la République change – Gaspard Koenig.

Macron doit être élu pour que la République change – Gaspard Koenig.

Dans sa chronique pour Les Echos, Gaspard Koenig explique les raisons de son choix clair en faveur d’Emmanuel Macron. S’il faut préserver l’État de droit et les libertés fondamentales, à nous de faire en sorte que cette élection présidentielle soit la dernière.  

 

La digue flanche et les castors semblent fatigués à l’idée de solidifier à nouveau le barrage républicain. Les résultats de la consultation organisée par la France Insoumise afin de savoir que feront les militants et sympathisants du mouvement pour le second tour n’est pas de nature à rassurer. La majorité d’entre eux se sont prononcés -soit les 2/3- en faveur du vote blanc ou de l’abstention. Seul 1/3 annonce voter pour Emmanuel Macron.

Gaspard voit dans cette résignation, dans ce ni-ni, un non-choix qui condamne à la ruine démocratique. Pour illustrer son propos, il se réfère à la métaphore de l’âne de Buridan. Parabole scolastique, cette métaphore illustre la mort d’un âne incapable de choisir entre un sceau d’eau et une botte de foin placés aux deux extrémités mais à égale distance de lui. Alors que faire devant ce qui est pour certains un choix cornélien. Leibniz apporte une solution aux tourmentés de l’esprit en présupposant que si aucune chose n’est semblable à une autre, notre désir aussi infime soit-il se portera forcément sur l’une des options qui s’impose à nous.

« Cessons de braire et votons pour la République »

D’autant que Gaspard le rappelle, les deux projets soumis aux Français ne sont pas de même équivalence dans la préservation de nos libertés fondamentales, qui plus-est lorsqu’il s’agit de respect de l’État de droit. Ainsi Marine Le Pen prévoit ouvertement d’instaurer une rupture d’égalité dans le droit et de normaliser les discriminations dans le droit entre les Français, les musulmans et les autres. De surcroît, elle a d’ores et déjà annoncé sa volonté de passer outre les règles constitutionnelles pour gouverner et entend cesser l’approche multilatérale dans le conflit ukrainien.

« Une fois la démocratie sauvée, nous aurons tout le plaisir de repenser son fonctionnement. »

Gaspard entend et comprend les reproches adressés au chef de l’État mais pastichant Jean-Luc Mélenchon il assure que Marine Le Pen et Emmanuel Macron sont deux maux qui ne sont pas de même nature. Il est possible de vilipender les institutions de la Ve République, de s’époumoner contre l’élection du Président de la République au suffrage universel, d’aucuns l’ont fait par le passé – Raymond Aron et Gaston Monnerville dénonçant tour à tour « une constitution despotique » et « un pouvoir personnel omnipotent » – mais ne sacrifions pas maintenant un cadre que nous pourrons encore changer demain.

« Le candidat Emmanuel Macron s’est engagé à un processus de refonte constitutionnelle à travers la mise en place d’une commission transpartisane. À nous d’y faire entendre nos voix ! Alors finissions en avec cette présidentielle. Et promettons que cette élection sera la der des der. »

Gaspard le rappelle, contre la vision unitaire de la nation imposée par de Gaulle en 1962 via l’élection du Président au suffrage universel, les gilets jaunes et les abstentionnistes n’ont eu de cesse de clamer une souveraineté « décentralisée, difractée, combinatoire ». Gaspard plaide – dans la lignée des travaux de Pierre Rosanvalon sur la « démocratie d’exercice », de Bastien François et de Dominique Rousseau pour « reparlementariser » les institutions ou de l’approche heuristique de travaux novateurs sur l’exercice continu du pouvoir citoyen par la « démocratie délégative » – pour un renouveau démocratique. Le choix est fait pour Gaspard : il votera Macron pour que cette élection soit la « der des der ».


Pour lire la chronique de Gaspard dans Les Echos, cliquer ICI.

 

Publié le 21/04/2022.

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