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Emmerder n’est pas gouverner – Gaspard Koenig

Emmerder n’est pas gouverner – Gaspard Koenig

Invité sur le plateau de C ce soir, Gaspard Koenig s’insurge contre les propos polémiques d’Emmanuel Macron sur les non-vaccinés.

 

Gaspard se montre très critique vis-à-vis des propos “monarchiques” d’Emmanuel Macron, qui a déclaré “[avoir] très envie d’emmerder les non vaccinés” qui “ne sont pas des citoyens” car “irresponsables”. Pour Gaspard, ce n’est pas là le rôle d’un président que de caractériser moralement les citoyens. D’autant plus que s’il est lui-même vacciné et favorable à la vaccination, Gaspard rappelle qu’il n’existe pas actuellement d’obligation vaccinale. Par conséquent, ne pas être vacciné est légal et il n’est selon lui pas acceptable de dénigrer et de discriminer des citoyens qui respectent la loi. Comme Mathieu Slama, également invité sur le plateau, il insiste sur le caractère indiscutable du statut de citoyen : d’après eux, si les droits humains sont naturels, les devoirs eux sont création sociale et arrivent après l’instauration d’un contrat social. Il n’est donc pas possible de mettre droits et devoirs sur un même plan, et plus encore de retirer ses droits à un citoyen si d’aventure il manquait à ses devoirs.

“Il faut être choqué par le paternalisme du gouvernement.”

Ce sont deux conceptions de la loi qui s’opposent sur le plateau. D’après Gaspard, la loi doit être “majestueuse” et non pas “symbolique” comme le conçoit le Gouvernement – représenté par la député Coralie Dubost : autrement dit, si une loi est édictée, alors elle doit être appliquée. Il constate a contrario un glissement du législatif vers le “nudge” dans lequel la loi doit “inciter” en intégrant une dimension morale inappropriée. Sans y être nécessairement favorable, Gaspard Koenig préfère une obligation vaccinale au système des passes – sanitaire ou vaccinal – si la situation vaccinale l’exigeait. Moins hypocrite, une telle mesure permettrait également de réaffirmer que c’est à l’État de contrôler l’application de la loi et non pas à la société elle-même de se surveiller.

Gaspard s’inquiète par ailleurs de la banalisation d’une manière autoritaire de gouverner justifiée par les crises (sanitaires, sécuritaires). Il remarque que de grandes démocraties comme le Royaume-Uni et l’Allemagne réussissent à faire face à l’épidémie en conservant un travail parlementaire et une pleine démocratie.

Finalement, Gaspard se demande si l’ensemble des mesures prises par le Gouvernement (masques en extérieur, interdiction de s’hydrater dans les transports, passe vaccinal, etc.) ont pour objectif d’emmerder les Français ou d’assurer leur santé. Quoiqu’il en soit, ce sont nos libertés individuelles qui sont sacrifiées.


Pour retrouver le passage de Gaspard Koenig dans C ce soir, cliquer ICI.

Pour retrouver notre note d’analyse coûts-bénéfices sur les confinements, cliquer ICI.

Pour retrouver notre note d’analyse “La proportionnalité du passe sanitaire en question”, cliquer ICI.

Pour retrouver notre Observatoire des Libertés Confinées, cliquer ICI.

 

Publié le 06/01/2022.

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