Économie décarbonée : comment taxer, réglementer, subventionner ?

À l’occasion de la première rencontre des Sablons, notre expert François-Xavier Oliveau débat de la décarbonation de l’économie face à Isabelle Patrier, directrice France de TotalEnergies et aux côtés de Michel Derverdet et Edouard Civel.

 

Organisé pour la première fois à Neuilly-sur-Seine, les Rencontres des Sablons, véritable « forum des idées », développé par Olivier Babeau et Jean-Christophe Fromantin, ont rassemblé dirigeants économiques et personnalités politiques autour des think tanks français afin de nourrir la réflexion sur les principaux enjeux de société. GenerationLibre était présent, cité comme l’un des « principaux think tank français » par Capital. Tandis que notre expert François-Xavier intervenait sur la décarbonation, notre directeur Christophe Seltzer a pris la parole sur le thème de la restauration de la démocratie représentative.

François-Xavier interroge la pertinence d’une intervention de l’État dans la transition écologique. Il démontre comment, dans la vie quotidienne, la pollution que nous générons n’est soumise à aucune incitation de marché (on ne se rend par exemple pas explicitement compte en prenant la voiture le matin que cela génère du C02 et des particules fines). Autrement dit, aucun mécanisme n’empêche de polluer, ou n’incite, du moins, à polluer moins. La puissance publique cherche donc à résoudre cette anomalie de marché.

 

« [La tarification carbone] n’est pas un mécanisme de culpabilité. On paie en fonction de la pollution que l’on génère. »

La taxe carbone redistribuée, que nous défendons chez GL, est un processus qui fait consensus chez les économistes, comme le rappelle François-Xavier. Elle se forme autour de 3 piliers : le prix unique du carbone (quelque soit sa source), un ajustement aux frontières selon la situation géographique (face à la concurrence internationale) et – et notre expert met l’emphase sur ce dernier point, une redistribution intégrale du produit de la taxe à la population.

La proposition qu’il défend avec nous fonctionne sur le principe suivant : la masse d’argent collectée au titre des émissions de C02 de tous les biens et services est divisée par le nombre de Français et leur est reversée sous forme de chèque. Au nom de cette politique publique, il faudrait, pour François-Xavier, substituer le terme de « dividende carbone » à celui de « taxe carbone » dans le débat public.

Cette tarification carbone, « flux qui passe par l’État », fonctionne autour d’un principe simple : plus je pollue, plus je paie. En postulant une tarification carbone à 100€ la tonne, on évalue qu’un Français moyen, qui émet environ 9 tonnes par an, paiera au total 900€ par an. Autrement dit, une personne dans la moyenne paiera 900€ de taxe et recevra 900€ en dividende. Les très petits pollueurs pourront eux, gagner de l’argent, en payant peu (par exemple, 400€ pour 4 tonnes de C02) tout en recevant les 900€ annuels. À l’inverse, les gros pollueurs perdront de l’argent, en payant plus que ce qu’ils recevront en dividende.

 

« La transition environnementale est ralentie à cause de contraintes règlementaires. »

Selon notre expert, la transition environnementale se joue du côté des entreprises. Le rôle de l’État est, par conséquent, de donner un cadre simple et prévisible pour elles. Mais la complexification et l’alourdissement des procédures en ralentit la mise en oeuvre, comme le montre la loi sur l’agrovoltaïsme qui a durcit l’installation de panneaux photovoltaïques sur les champs.

 

« En règle générale, quand l’État intervient dans quelque chose, il faudrait qu’il se pose la question, est-ce-une bonne idée que j’intervienne ? Assez souvent, c’est une mauvaise idée, mais cela peut se défendre pour la transition écologique. »

À l’inverse, subventionner la transition écologique n’est pas nécessairement la solution. Pour notre expert, si l’État doit subventionner, il doit sentir le rythme de l’évolution des technologies et y adapter son action pour que les montants ne soient pas alloués avant que les technologies ne soit mûres et développées.

