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[Lu ailleurs] Déconstruire l’idéologie décroissante – Éric Chaney

[Lu ailleurs] Déconstruire l’idéologie décroissante – Éric Chaney

Dans Telos, Éric Chaney détricote la pensée décroissante et voit dans la croissance notre meilleur allié dans la lutte contre le changement climatique.

 

Sur les vingt dernières années (2020 exclu pour raisons évidentes), un découplage entre croissance par habitant et baisse des émissions de CO2 a eu lieu dans les pays industrialisés. L’auteur prend comme point de départ le rapport Meadows de 1972, utilisé par les décroissants pour légitimer leur combat, et constate l’inexactitude des prospections du modèle World3, qui prévoyait un « effondrement des productions industrielle et alimentaire mondiales » d’ici 2010.

« Rien de tel ne s’est produit : depuis l’an 2000, la production industrielle mondiale a progressé de 54 % et la population de 28 %, soit une augmentation de la production par habitant de la planète de 22 %. »

Autre marotte des décroissants, le mythe d’un pic pétrolier, anticipé en 1956 par Hubbert et qui a eu lieu en 1970, mais dont le rapport Meadows a négligé les « dynamiques fondamentales de l’économie de marché ». Aussi, la production américaine dopée par l’innovation technologique a vu le pic de 1970 dépassé en 2014.

« [Aux États-Unis, la consommation d’énergie par tête] a baissé de 15% au cours des vingt dernières années alors que le PIB par habitant augmentait de 25% […] C’est l’inverse de la tendance mondiale ! »

Si le discours décroissant et son plus éminent représentant Jean-Marc Jancovici disent vrai sur la corrélation entre PIB et consommation d’énergie par habitant au niveau mondial, ils font fi des disparités entre régions du monde. Les pays industrialisés, à commencer par les États-Unis ont obtenu des résultats spectaculaires en matière d’efficacité énergétique.

« Pour l’ensemble des pays de l’OCDE, [les émissions de CO2] ont baissé de 7,5% alors que le PIB augmentait de 42 %. Dans les pays industrialisés, croissance économique et baisse des émissions vont de pair depuis vingt ans. »

Si un découplage a pu avoir lieu en Occident, c’est grâce à l’innovation technologique et la dématérialisation de l’économie, conséquences d’une croissance économique qui finance la recherche. Éric Chaney termine son argumentaire par une remise en cause de l’utilité écologique même du modèle décroissant face à l’objectif de neutralité carbone.

« En optant pour une stratégie peau de chagrin dans les pays riches, on leur ôterait les moyens de transférer les technologies bas-carbone existantes et surtout à venir, faute de ressources financières suffisantes. »


Pour lire l’article d’Éric Chaney, cliquer ICI.

 

Publié le 30/09/2021.

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