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Et si Pompidou, c’était mieux que de Gaulle ? – Gaspard Koenig

Et si Pompidou, c’était mieux que de Gaulle ? – Gaspard Koenig

Gaspard Koenig brocarde dans Les Échos la verticalité de la politique gaulliste et lui préfère la volonté simplificatrice de Georges Pompidou.

 

Chaque année, toute la classe politique célèbre unanimement la mémoire du Général de Gaulle, louant son panache et son héroïsme qui a fondé la France libre et mené la résistance. Ses dix années passées à la tête de l’État français mobilisent la nostalgie tant des nationalistes qui regrettent la grande puissance qu’était la France, que des socialistes qui y voient le programme du CNR, ou des libéraux qui relatent de la prospérité des Trente glorieuses.

« De Gaulle fut vigoureusement combattu, par les communistes et l’extrême-droite bien sûr, mais aussi par les jeunes soixante-huitards épris de liberté qui lui retournèrent aimablement l’accusation de « chienlit ». »

Gaspard rappelle que des libéraux comme Raymond Aron et Jean-François Revel ont dénoncé sa tentation monarchiste et invoque l’ouvrage de Franz-Olivier Giesbert « Histoire intime de la Ve République », qui, quoique très tendre à l’égard du Général, relate tant le gaullisme résistant que l’anti-gaullisme politique de ses parents qui iront jusqu’à le qualifier de dictateur.

« La centralisation du pouvoir s’accompagne logiquement d’une crise de l’autorité. Plus l’État se veut fort, plus il sape les fondements de sa propre légitimité. »

Charles de Gaulle part du constat de « l’anéantissement de l’État » en 1940 pour structurer son action politique. Ce faisant, il confie l’administration aux diplômés de l’ÉNA (créée en 1945 par le gouvernement provisoire qu’il présidait), charge le pouvoir politique de planifier l’économie (vision transpartisane à l’époque), et façonne les institutions autour d’un président élu finalement au suffrage universel, qui incarne à lui seul la souveraineté.

Si Gaspard honore le héros de guerre qu’a été le Général ainsi que certaines de ses méthodes, il lui préfère son successeur Pompidou et son usage parcimonieux du pouvoir.


Pour lire la chronique de Gaspard, cliquer ICI.

 

Publié le 17/11/2021.

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