François-Xavier met au centre du jeu la question du coût d’abattement des différentes solutions de décarbonation, c’est-à-dire le lien entre leur coût et les émissions effectivement évitées. Le coût d’abattement permet ainsi d’évaluer matériellement les solutions les plus efficaces. Ainsi, le Plan Solaire mis en place en 2008 lors du Grenelle de l’environnement a coûté très cher, pour peu de résultats car la technologie de l’Open Solar n’était pas encore assez mûre. Notre expert précise d’ailleurs que nous le payons encore aujourd’hui à travers une taxe sur la facture d’électricité.

En résumé, François-Xavier défend une tarification carbone systématique et généralisée reversée sous forme de dividendes aux Français, une simplification des contraintes règlementaires et des subventions qui soient efficaces sans être trop coûteuses.

 


Pour regarder la conférence (à partir de 3h39), cliquer ICI.

Pour lire notre article dans l’Obs « Lutter contre le réchauffement climatique ne doit pas être antisocial », cliquer ICI.

 

Publié le 05/01/2024.

Revaloriser le Parlement

Lors d’une conférence pour la Cité des Débats, organisée par la Revue politique et parlementaire à Saint-Raphaël, notre présidente Monique Canto-Sperber appelle à revaloriser le Parlement dans notre démocratie représentative et à autonomiser l’école. 

 

La démocratie pourra-t-elle s’adapter ou résister à ce qu’est devenu le savoir ? Telle est la question que se pose notre présidente et à laquelle elle tente d’esquisser des réponses. Tout d’abord, Monique affirme que c’est la participation active de l’ensemble de la population qui rend une décision politique légitime. La recherche de l’intérêt commun doit se faire au terme d’une délibération collective, qui se tient dans une instance qui décide du destin d’un groupe. Pour Monique, la démocratie représentative induit du parlementarisme car les députés et les sénateurs représentent le peuple et ne sont pas seulement les mandataires du pouvoir. Finalement, le savoir repose au coeur de l’exercice démocratie et permet d’articuler les aspects particuliers du savoir propre à une région avec la recherche d’un l’intérêt universel.

« Chaque citoyen doit avoir part d’une partie de la souveraineté et participer à la décision politique. »

 

Monique rappelle que notre démocratie est avant tout libérale et exige donc des contre-pouvoirs : des autorités et une presse indépendantes. Fondée sur un savoir multiforme, notre démocratie est donc sujette à une transformation radicale qui touche le savoir et le pouvoir. Mais quoi qu’il arrive, le savoir se doit de rester largement accessible. Monique propose des solutions aux risques d’altérations de notre démocratie : tout d’abord adopter une régulation adaptée des réseaux sociaux, ensuite repenser la légitimité de l’obéissance démocratique, et enfin vivifier la participation démocratique pour faire en sorte que les citoyens deviennent des experts sur certains sujets.

 

 

Notre présidente revient ensuite sur la massification scolaire des années 1970 qui s’est accompagnée d’une politique éducative centralisée qu’elle dénonce comme un schéma malsain. À l’inverse, Monique préconise plutôt de donner plus d’autonomie aux équipes éducatives pour qu’elles adaptent les solutions au terrain. Davantage de pouvoir aux plus petits échelons… encore de la subsidiarité ascendante !

 


Pour regarder la conférence de Monique, cliquer ICI.

Pour (re)lire notre rapport « Un contrat pour les établissements scolaires », cliquer ICI.

 

Publié le 05/10/2023.

École – « Redonnons du pouvoir aux enseignants » – Monique Canto-Sperber

Dans une vidéo de 25 minutes pour Liber-Thé, notre présidente Monique Canto-Sperber défend sa volonté d’autonomiser le système scolaire public. Pour elle, « il est nécessaire de libérer l’école ». 

 

Dans son rapport pour notre think tank, Monique met en avant le mode de fonctionnement défaillant de l’école publique française qui engendre des inégalités. En effet, les élèves issus de milieux défavorisés voient leurs résultats scolaires se dégrader. Monique Canto-Sperber revient sur certaines réformes pourtant « très bien inspirées », mais qui n’ont pas amélioré la situation d’ensemble.

