
Dans sa chronique de rentrée pour l’Opinion, notre présidente Monique Canto-Sperber invite à combler le déficit démocratique par davantage de démocratie locale et des pratiques de gouvernement plus respectueuses de l’équilibre des pouvoirs.
Pourquoi les Français se sentent-ils de moins en moins engagés dans le débat démocratique de notre pays ? Question cruciale à laquelle notre présidente répond de manière « dissonante » avant que la France ne s’engage dans une éventuelle réforme institutionnelle. Monique estime que la fragilité de nos institutions n’est pas seule responsable de la baisse d’engagement des Français.
« La liberté politique est une force de modération et de contrôle opposée au pouvoir, un facteur de cohésion du corps politique et un bon antidote contre le populisme. »
Premièrement, les formes de participation démocratique dites « classiques » ne suffisent plus aux Français. Monique salue la mise en place de nouveaux outils démocratiques par le Gouvernement depuis 2017, comme le Grand débat national, les conventions citoyennes et le Conseil de la refondation, mais regrette qu’ils n’aient pas été suffisamment intégrés à la prise de décision politique.
« Nous voulons être une partie d’un peuple souverain dont la voix légitime l’action de ses gouvernants. C’est pourquoi, privés d’expression, de faculté de choix, de capacité de délibérer, d’influencer l’action publique et de reconnaître notre contribution, nous n’aurions ni citoyenneté ni liberté politique. »
Pour elle, la question de « la responsabilité du gouvernement devant les représentants du peuple » doit aussi être soulevée. La souveraineté parlementaire se voit bafouée et la logique d’équilibre des pouvoirs n’est plus respectée. Il faut que le Premier ministre s’empare à nouveau de son pouvoir afin d’avoir un réel poids politique. Monique appelle donc à responsabiliser à nouveau, dans leurs rôles respectifs, les différents pouvoirs : Assemblée nationale, Premier ministre et gouvernement, président de la République.
« Le déficit démocratique ne s’explique pas seulement par l’inadaptation des institutions, mais aussi par la difficulté qu’a le Parlement à remplir sa fonction et l’affaiblissement du rôle du Premier ministre, responsable devant le Parlement pour défendre la politique de son gouvernement. »
Enfin, Monique appelle à donner davantage de capacité de décision aux pouvoirs locaux pour favoriser l’expression naturelle et première des citoyens à l’échelle locale. En s’appuyant sur Montesquieu, notre présidente poursuit le combat de GL pour la subsidiarité ascendante.
« N’oublions pas de plus que l’expression politique des citoyens étant d’abord locale, elle est surtout formée, exercée et entretenue par des engagements de proximité, dans sa commune et son département. Le meilleur moyen de la vivifier est de donner davantage de capacité de décision aux pouvoirs locaux. »
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Publié le 12/09/2023.