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Universités : comment lutter contre le déclassement ?

Universités : comment lutter contre le déclassement ?

Dans Pour l’Éco, Clément Rouget confronte les recherches de nos experts Florent Bayle et Erwan Le Noan à celles du professeur d’économie Gilles Raveaud pour expliquer le déclassement des universités publiques françaises.

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Notre rapport “Libérer l’université”, qui constate le déclin de l’enseignement public supérieur, trouve un écho inattendu : le Conseil d’analyse économique (CAE) vient de publier une note accablante sur l’état des universités françaises et insiste sur l’urgence d’un plan d’investissement massif.

D’après nos experts, ce déclassement ne s’explique pas d’abord par un manque de moyens financiers, tout simplement parce que l’État y consacre chaque année une part en pourcentage du PIB dans la moyenne de l’OCDE. Selon eux, l’argent publique est d’abord mal employé : le problème est structurel.

Ils observent simultanément à l’international une corrélation entre autonomie de gestion (économique, pédagogique…) et performances académiques. Or, la France est un mauvais élève dans ce domaine, et se classe par exemple 25ème sur 27 en termes d’autonomie pédagogique : ainsi, c’est par l’autonomie qu’ils proposent de relancer l’université publique française.

“Aujourd’hui, l’université est en train de perdre cette bataille de l’attractivité.”

Gilles Raveaud, lui, observe une sous-rémunération des enseignants-chercheurs et le manque criant de titulaires : selon lui, le problème de l’université française réside avant tout dans un sous-financement de la part de l’État. Ce qui entraîne de multiples conséquences : un délabrement des locaux et des missions qui sont “bricolées” comme la mise en relation des étudiants avec le monde du travail. À ce manque d’investissement public s’ajoute, selon l’économiste, d’autres carences : une concurrence extrêmement forte des grandes écoles, et un “effondrement du niveau académique” du secondaire.

“La recherche académique montre que, partout dans le monde, les universités les plus performantes à la fois pour les étudiants et les chercheurs se trouvent être les plus autonomes.”

Un propos qui n’entre pas en contradiction avec celui de nos experts. Car pour Erwan et Florent, si les universités ont accès à suffisamment d’argent public, elles doivent pouvoir augmenter leurs sources de revenu en développant des partenariats avec le privé ou en fixant librement les frais d’inscription. Cette augmentation des revenus, ajoutée à la suppression conjointe du CNU et de la grille de rémunération nationale permettra de rémunérer davantage les enseignants selon leur mérite et non plus selon des critères obsolètes.

En définitive, les trois débatteurs tombent d’accord avec le rapport du CAE sur l’urgence d’une réforme profonde de l’université qui, si elle réussit jusqu’à présent à conserver des résultats honorable, s’enfonce dans la crise. Et si les réformes nécessaires étaient dans le rapport de GenerationLibre ?


Pour lire l’article de Pour l’Éco, cliquer ICI.

Pour lire l’article du Point sur le rapport du CAE, cliquer ICI.

Pour retrouver notre rapport “Libérer l’université”, cliquer ICI.

Pour retrouver notre note “Révolutionner les frais d’inscription”, cliquer ICI .

 

Publié le 29/11/2021.

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