Nos actus

Universités : manque de moyens ou mauvaise gouvernance ?

Universités : manque de moyens ou mauvaise gouvernance ?

Nos experts Florent Bayle et Erwan Le Noan répondent aux questions du Point dans le cadre de la publication de notre nouveau rapport sur les universités publiques.

 

Malgré “des résultats honorables”, Erwan et Florent constatent que notre modèle universitaire vit un lent déclin. Cette crise se traduit d’une part avec un départ des étudiants français qui le peuvent vers les universités étrangères ou privées, et d’autre part avec un désintérêt des élites politico-économiques qui n’en sont généralement pas issues.

“Il est temps d’accepter qu’une concurrence saine existe entre les universités françaises et les formations privées ou internationales. La vision de l’autonomie de GenerationLibre vise à donner aux universités les moyens de mener au mieux leur mission de service public et de redevenir attractives. L’hypocrisie actuelle les condamne au contraire.”

Pour nos experts, le problème de nos universités ne réside pas dans les fonds investis par l’État mais dans la manière inefficiente avec laquelle ils sont alloués. Ils remarquent également que les investissements privés occupent une place trop faible dans le financement des universités publiques. En cause une faible visibilité budgétaire et une gouvernance administrative complexe.

“Nous estimons que le financement public n’est pas l’enjeu principal : la France consacre 1,14% de son PIB à l’enseignement supérieur, au-dessus de la moyenne de l’OCDE.”

D’après nos experts, un changement de modèle universitaire est indispensable. Dans le rapport que publie GenerationLibre, Florent et Erwan préconisent de transmettre davantage d’autonomie financière et éducative aux établissements, afin que chacun d’eux puisse définir son identité et sa stratégie académique.

Plus d’autonomie implique d’autoriser de nouvelles formes de pédagogies et d’organisation : recrutement via les tenure tracks, possibilité d’une sélection méritocratique des élèves, réforme des frais d’inscription, suppression de la grille nationale des salaires etc. Une telle réforme permettrait d’une part un ajustement des universités françaises sur les standards internationaux et d’autre part d’adapter les formations aux besoins des élèves. Et en particulier “d’orienter chaque étudiant vers les études les plus adaptées à son profil” en réduisant la sélection par l’échec.

“58 % des bacheliers de l’année 2015 n’ont pas obtenu leur licence en 3 ou 4 ans.”

Dans ce modèle, chaque université se retrouve également davantage contrôlée grâce à une transparence renforcée sur les critères de sélection ainsi que les performances académiques ou financières.

Pour nos experts, accorder plus d’autonomie aux universités françaises est le seul moyen de les rendre plus attractives et plus compétitives à l’échelle internationale et de répondre plus efficacement aux besoins des étudiants français.


Pour retrouver l’entretien de Florent Bayle et d’Erwan Le Noan, cliquer ICI.

Pour lire notre rapport “Libérer l’université”, cliquer ICI.

Pour lire notre note “Révolutionner les frais d’inscription”, cliquer ICI .

 

Publié le 22/09/2021.

Toute l'actu
Debates
Videos
Charger + d'actu

Suscribe to our newsletter