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Crise démographique : modèle social en danger

Crise démographique : modèle social en danger

Dans une tribune pour Le Figaro, notre ancien directeur Maxime Sbaihi s’inquiète du vieillissement démographique qui menace notre modèle social.

 

La thèse de Maxime est simple : notre modèle social n’est pas adapté à la crise démographique qui touche actuellement la France. Les actifs sont de moins en moins nombreux et les retraités de plus en plus nombreux avec au départ massif à la retraites des baby-boomers. De plus, Maxime dénonce un phénomène de « patrimonialisation » qui concentre les biens immobiliers chez les seniors et empêche les jeunes générations d’accéder à la propriété : « les plus de 60 ans détiennent aujourd’hui 60 % du patrimoine alors qu’ils ne représentent que 25 % de la population ». Pour la première fois de notre histoire, le niveau de vie des retraités est plus élevé que celui du reste de la population. 

 

« Avec toujours moins d’actifs pour toujours plus de retraités le financement de notre modèle social est mis à mal. »

Aussi, Maxime s’inquiète du financement de la dépendance de ces baby-boomers. Il s’agit pour lui d’un « défi sociétal » à résoudre d’urgence mais aussi d’un point d’interrogation car les projets mis en place par nos gouvernements ne sont pas suffisants. Les dépenses sociales liées aux retraites ou à la vieillesse représentent la moitié de nos dépenses publiques, ce qui continue à creuser notre dette publique. La réforme des retraites a écarté les questions de la démographie et du montant des pensions, ce qui laisse à penser que la facture de la crise démographique sera laissée aux nouvelles générations d’actifs. 

 

« Notre pyramide des âges n’a plus rien de pyramidal, nous vieillissons comme jamais, mais nous refusons de l’admettre et d’accepter les ajustements nécessaires. »

Pour Maxime, la France est en plein déni démographique, contrairement à nos voisins allemands qui ont pris le taureau par les cornes et ont instauré une des lois immigration les plus libérales d’Europe afin de recruter massivement à l’étranger et de lutter contre le manque de main-d’oeuvre. 

 

« Dans une Europe à la population la plus vieillissante du monde, la lutte pour la main-d’œuvre et les talents venus d’ailleurs ne fait que commencer. »

Le marché du travail n’est pas le seul à pâtir du vieillissement de notre population. En effet, pour Maxime la « démocratie subit aussi les conséquences du vieillissement ». Les plus de 50 ans forment la majorité absolue de nos électeurs. L’offre politique s’adaptant à la demande, il y a fort à parier que les intérêts de notre jeunesse ne soient malheureusement plus au coeur du débat démocratique. 

 

« Notre démocratie risque d’être entraînée sur une pente gérontocratique qui raccourcit l’horizon politique au détriment du long terme et des intérêts d’une jeunesse devenue négligeable dans le jeu politique. »

 


Pour lire le tribune de Maxime, cliquer ICI.

Pour consulter notre rapport « La retraite quand je veux », cliquer ICI.

 

Publié le 23/05/2023.

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