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Autonomie : après la Guadeloupe, à qui le tour ? – Gaspard Koenig

Autonomie : après la Guadeloupe, à qui le tour ? – Gaspard Koenig

Et en métropole ? Dans Les Échos, Gaspard Koenig espère qu’après la Guadeloupe, d’autres collectivités se voient proposer de « l’autonomie ». Il est urgent de substituer au jacobinisme le modèle de subsidiarité ascendante proposé par GenerationLibre.

 

La Guadeloupe a récemment été marquée par des tensions entre la population et les forces de l’ordre sur la question de la vaccination obligatoire des soignants qui cache aussi des difficultés sociales et politiques. Gaspard rappelle l’attachement de l’île à la France, confirmé par les maigres scores de l’Union populaire pour la Libération de la Guadeloupe à chaque élection.

« Plutôt que d’accorder tel ou tel statut spécifique à la Guadeloupe, la Martinique ou la Corse, il faudrait refonder l’ensemble de notre organisation territoriale et en finir avec le jacobinisme. »

Gaspard reprend les termes du nouveau président de l’AMF David Lisnard qui explique que « la situation n’est satisfaisante pour personne ». En effet, depuis les premiers actes de décentralisation sous François Mitterrand, le transfert de nombreuses compétences aux collectivités locales s’est accompagné d’une réduction des marges de décision pour ces dernières.

Alors que le gouvernement se dit ouvert à des discussions sur « l’autonomie » de la Guadeloupe, Gaspard propose qu’il les engage à toutes les collectivités de métropole en tirant profit du travail de Raul Magni-Berton avec GenerationLibre. Dans un rapport substantiel publié par notre think-tank, l’universitaire défend le principe de « subsidiarité ascendante » qui inverserait le rapport de force entre l’État et les collectivités. L’échelon le plus petit (la commune) recevrait par défaut l’ensemble des compétences, et déciderait lui-même lesquelles il reléguerait à l’échelon supérieur s’il s’estime incompétent.

« Tout en haut de la pyramide, l’État récupèrerait logiquement ce qui est trop compliqué, trop couteux, trop délicat. Tel est son rôle légitime : voiture-balai. »

Cette révolution politique rendrait le pouvoir aux collectivités en leur confiant les responsabilités fiscale (lever l’impôt) et démocratique (référendums locaux), réglant ainsi le problème de la Guadeloupe : elle déciderait de sa politique sanitaire à suivre, en assumant bien sûr les conséquences. Pour ce qui est de la Corse, les autonomistes pourraient ainsi mettre en place leur programme fiscal qui contient un revenu universel, après le long travail conduit par l’Assemblée de Corse avec notre expert Marc de Basquiat.

Pour Gaspard, il est temps de sortir du mythe de la « République une et indivisible » et oser le tournant girondin. Il en va de la modernisation de notre État de droit et de la confiance des citoyens dans l’organisation politique française.


Pour lire la chronique de Gaspard, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Le pouvoir aux communes », cliquer ICI.

Pour découvrir notre « socle citoyen », cliquer ICI.

Pour consulter notre travail avec l’Assemblée de Corse, cliquer ICI.

 

Publié le 01/12/2021.

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