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Le retour d’un vieux mal français

Le retour d’un vieux mal français

Dans une chronique pour Les Echos et dans un entretien donné au magazine Le Point, Gaspard Koenig déplore que l’épidémie de coronavirus provoque la résurgence d’un vieux virus idéologique français : le pétainisme.

 

L’ADN de ce virus que Gaspard baptise « Pet-3 » est constitué de trois caractéristiques essentielles. Tout d’abord, le retour à la terre. L’idée que le virus serait une mise en garde envoyée par la nature pour punir l’hubris des sociétés contemporaines séduit de plus en plus. Pour se repentir, il faudrait réapprendre les gestes ancestraux et se rapprocher de la nature. C’est oublier qu’il n’y a rien de plus naturel qu’un virus, et que la science et les technologies sont notre meilleure arme pour lutter contre les pandémies.

La seconde caractéristique du « Pet-3 » est le retour à la nation, contre une société de l’individu considéré comme épars et abstrait. Alors que le Gouvernement entend rebâtir l’indépendance agricole, sanitaire, industrielle et technologique de la France, de nombreuses voix militent pour un retour au « tout français ».

« A l’heure où les États gaspillent leurs ressources à se faire la compétition pour les masques et les vaccins, il est urgent de renforcer les mécanismes de gouvernance européens et internationaux, plutôt que de retomber dans les ornières du nationalisme et les illusions de l’autarcie. » Gaspard Koenig

Enfin la dernière caractéristique est le retour du « tout État ». Pour lutter contre l’économie libérale de la dérégulation et du tous contre tous, coupable de tous nos maux, les chantres du dirigisme à la française – de LR à LFI – dévoilent leur recette miracle : nationalisation, planification, protectionnisme.

Dans Le Point, Gaspard rappelle que les épidémies sont une constante de notre histoire biologique. Les intellectuels qui plaquent leurs propres obsessions sur la crise que nous vivons font une erreur. Selon Gaspard, cette montée d’un populisme intellectuel est au moins aussi inquiétante que le virus lui-même.

Gaspard se désole de voir que ce virus se propage à grande vitesse chez nos élites, circulation certainement favorisée par un entre-soi pernicieux. Mais il existe un remède ! Nous pouvons ralentir sans restreindre les échanges, changer nos modes de vie sans l’imposer aux autres, améliorer les capacités de résilience de l’État sans paralyser la créativité entrepreneuriale, guérir notre planète sans détruire notre civilisation.


Pour relire la chronique, cliquer ICI.

Pour relire l’entretien, cliquer ICI.

 

Publié le 22/04/2020.
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