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Le souverainisme selon Gaspard Koenig

Le souverainisme selon Gaspard Koenig

Michel Onfray lance sa revue « Front Populaire », qui entend réhabiliter le souverainisme. Dans Les Echos, Gaspard Koenig regrette que la pensée du philosophe soit trop souvent caricaturée par ses détracteurs. C’est sur le terrain des idées qu’il faut le combattre.

 

Le souverainisme est une doctrine fondatrice de notre modernité. Au XVIIIème siècle, Rousseau écrivait : « l’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté ». Face à la multitude de règles auxquelles ils sont aujourd’hui soumis, les citoyens sont nombreux à avoir le sentiment d’être dépossédés de leur droit de faire la loi.

Selon Michel Onfray, le souverainisme entend apporter une réponse à ce ressenti légitime. Mais pour Gaspard, la souveraineté n’est qu’un moyen conçu par les théoriciens du contrat social pour assurer la souveraineté de l’individu sur lui-même.

« Le peuple souverain ne constitue pas une fin en soi, mais une manière de redistribuer le pouvoir aux citoyens qui le composent. » Gaspard Koenig

La souveraineté politique doit être limitée, comme le formulait Benjamin Constant en réponse à Rousseau. La souveraineté s’arrête là où commencent les droits de chacun. Il y a donc des domaines desquels le vote doit être exclu. La Constitution et l’état de droit sont là pour protéger les libertés contre les abus de pouvoir.

Le deuxième élément de réponse apporté par Gaspard est que la souveraineté doit s’établir à différent niveaux, de la commune aux institutions internationales. Ce principe de subsidiarité implique donc une souveraineté en étages : s’il est pertinent d’organiser au niveau local les modèles économiques et sociaux, les problèmes environnementaux ne peuvent être traités qu’au niveau supranational.

« Le demos se vit avant tout sur le terrain, les yeux dans les yeux, pas dans les référendums à 45 millions de voix. » Gaspard Koenig

Enfin, fait rare pour un intellectuel français, Onfray affirme, dans sa « Politique du rebelle », la prééminence de la volonté individuelle sur toutes les formes de collectivisme. Il vante les bienfaits du contrat bilatéral ou multilatéral pour construire de manière temporaire et non-coercitive des relations entre des individus libres. Un souverainisme libéral ?


Pour lire l’article, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Le pouvoir aux communes : décentraliser par la subsidiarité ascendante », cliquer ICI.

 

Publié le 03/06/2020.
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