 

« La France se range parmi les pays les plus inégalitaires d’Europe. Le système scolaire français n’est pas capable de faire réussir leurs études à des jeunes issus de milieux défavorisés. Pour un pays où l’éducation est gratuite et obligatoire, fondé sur un idéal d’émancipation républicaine par l’école, c’est un échec ! »

Notre présidente remet en cause l’uniformité appliquée au système scolaire français. Notre logique libérale de décentralisation défend l’idée que les acteurs locaux sont plus à même de prendre les bonnes décisions qu’un décisionnaire centralisé pour maximiser les chances de réussite des élèves. L’autonomie scolaire permet aux institutions de prendre des décisions enracinées dans la réalité, en tenant compte du contexte.

 

« Je demande que chaque école puisse défendre un contrat, où elle détaille sa méthode pédagogique et sa stratégie éducative, pour atteindre des objectifs fixés par l’Etat. »

Monique compare les exemples internationaux de libéralisation des écoles publiques, notamment en Inde, en Suède, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.

En étudiant la genèse du principe d’autonomie scolaire dans l’Histoire française de l’éducation, notre présidente a constaté que nombre de libéraux républicains plaidaient déjà pour plus de pouvoir aux enseignants, et ce, dès le XIXè siècle.

 

« L’autonomie est au coeur du système républicain français. L’uniformisme serait plutôt une tradition ou un héritage napoléonien. »


Pour écouter la chronique de Monique Canto-Sperber pour Liber-Thé, cliquer ICI.

Pour (re)lire notre rapport  « Un contrat pour les établissements scolaires », cliquer ICI.

 

Publié le 16/03/2023.

Dans la forge des idées de GenerationLibre

Pour la cinquième édition du conseil scientifique de GenerationLibre, une dizaine de nos experts se sont réunis autour de notre nouvelle présidente Monique Canto-Sperber. Ils ont fait le point sur notre impact dans le débat public et nos projets de publication.

 

Ce conseil scientifique a débuté par une introduction succincte de Vincent Delhomme concernant notre projet d’Observatoire des libertés publiques. Le but de ce nouvel observatoire est de documenter de manière objective, systématique et sourcée le recul et la dégradation des libertés publiques en France depuis les années 2000, dans la continuité de l’Observatoire des libertés confinées.

 

« Il y a eu une mutation radicale de notre liberté fondamentale à ne pas rendre de comptes, notamment avec la loi de renseignements de 2015 » – Monique Canto-Sperber

Kevin Brookes et Madeleine Rouot ont ensuite présenté leur prochaine note, analyse critique des différentes expériences de revenu universel dans le monde selon diverses modalités, afin de  rendre compte auprès du grand public de leur impact dans un certain nombre de domaines (le chômage, la santé, le niveau d’éducation etc.). Un projet d’expérimentation locale de notre proposition de revenu universel est aussi à l’étude.

 

« Pour nous libéraux, le revenu universel permet aux citoyens d’avoir plus de choix et de libertés. » – Gaspard Koenig

Pour finir, notre présidente Monique Canto-Sperber évoque nos chantiers de prospection pour de futurs travaux : observatoire de la pauvreté, état de la liberté dans le monde et prix des médicaments.


Pour (re)lire notre rapport « Liber : un revenu de liberté pour tous. », cliquer ICI.

Pour (re)découvrir notre Observatoire des libertés confinées, cliquer ICI.

Pour (re)découvrir l’ensemble de nos travaux, clique ICI.

 

Publié le 15/03/2023.

Retraites, dette, climat – « Les enfants paieront » – Maxime Sbaihi

Dans sa chronique pour l’Opinion, notre expert Maxime Sbaihi juge sévèrement la classe politique qui, en matière de retraites, de dette comme de climat, est incapable « de penser et d’agir dans l’intérêt des nouvelles et futures générations. »

 

La voix intergénérationnelle n’est pas assez forte en France, c’est que ce que soutient Maxime Sbaihi. Il dénonce les dérives de la classe politique qui engage ses finances et ses textes de lois dans des réformes paramétriques pour les retraites, au détriment des plus jeunes.

 

« Il faut condamner la clause du grand-père, qui consiste à épargner d’efforts les anciens pour les réserver aux seuls nouveaux arrivants, et pour rappeler que la démographie vieillissante se chargera, quoi qu’il arrive, de refacturer plus tard aux plus jeunes tous les efforts refusés aujourd’hui. »

Il est grand temps de changer la donne pour les générations futures et d’arrêter de protéger le statut particulier des anciennes générations. Les jeunes ne devraient pas avoir à payer la facture de leurs prédécesseurs.

