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Battre Marine Le Pen n’est pas une fin en soi

Battre Marine Le Pen n’est pas une fin en soi

Dans l’Opinion, l’équipe permanente de GenerationLibre signe une tribune engagée pour en finir avec les « candidatures uniques », l' »arc républicain », et l’élection présidentielle. Pour réparer la démocratie, faisons primer le débat d’idées sur le casting des présidentiables.

 

Notre équipe l’affirme : la radicalité a sa place dans le débat démocratique, elle lui est même nécessaire. La richesse du débat provient originellement des luttes partisanes, il est donc grand temps d’accorder à nouveau aux partis la légitimité qu’ils méritent, tout en restant à l’affût de leurs excès. 

« L’excès de partisanisme et l’excès de modération partagent en réalité plus qu’ils ne veulent bien le concéder : une forme de vindicte morale, qui fait de l’altérité politique une figure du mal. »

 

Notre équipe pousse la réflexion plus loin : « le bloc central alimente les extrêmes ». Il apparaît clair que les discours dits « extrêmes », que nous pouvons considérer comme nuisibles à notre modèle de démocratie libérale, se font de plus en plus radicaux et de plus en plus audibles au sein de l’opinion publique. Pour cause, un sentiment de rejet de l’échiquier et du débat politique.

« Se considérer comme représentant de la modération nourrit chez ceux qui sont exclus de ce clan un sentiment de mépris et de frustration ne pouvant déboucher que sur un surcroît de radicalité. »

 

Aussi, la fragilité de nos institutions n’est pas à sous-estimer. Au contraire, « l’absolutisme inefficace » de cette Ve République ne cesse de donner du grain à moudre aux partis d’extrême-droite, notamment le RN de Marine Le Pen. Notre équipe rappelle les impératifs originels d’un modèle libéral et ne souhaite pas réduire la doctrine libérale à « une énième redite d’un discours bourgeois enfermé dans l’allergie fiscale et soumis pieds et poings liés à la surenchère des plaidoiries en faveur de l’autorité. »

« Marine Le Pen prospère encore sur des institutions qui sont le carburant de la frustration démocratique : le Président décide de tout, et en même de temps de rien  (…). Sa personne focalise toutes les contrariétés. »

 

Notre démocratie a besoin d’apaisement mais surtout d’un régime qui représente (efficacement) ses citoyens au plus haut rang du pouvoir. Pour ce faire, nous proposons une solution radicale mais prometteuse : l’évolution du mode de scrutin de notre élection présidentielle. Cette élection ne fait qu’accentuer l’hyperprésidentialisme que nous combattons et nous pousse à « rassembler un maximum d’électeurs putatifs autour d’axes programmatiques édulcorés, parfois incohérents, effaçant le réel poids électoral des idées. » Ainsi, nous appelons à rétablir la légitimité de l’exécutif en revenant aux principes fondamentaux de la Constitution de la Ve République.

« Nous croyons en la nécessité de revenir aux origines de la Ve République : un président de la République arbitre et garant des institutions et un gouvernement qui tient sa légitimité, dès lors renforcée, d’une coalition parlementaire a posteriori des élections. »

 


Pour lire la tribune de notre équipe, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Déprésidentialiser la Ve République », cliquer ICI.

 

Publié le 06/09/2023.

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