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Internet : lutter contre la haine sans abîmer la liberté d’expression

Internet : lutter contre la haine sans abîmer la liberté d’expression

Dans un article du 24 juillet 2019, Slate revient sur la proposition de loi, adoptée le 9 juillet à l’Assemblée, visant à combattre les contenus haineux sur internet. Gaspard Koenig et Christophe Seltzer reviennent sur les enjeux de ce texte qui sera examiné au Sénat à la rentrée. 

 

Cette proposition de loi dite “loi Avia”, même si elle n’est pas encore effective, fait polémique car considérée porter atteinte à la liberté d’expression. En effet, inspirée d’une loi allemande de 2017, le texte initial définit comme discours haineux “tout contenu comportant une incitation à la haine ou une injure discriminatoire à raison de la race, de la religion, du sexe, de l’orientation sexuelle ou du handicap”

En cas de propos manifestement illicites, le retrait ou déréférencement devra être effectué sous 24 heures. Si la personne refuse, elle s’exposera alors à un an d’emprisonnement et à une amende pouvant aller jusqu’à 250 000 euros pour une personne physique et 1 250 000 euros pour une personne morale.

« Il y aura toujours des personnes pour dire n’importe quoi », regrette Gaspard Koenig, qui estime néanmoins que la liberté d’expression « n’est pas faite pour les propos tièdes ».

Les dispositions de cette loi réjouissent ainsi un certain nombre de personnes qui estiment que le fait de responsabiliser les plateformes en ligne semble plutôt positif. D’autres, cependant, pensent qu’ils continueront de subir des discriminations mais qu’il ne pourront plus exprimer leur colère en ligne car la loi ne prévoit pas de distinction entre les discriminations systémiques et celles qui ne le sont pas. De cette manière, de nombreux slogans et campagnes militantes pourraient tomber sous le coup de cette loi.

Christophe Seltzer insiste : « Il faut apprendre aux utilisateurs à savoir réfuter ou à ne pas suivre les comptes de personnes vectrices de discours de haine. »

Où placer le curseur entre ce qui est légalement acceptable et ce qui ne l’est pas en matière de liberté d’expression ? Gaspard Koenig, partisan du free speech, défend l’idée qu’il faut pouvoir tout dire et savoir tout réfuter, pour que chacun soit responsabilisé sur le fond de ses propos.

Une chose est certaine, tout le monde s’accorde à dire que le bon usage des réseaux sociaux, comme de la liberté d’expression, réside dans l’éducation. 


Pour lire l’article de Slate « Liberté d’expression et lutte contre la haine sur internet, un difficile exercice d’équilibriste » cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Pour rétablir la liberté d’expression » cliquer ICI.

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