 

« La France s’endette pour payer ses retraités plutôt qu’investir dans son avenir. Et personne ne s’en émeut. Les enfants paieront. »


Pour lire la chronique de Maxime dans l’Opinion, cliquer ICI.

Pour (re)lire notre rapport « La retraite quand je veux », cliquer ICI.

 

Publié le 14/03/2023.

L’Assemblée générale de GenerationLibre du 1er juin 2022

Pour clôturer l’exercice 2021, GenerationLibre a organisé ce mercredi 1er juin à Paris son assemblée générale annuelle. L’occasion pour notre think tank de tirer le bilan de l’année 2021 et de présenter nos objectifs pour l’année en cours.

 

A nouveau président de GenerationLibre – après son retrait pendant la pré-campagne présidentielle, Gaspard Koenig introduit l’assemblée générale. Fort de son expérience politique avec le mouvement SIMPLE, il espère une synergie entre les forces vives l’ayant rejoint durant son aventure et notre think tank. Pour Gaspard, le principal défi de GenerationLibre est d’adopter une position intelligente sur les questions environnementales. En émettant des propositions écologistes concrètes, il est possible de concilier sobriété et capitalisme. Cette ambition doit permettre de ne pas réduire le libéralisme à un modèle consumériste auquel il est trop souvent associé.

Prenant la parole à son tour, Christophe Seltzer, directeur de GenerationLibre, tient à remercier les membres de notre association, donateurs sans qui le think tank ne pourrait rien faire. Il rappelle la spécificité de notre business model : aucune subvention publique ni commande d’entreprise. Seuls nos 271 donateurs à titre individuel, dont les 155 membres (à plus de 100 euros annuels), nous permettent de faire tourner quotidiennement la recherche, la communication et le financement.

Seuls nos 271 donateurs à titre individuel, dont les 155 membres (à plus de 100 euros annuels), nous permettent de faire tourner quotidiennement la recherche, la communication et le financement.

Christophe dresse ensuite le bilan de l’année 2021.

L’équipe permanente a été renouvelée et réduite. Avec les départs de Maxime Sbaihi et Mathilde Broquet-Courboillet pour de nouveaux horizons, ce sont Christophe et Mehdy Raïche qui ont repris la suite, respectivement à la tête du think tank et aux manettes du développement. Au 31 décembre 2021, l’association compte donc deux salariés, une alternante, et collabore ponctuellement ou régulièrement avec des prestataires. Un conseil scientifique composé d’experts et contributeurs du think tank a été installé et réuni la première fois au dernier trimestre de l’année pour collégialiser et dynamiser la mise en musique de nos travaux.

Côté recherche, sous l’impulsion de Christophe et grâce au travail très sérieux de Kevin Brookes, en charge du pilotage des études sur la période, un programme conséquent de travaux a été engagé. Un processus de peer-reviewing, relecture par des pairs de nos travaux en amont de leur publication, a été systématisé. En 2021, GenerationLibre a publié un ouvrage aux PUF (Esquisse d’un libéralisme soutenable), deux notes d’analyse dans le cadre de la pandémie sur les coûts-bénéfices des confinements et la proportionnalité du passe sanitaire, et trois rapports substantiels pour autonomiser l’université, flexibiliser le marché du logement et légaliser le cannabis en France sur un modèle de marché libre. Depuis janvier 2022, deux notes d’analyses ont paru pour dénoncer le populisme de genre ainsi que réhabiliter les vertus de la mondialisation.

En 2021, avec 1 734 (+61%) de nouveaux inscrits à sa newsletter, GenerationLibre a connu la plus forte augmentation de ses lecteurs.

Côté communication, notre think tank a gagné en visibilité et en impact médiatique par rapport à 2020 : 589 (+22%) d’interventions et de citations dans les medias, 97 000 (+30%) de visiteurs sur notre site internet et plus de 6 300 000 (+5%) personnes touchées par nos publications sur les réseaux sociaux. Surtout, avec 1 734 (+61%) de nouveaux inscrits à sa newsletter, GenerationLibre a connu la plus forte augmentation de ses lecteurs. En dépit de la situation sanitaire, nous avons continué à organiser des évènements, à la fois en ligne (rencontre avec Mario Vargas LLosa, débat entre les députés Valérie Petit et Aurélien Taché), et en présentiel à la fin de l’année (conférence avec Peggy Sastre).

