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[Lu Ailleurs] « La remise en question des libertés individuelles n’améliore en rien la sécurité collective. » Nicolas Baverez

[Lu Ailleurs] « La remise en question des libertés individuelles n’améliore en rien la sécurité collective. » Nicolas Baverez

Dans Le Figaro, Nicolas Baverez alerte sur la tentation autoritaire de l’État en temps de crise. Une dérive qui s’inscrit dans le prolongement de l’extrême centralisation du pouvoir en France. 

 

Si pour Nicolas Baverez la crise de la Covid-19 déstabilise toutes les démocraties par la nécessité de mesures attentatoires aux libertés et la difficulté de maintenir le débat public, la France demeure une exception par l’extrême concentration du pouvoir de décision entre les mains du président de la République.

« La pandémie marque un tournant en poussant à l’extrême la tentation étatique et autoritaire qui caractérise le quinquennat d’Emmanuel Macron. »

La France fait également figure d’exception en recourant systématiquement à l’état d’urgence, encore réutilisé dans le cadre de la crise sanitaire.

Ces dispositions d’urgence s’accompagnent d’une rhétorique guerrière incarnée par le recours au Conseil de Défense qui concentre encore davantage le pouvoir entre les mains de l’exécutif. Nicolas Baverez alerte sur les dangers de cette gestion ultra-sécuritaire de la crise qui s’avère moins efficace que la voie de la concertation, notamment empruntée par l’Allemagne. 

« La démonstration a été faite depuis longtemps que la pénalisation à outrance dictée par l’actualité dégradait l’État de droit sans diminuer la violence. »

Nicolas Baverez s’inquiète de la demande croissante de sécurité au détriment de la liberté. Il rappelle que notre État possède un arsenal répressif sans comparaison parmi les démocraties européennes. Un arsenal pourtant renforcé par « une avalanche de projets et de propositions de lois qui rivalisent de mesures attentatoires » sans parvenir à faire diminuer la violence et le terrorisme. 

Pour Nicolas Baverez, la concertation est la clef de la gestion des crises que nous traversons et il serait plus efficace de maîtriser nos outils répressifs plutôt que de les étendre toujours davantage, au risque de porter atteinte à l’État de droit. 


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Publié le 18/12/2020.

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