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Le néo-féminisme trahit l’égalité entre les femmes et les hommes

Le néo-féminisme trahit l’égalité entre les femmes et les hommes

Dans Contrepoints, Daniel Borrillo condamne le néo-féminisme qui, au nom d’un ordre sexuel patriarcal à déconstruire, trahit les droits individuels conquis par le « féminisme classique ».

 

Depuis les années 1960, les droits individuels pour les femmes n’ont cessé de croître, avec notamment la contraception, l’avortement, l’égalité salariale, la parité, le mariage pour les couples de même sexe et dernièrement la PMA pour les couples de femmes et femmes seules. Pour Daniel Borrillo, cette vision égalitaire et libérale des droits fondamentaux est aujourd’hui supplantée par une vision qui essentialise hommes et femmes en deux communautés en guerre.

« Désormais, il ne s’agit plus d’égalité mais de déconstruction de l’ordre masculin. Pour ce faire, les militantes néo-féministes utilisent le genre comme une idéologie de substitution à la classe. »

L’auteur présente le néo-féminisme comme une vision hiérarchique de la société : les femmes sont des victimes systémiques des hommes favorisés par un droit qui perpétue la domination patriarcale. À partir de théories comme la « capacité biologique au viol » chez l’homme, les partisans de cette idéologie nient la notion de propriété de soi, en refusant par exemple la légalisation du travail du sexe, pratique jugée comme étant le fait de la domination masculine.

La pensée néo-féministe est résumée par MacKinnon : « la liberté sexuelle des femmes devient synonyme de liberté d’agression sexuelle pour les hommes ». La lutte contre la réification de la femme, menée au nom de la dignité humaine, s’inscrit pour Daniel en contradiction avec la liberté individuelle de disposer de son corps. Au nom de ce dernier principe, le féminisme libéral devrait aujourd’hui se battre pour la légalisation de la gestation pour autrui ou la liberté de participer à un concours de beauté.

« Si le néo-féminisme veut se débarrasser des principes de droit, trop désincarnés et abstraitement trompeurs, c’est pour mieux imposer son nouvel ordre moral fondé sur une essentialisation du genre (mâle=prédateur, femme=proie). »

Daniel Borrillo dénonce la grande confusion en matière d’égalité homme-femme, entre les droits individuels acquis du « féminisme classique », et le militantisme néo-féministe qui transpose la théorie marxiste aux relations homme-femme : de la lutte des classes à la lutte des sexes. Cette « idéologie totale » mène à une société où hommes et femmes vivent côte à côte. Certaines vont jusqu’à penser qu’il faut effacer les hommes de leur esprit, comme l’élue Alice Coffin pour qui « les productions des hommes sont le prolongement d’un système de domination ».

Plutôt que de s’égarer dans une essentialisation du genre, GenerationLibre travaille à des solutions concrètes pour l’égalité entre les femmes et les hommes : l’individualisation d’une allocation comme le revenu universel permettrait d’échapper autant à un travail subi (travail du sexe dans certaines circonstances) qu’à la puissance financière du conjoint (en cas de violences conjugales).


Pour lire l’article de Daniel Borrillo dans Contrepoints, cliquer ICI.

 

Publié le 06/12/2021.

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