Côté influence, GenerationLibre a été auditionné à l’Assemblée nationale sur notre modèle de légalisation du cannabis, a rencontré le ministre en charge des retraites sur notre modèle de réforme, a fait interroger dans l’hémicycle le ministre de la santé à l’appui de notre note sur les confinements, a inspiré un amendement lors de l’examen d’une loi au Sénat sur notre principe de décentralisation, a participé à un groupe de travail du Conseil d’Etat sur les états d’urgence grâce à notre Observatoire des libertés confinées, et a reçu un prix sous la coupole de l’Institut de France pour l’ouvrage Esquisse d’un libéralisme soutenable dans notre collection aux PUF.

Côté finances, les recettes s’élèvent à 228 777 euros, et les dépenses à 249 199 euros, laissant un fond de roulement à 100 000 euros environ. A noter, par rapport à 2022, que ce sont pas moins de 112 (+11%) nouveaux donateurs qui sont arrivés pour près de 40 000 euros (+160%) grâce à la stratégie de développement de Mehdy appuyée sur du mailing ciblé et la prospection via l’utilisation des réseaux sociaux. Au niveau des dépenses, depuis le milieu de l’année 2021, GenerationLibre loue des locaux dans le 9ème arrondissement et a diminué sa masse salariale.

« GenerationLibre travaille dans le temps long. Notre travail, c’est de faire infuser des idées. » Christophe Seltzer

Plusieurs rapports sont actuellement dans nos fourneaux pour une publication courant 2022 : sur les institutions dans quelques jours, et en faveur de l’autonomie des écoles primaires début juillet. Suivront à l’automne une note d’analyse sur les expérimentations du revenu universel à travers le monde et un rapport en faveur de la décriminalisation du travail du sexe. D’autres travaux sont en cours sur la subsidiarité ascendante, l’auto-entrepreneur, le prix carbone, le « wokisme », la cause animale et les libertés publiques. Jugement majoritaire, santé, reconnaissance faciale mais également simplification fiscale et administrative : autant de sujets sur lesquels nous prospectons par ailleurs activement.

Notre think tank a également noué des contacts à l’international. Après la traduction anglaise de notre rapport pour un marché libre du cannabis par le European Liberal Forum, c’est avec la Friedrich Neumann – think tank du parti libéral allemand – et l’Internationale libérale que GenerationLibre entreprend de collaborer.

Si ses finances le permettent, GenerationLibre va être conduit à redévelopper son équipe permanente.

Si ses finances le permettent, GenerationLibre va être conduit à redévelopper son équipe permanente en recrutant un ou une troisième salarié-e sur le pôle relations publiques et communication, ainsi qu’en augmentant son budget alloué au pôle recherche pour piloter et conduire l’ensemble de ses travaux.

À l’écoute des avis des membres présents, nous imagions de créer un forum interactif pour faire se rencontrer nos sympathisants dans les différentes régions françaises ainsi qu’organiser des évènements locaux. Nous prônons la déprésidentialisation et la décentralisation pour les institutions françaises, à nous de montrer l’exemple avec notre think tank !


Pour devenir membre (donateur à plus de 100 euros par an), cliquer ICI.

 

Publié le 03/03/2022.

Des idées dans l’actualité et pour l’avenir – réunion du Conseil scientifique

Pour la deuxième fois, GenerationLibre réunit cette semaine son conseil scientifique autour de nos experts Monique Canto-Sperber, Edouard Hesse, Isabelle Landreau, François-Xavier Oliveau et Blaise Wilfert. Que se sont-ils dit ? 

 

Bis repetita ! Après celle du mois de novembre, la deuxième rencontre entre notre équipe et notre collège d’experts tient ses promesses : revue des notes et rapports en cours de rédaction, débats captivants et nouveaux projets de publications à la clé. Christophe Seltzer, directeur de GenerationLibre, rappelle notre objectif d’une publication par mois sans pour autant rogner sur le fond et la forme.

