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[Lu ailleurs] Les jeunes, des libéraux qui s’ignorent ?

[Lu ailleurs] Les jeunes, des libéraux qui s’ignorent ?

Dans Les Echos, l’essayiste Alexis Karklins-Marchay voit dans la propension de la jeunesse française à être mobile et à s’affranchir des carcans bureaucratiques, les conditions préalables à la mise en place d’un projet de société libérale. 

 

Face aux formations politiques traditionnelles, le parti libéral allemand (FDP) est arrivé en tête chez les primo-votants lors des dernières élections législatives de septembre 2021 en Allemagne et a fait jeu égal avec les écologistes allemand de Die Grüne chez les électeurs de moins de 30 ans. Serait-il possible d’observer un même phénomène en France ?

Dans l’immédiat cela semble compliqué pour Alexis Karlinks-Marchay. Tout d’abord parce qu’il n’existe pas de parti libéral dans l’hexagone, ensuite parce que l’image qu’ont les jeunes français du libéralisme est avilie, perçu comme responsable de tous les dysfonctionnements sociaux. En citant l’ouvrage de notre ancien directeur Maxime Sbaihi, l’essayiste libéral montre que les difficultés qui se posent à la génération Z (personnes nées entre 1995 et 2010) à commencer par le difficile accès aux marchés de l’emploi et du logement sont dans l’esprit de ces même jeunes étroitement associées au libéralisme.

« La génération Z partage de nombreuses valeurs, idées et aspirations compatibles avec ce que pourrait être un projet libéral. »

Pour Alexis Karklins-Marchay, il serait de faux croire que la génération Z se tournerait inévitablement vers les alternatives politiques extrêmes ou révolutionnaires. En premier lieu parce qu’en grande majorité, les jeunes ne votent pas : plus de 70% d’abstention enregistrée chez les moins de 30 dimanche dernier. En second lieu parce que la jeunesse montre son accointance avec les valeurs libérales. Tournés vers l’international, désireux de monter des entreprises, les jeunes fustigent la bureaucratie d’État et les méandres administratifs qui leur compliquent la tâche pour entreprendre et créer de la richesse.

« Comme le remarquait déjà Tocqueville au XIXe siècle, dans les démocraties « chaque génération est un peuple nouveau ». Il est temps de construire le futur avec ce peuple nouveau. »

Néanmoins, il est impératif pour Alexis Karlins-Marchay que ce projet libéral ne tourne pas à la sauce conservatrice. Une ambition politique libérale soucieuse de réconcilier la jeunesse et le libéralisme devra répondre à leurs inquiétudes et leurs aspirations sociétales en matière d’écologie, de dépénalisation du cannabis, de souplesse administrative ou encore de respect des minorités, de lutte contre les discriminations et les inégalités de genre.


Pour lire l’article original paru dans Les Echos, cliquer ICI.

 

Publié le 16/06/2022.

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