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Elon Musk : La démocratie face aux réseaux sociaux

Elon Musk : La démocratie face aux réseaux sociaux

Interrogé par le quotidien belge La Libre sur le rachat de Twitter par Elon Musk, le directeur de notre think tank, Christophe Seltzer, estime que les structures privées ne peuvent borner arbitrairement la liberté d’expression. 

 

Christophe ne voit pas d’un mauvais œil le rachat de Twitter par le milliardaire Elon Musk. Pour le directeur de notre think tank, le réseau social à l’oiseau bleu a été trop loin dans la censure en outrepassant le droit en la matière. Twitter s’est arrogé une sorte de monopole arbitraire en définissant le champ de l’acceptable, la capacité à juger ce qui est bien et ce qui est mal. Pas même l’État ne devrait se mêler de morale et de vérité. En revanche pour GenerationLibre, c’est bien à l’autorité étatique de définir et de faire appliquer les seules restrictions à la liberté d’expression, telles que définies par John Stuart Mill, que sont l’injure, la diffamation et les appels à la haine.

« Ce n’est certainement pas parce qu’une plate- forme est privée qu’elle peut faire tout ce qu’elle veut par rapport à la liberté d’expression. Twitter est certainement allé trop loin dans la restriction de la liberté d’expression et dans la définition de ce qu’est la vérité ou la morale. »

Christophe estime que le danger de la politique menée par Twitter est de rejeter les individus ciblés pour des propos jugés non-conventionnels vers des plateformes alternatives où la contradiction ne sera pas portée.

Cette problématique de la liberté d’expression concerne surtout les démocraties en crise comme les États-Unis et la France. Christophe se demande si au contraire en Suisse, où les institutions sont stables et la démocratie plus directe, les débats sur les réseaux sociaux suscitent de pareilles polémiques.

Plutôt que de juger de ce qui est dicible ou pas selon une morale subjective, il faut plutôt travailler à la régulation des algorithmes et de la hiérarchie des contenus. Ainsi que lutter contre le harcèlement, par une meilleure collaboration entre la justice et les plateformes, et les phénomènes d’addictions aux réseaux sociaux, par exemple en interdisant leurs accès aux mineurs de moins de 16 ans comme le préconise notre fondateur.

« Je préfère que l’on contredise Donald Trump sur Twitter plutôt que de le censurer et qu’il s’exprime en dehors de tout débat sur des réseaux parallèles. »

Cette prise de position poursuit notre engagement en faveur de la liberté d’expression. Dès 2013, nous avons publié un rapport appelant à rétablir la liberté d’expression, mise à mal dans sa plénitude par la loi Pleven et les lois mémorielles. Lorsqu’en 2019 la loi Avia ambitionnait de sanctionner “les propos haineux” laissant la place à un flou interprétatif pernicieux pour la liberté d’expression, GenerationLibre défendait expressément cette idée : il faut pouvoir tout dire et savoir tout réfuter, pour que chacun soit responsabilisé sur le fond de ses propos.


Pour lire l’article de La Libre, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport « Pour rétablir la liberté d’expression », cliquer ICI.

Pour lire notre article sur la loi Avia, cliquer ICI.

 

Publié le 28/04/2022.

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