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Disperser le pouvoir, tel est le but du libéralisme

Disperser le pouvoir, tel est le but du libéralisme

Dans un entretien pour Le Point, Claude Gamel propose un renouvellement de la pensée libérale avec comme principe directeur la dispersion maximale du pouvoir.

 

Avec « Esquisse d’un libéralisme soutenable », Claude Gamel réinvestit la philosophie libérale pour répondre aux enjeux socio-politiques de notre temps. Une « utopie libérale » fondée sur deux piliers nécessaires à la dispersion du pouvoir. D’une part, la séparation du pouvoir et le droit de vote d’un point de vue politique, d’autre part la régulation de la concurrence sur le marché d’un point de vue économique.

« Le libéralisme n’est complet qu’avec ses deux versants, politique et économique. »

Claude Gamel s’inspire des théories d’Hayek et Rawls pour promouvoir « l’égale liberté » économique et sociale. Pour s’accomplir, l’individu doit pouvoir suivre sans contraintes ses aspirations, ce que l’auteur théorise comme l’idée d’un « travail choisi ». Dans le but de favoriser cette liberté de choix des individus, il préconise la mise en place d’un revenu universel de base et davantage de flexibilité sur le marché du travail.

« Il faut une éducation financée sur davantage de fonds publics, décentralisée et autonome pédagogiquement, avec des enseignants recrutés par chaque école selon le droit commun. »

Claude Gamel constate que les diplômes délivrés dans l’enseignement supérieur perdent de leur valeur. Ces titres représentent un signal à l’embauche pour les entreprises. Pour autant, il ne vaut plus grand chose s’il est trop répandu. Ainsi, Claude Gamel propose un modèle d’enseignement dans lequel les universités seraient « privées, sélectives et concurrentielles ».

« Plutôt que de vouloir réduire les inégalités de revenus par la redistribution, ex post, il vaut mieux miser le plus possible sur le capital humain, ex ante. »

L’auteur plébiscite deux types de financement des études supérieures : l’un où les études sont accessibles sans frais et remboursées en fonction du revenu futur (Oregon), proposition que GenerationLibre porte depuis juillet 2020, l’autre avec des prêts à taux zéro (Australie). Le modèle de l’Oregon poursuit deux objectifs : la justice et l’excellence. Avec ce système, les établissements sont incités à délivrer un enseignement de haute qualité et les étudiants diplômés reversent une partie de leur revenus pour payer le service offert par l’enseignement supérieur. Ainsi, les étudiants sont assurés d’une égalité des chances dans l’éducation.


Pour lire l’entretien avec Claude Gamel, cliquer ICI.

Pour consulter notre dernier ouvrage « Esquisse d’un libéralisme soutenable », cliquer ICI.

Pour consulter notre rapport « Révolutionner les frais d’inscription », cliquer ICI.

 

Publié le 11/04/2021.

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