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De Gaulle serait-il encore gaulliste aujourd’hui ?

De Gaulle serait-il encore gaulliste aujourd’hui ?

Dans Les Echos, Gaspard Koenig confie s’être plongé dans les mémoires du Général De Gaulle. Il en a tiré trois leçons pour penser la France post-Covid-19.

 

Les vertus de l’intransigeance, tout d’abord. Cette intransigeance qui a conduit ce Général sans armée ni légitimité à défendre sans relâche les intérêts d’un pays qui l’avait renié. Les défenseurs de la liberté, si minoritaires en ces temps sécuritaires seraient bien inspirés de faire de même.

La seconde leçon est que l’action n’est rien sans doctrine. C’est cette primauté des idées qui a contribué à fonder la conception « gaulliste » des institutions de la Vème République. Le pragmatisme nécessite d’abord de se constituer une colonne vertébrale intellectuelle.

« Peut-être la crise actuelle serait-elle l’occasion, en utilisant contre son héritage sa propre méthode, de remettre en cause les institutions léguées par De Gaulle. » Gaspard Koenig

Enfin, De Gaulle nous apprend l’importance de résister à la tentation de la nostalgie. Il faut savoir dépasser ses réticences personnelles pour accepter et accompagner les évolutions de notre temps. Cette nécessité de faire prévaloir une pensée de l’action et de l’adaptation sur les conceptions de principe est peut-être l’héritage premier par lequel nous pouvons interroger notre modèle actuel, y compris les institutions léguées par le Général.

Aron et Revel, déjà, regrettaient l’héritage du régime présidentiel de la Vème République. Pour Gaspard, le pouvoir personnel et centralisé se traduit par un dirigisme économique néfaste et bloque l’adaptation du pays à une société de plus en plus ouverte et diverse. Il est temps désormais de remettre en question cette tradition, au nom même de la philosophie de l’action illustrée par le Général.


Pour lire la chronique, cliquer ICI.

 

Publié le 13/05/2020.
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