Christophe félicite Kevin Brookes, jusqu’alors directeur des études, pour l’ensemble des projets initiés depuis septembre et les succès de la professionnalisation du pôle recherche. En particulier, un processus de peer reviewing systématique : chaque rapport est relu par des experts extérieurs.

Kevin, tout en restant chercheur associé à GenerationLibre, cède sa place à Baptiste Gauthey, ancien stagiaire et frais doctorant en histoire des idées politiques sur le libéralisme, maintenant en charge d’organiser le travail de nos experts. Une entrée en matière de haute intensité pour Baptiste puisque des rapports attenants à la mondialisation, aux institutions, à l’éducation et au régime de l’auto-entrepreneur sont dans les starting-block éditoriaux de GenerationLibre.

À nouveau, nos experts nous offrent des discussions intellectuelles fort enrichissantes. Actualité oblige, le conflit russo-ukrainien est au centre des débats. Qu’est-ce-qu’une guerre juste ? Comment se positionner en tant que libéraux sur la liberté d’expression face à la désinformation russe – difficile question de la mise sous cloche des médias russes RT et de Sputnik au sein de l’Union européenne – ? Doit-on affirmer l’idée de « souveraineté » européenne au risque de faire le jeu des nationalismes et de renier le multilatéralisme ?

Plutôt qu’un condominium inter-impérial de « zones d’influences », il faut au contraire, comme le suggèrent Blaise Wilfert et Monique Canto-Sperber, réaffirmer la notion de souveraineté librement choisie par les peuples. Si d’un point de vue économique, François Xavier-Oliveau voit dans le conflit l’illustration par excellence que la baisse des échanges commerciaux à l’international n’est pas bénéfique pour les populations, Blaise Wilfert, avec son regard d’historien, souligne qu’un processus de mondialisation peut tout à fait surgir d’un affrontement entre les empires – rappelant la concurrence inter-étatique malsaine survenue à la fin du XIXe siècle et ses conséquences désastreuses réunies dans la Première Guerre Mondiale. Afin de se soustraire aux affres suscitées par cette mondialisation belliqueuse, il plaide pour une mondialisation fondée sur le marché et sa régulation pacifique internationale par les États démocratiques.

Nos experts s’accordent tous à dire que les débats autours de la laïcité devraient d’avantage se concentrer sur la notion d’ordre public à respecter pour préserver tout autant un principe de « neutralité »- terme défendu par Monique Canto-Sperber – de l’État en matière religieuse qu’un principe de protection de la liberté individuelle contre toutes coercitions, y compris d’ordre privé.

Par ailleurs, en cette semaine du 8 mars, journée internationale des femmes, François-Xavier Oliveau et Monique Canto-Sperber ne manquent pas de rappeler la dimension féministe et émancipatrice de l’une de nos propositions phares : le revenu universel.

Doit-on affirmer l’idée de « souveraineté » européenne au risque de faire le jeu des nationalismes et de renier le multilatéralisme ?

Outre le travail déjà démarré pour un modèle de légalisation du travail du sexe avec Édouard Hesse, l’analyse des expérimentations de revenu universel avec Kevin Brookes, l’approfondissement de la subsidiarité ascendante avec Raul Magni-Berton et la modélisation d’un dividende carbone pour concilier taxation écologique et question sociale avec Guillaume Bullier, nous réaffirmons notre volonté de continuer à travailler sur la protection des données personnelles avec Isabelle Landreau.

Surtout, cette réunion permet de poser les bases, ou creuser, de nouvelles pistes : modèles de démocratie liquide, critique d’un oligopole dans le marché politique, observatoire des libertés perdues et gagnées depuis plusieurs décennies, défense du capitalisme d’un point de vue historique, propositions de simplification fiscale.

Clé de voûte de GenerationLibre, le conseil scientifique épaule rigoureusement l’équipe du think thank dans la production de ses publications pour servir au mieux sa mission : défendre dans le débat public, avec rigueur intellectuelle, des idées et des propositions de politiques publiques d’inspiration libérale.


Pour retrouver le portail de notre conseil scientifique (onglet comité scientifique), cliquer ICI.

Pour retrouver les conclusions de notre dernier conseil scientifique, cliquer ICI.

 

Publié le 09/03/2022.

GenerationLibre réunit son conseil scientifique

Pour la première fois, notre conseil scientifique se réunit et échange avec toute l’équipe du think-tank. Sont présents Marc de Basquiat, Daniel Borillo, Victor Fouquet, Édouard Hesse, François-Xavier Oliveau et Blaise Wilfert.

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Une première réussie ! Après une présentation par Christophe, directeur de GenerationLibre, et Kevin, directeur des études, des missions du conseil scientifique et de notre calendrier de publication pour 2022, un tour de table avec nos experts qui apportent leurs suggestions – propositions d’experts, de sujets de rapport ou de partenariats envisageables. La discussion est riche, d’abord par la pluridisciplinarité de nos experts – juristes, économistes, philosophes, historiens, et ensuite par la diversité des thématiques abordées et sur lesquelles GenerationLibre prévoit de publier comme les institutions, l’écologie et la biodiversité, l’immigration, l’énergie, et bien entendu les « sujets de société ».

C’est l’occasion pour certains de nos experts de se rencontrer pour la première fois et de se livrer à des échanges de haute volée intellectuelle pour adapter le libéralisme aux défis de notre temps : contre-histoire européenne des états nationaux, théories de la propriété privée au XXIème siècle, défense de « l’utopie » libérale dans les nouveaux conflits identitaires, tarification carbone entre consommation et production, rôle de la viande de synthèse dans la transition écologique de l’industrie agro-alimentaire, gardes-fous constitutionnels en matière de fiscalité … Prémices d’un nouveau colloque Lippmann, qui, il y a quatre-vingts ans à Paris, refondait le libéralisme sur un nouveau socle ?

Nos principaux chantiers de prospection 2022 : l’écologie, l’immigration et les institutions.

S’en suit une réunion informelle qui prolonge la discussion … avant la prochaine séance, à laquelle devrait participer les membres du conseil excusés ce jour : Monique Canto-Sperber, Jean-Marc Daniel, Vincent Delhomme, Claude Gamel, Nicolas Gardères, Hervé Guyader, Isabelle Landreau, Raul Magni-Berton et Rubin Sfadj.

Le conseil scientifique apportera à l’avenir ce soutien permanent nécessaire à l’élaboration de nos propositions et veillera également au maintien de leur rigueur. Il permettra à GenerationLibre de grandir et de poursuivre au mieux sa mission : diffuser les idées libérales dans le débat public.


Pour retrouver le portail de notre conseil scientifique (onglet comité scientifique), cliquer ICI.

 

Publié le 24/11/2021.

Covid-19 : « N’opposons pas liberté et santé » – Christophe Seltzer

Sur France 24, notre directeur Christophe Seltzer réaffirme les dangers que les restrictions sanitaires font peser sur nos libertés individuelles. Un débat avec le politologue Arnaud Mercier, l’essayiste Patrick Martin-Genier et l’épidémiologiste Enrique Casalino.

 

Christophe reconnaît qu’il est parfois impératif de restreindre les libertés individuelles pour protéger la santé, et particulièrement la santé d’autrui, mais il s’inquiète du caractère disproportionné, inadapté et illimité dans le temps des mesures mises en place comme l’état d’urgence et le passe sanitaire.

« Le passe sanitaire, c’est un premier pas vers une société dystopique. »

D’après lui, l’État doit prendre ses responsabilités : soit il contraint la population à la vaccination obligatoire s’il estime que la situation sanitaire l’exige, soit il ne le fait pas et abroge le passe sanitaire, outil de chantage vaccinal, qui nous fait doucement entrer dans un monde dystopique digne de l’univers de 1984. À tout prendre, l’obligation vaccinale semble plus logique que le passe sanitaire.

 

 

Christophe invite par ailleurs les gouvernants et les autorités scientifiques à réexpliquer clairement les bienfaits de la vaccination et à retisser un lien de confiance avec la population. Selon lui, il est peut-être temps d’accepter de vivre avec le virus. Un propos partagé par le politologue Arnaud Mercier : si la pandémie devait durer encore 5 ans, nous priverons-nous toutes ces années de nos libertés ?

« Certains manifestants contre le passe sanitaire sont de bonne foi lorsqu’ils dénoncent un risque réel pour nos libertés. Je trouve par exemple inacceptable que certains parlementaires lettons ne puissent pas voter parce qu’ils ne sont pas vaccinés. »

Christophe rappelle également que les confinements et les passes ont une utilité sanitaire discutable, comme le démontrent les travaux de GenerationLibre sur le coût du confinement en années de vie gagnées ou années de vie perdues : d’après notre simulation, le premier confinement aurait permis de préserver 500.000 années de vie d’un côté et en faisait perdre 1.200.000 de l’autre à ceux qui ont subi un déclassement économique.

Enfin, il est inquiétant que certaines de nos libertés ne soient jamais être récupérées à l’issue des crises. C’est la raison pour laquelle GenerationLibre a mis en place depuis plus d’un an l’Observatoire des Libertés Confinées, qui recense les libertés confisquées pendant la crise … et qui veillera à ce qu’elles nous soient rendues !


Pour revoir le passage de Christophe sur France 24, cliquer ICI.

Pour retrouver notre Observatoire des Libertés Confinées, cliquer ICI.

Pour retrouver notre note « Analyse coûts-bénéfices des confinements », cliquer ICI.

 

Publié le 23/11/2021.

Peggy Sastre : « On devient libre quand on connaît ses déterminismes »

Retour sur la rencontre organisée par GenerationLibre avec Peggy Sastre sur le thème du féminisme et qui a réuni plus de 60 personnes à l’INALCO.

 

À l’appui des sciences, de la biologie à la psychologie, nous avons pris plaisir à « déconstruire », parfois avec humour, les différences entre les sexes. Comme Peggy Sastre, nous partageons la conviction que c’est la raison qui permet de « construire » le respect pour toutes les identités et tous les parcours de vie. Le cadre libéral que nous défendons ? Une stricte égalité des droits, dont certains restent à conquérir, d’autres à préserver – car rien n’est jamais acquis, et en dehors de toute idéologie.

Cible privilégiée de certains mouvements féministes radicaux et constructivistes, Peggy Sastre commence sa conférence par revendiquer son féminisme. Son approche atypique s’inscrit dans le courant évolutionniste, en opposition à la mouvance néo-féministe, et sans céder au naturalisme.

Elle affirme que les sociétés prospères sont les plus égalitaires et que les inégalités homme-femme y sont devenues résiduelles. D’après elle, il n’existe plus de plafond de verre en matière d’accès à l’emploi, puisque chacun peut faire le métier de son choix. Le dernier combat concerne le travail du sexe, que la loi condamne et dont l’inacceptabilité sociale reste importante.

« Dans les pays scandinaves, on se rapproche d’une proportion de 80 % d’infirmières et de 80 % d’hommes sur les plateformes pétrolières. »

Pour l’auteur de « La domination masculine n’existe pas », les disparités en matière de répartition homme-femme par secteur d’activité ne dépendent plus d’obstacles fixés par l’État mais plutôt de la sensibilité individuelle. Le paradoxe norvégien en est le meilleur exemple : là où les inégalités homme-femme sont les plus faibles dans les représentations culturelles , les taux de femmes dans les métiers du care et d’hommes dans les métiers abstraits sont les plus élevés.

Peggy Sastre se dit sceptique sur les quotas de genre, résultat d’une intervention étatique qui finit toujours, selon elle, par forcer ou empêcher les gens d’exercer une activité, ce qu’elle considère comme malsain et artificialiste.

Au sujet des inégalités salariales et de temps de travail, Peggy Sastre analyse que l’écart se creuse à partir de la trentaine, quand les femmes travaillent moins pour s’occuper de leurs enfants et les hommes davantage pour subvenir aux besoins du foyer.

« Dès lors qu’on peut faire la GPA, l’interdire crée des sous-marchés, des trucs dégueulasses. »

Peggy Sastre se déclare favorable à la légalisation de la GPA, dans le but d’offrir un cadre légal protecteur aux femmes porteuses, aux parents et aux enfants.

Au cours des nombreux échanges avec le public, elle pointe les paradoxes de la transition de genre, dont elle souligne le caractère parfois conservateur réassignant l’identité de genre à un sexe.


Pour revoir la conférence, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Pour une GPA responsable en France », cliquer ICI.

Pour lire notre note « Le jacobinisme bioéthique », cliquer ICI.

 

Publié le 22/10/2021.

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